Nouveau
Sur ce premier cru d’environ 7 hectares, une bonne partie (celle qui appartenait au Domaine Manuel puis à la maison Labouré-Roi) a été vendue en 2010 à un groupe d’investisseurs, les vignes étant désormais exploitées par deux vignerons iconiques de Meursault, Dominique Lafon et Jean Marc Roulot.
Bien avant cette redistribution des cartes qui a mis encore un peu plus ce terroir sous le feu des projecteurs, le drapeau des Poruzots brillait déjà à travers les signatures de deux autres grands noms murisaltiens, François Mikulski et François Jobard. Poruzots se trouve entre Goutte d’Or au nord et les Genevrières au sud, exposé plutôt à l’est, avec un sol très calcaire, bien drainant, dans lequel le limon a su s’immiscer dans la roche fissurée, permettant ainsi à la vigne de trouver une nécessaire humidité. Le terroir de Poruzots donne des vins très structurés, droits et tendus, comme une synthèse entre l’esprit d’un Perrières et celui d’un Corton-Charlemagne. Cette année, sa grande sophistication, toute en fraîcheur et en verticalité, nous emmène aussi faire un petit détour du côté des crus de haut de coteau de Puligny-Montrachet : on pense Folatières ou En la Richarde… Bref, vous l’aurez compris : ce Poruzots est pour nous un des sommets du millésime !
Marie-Pierre et François exploitent en métayage, depuis plus de 25 ans, une parcelle de 60 ares, parfaitement orientée au levant, plantée de vieilles vignes (plus de 50 ans en moyenne). Elle se situe sur la partie haute du finage (les Poruzots Dessus), où les sols sont les plus minces, avant d’atteindre la roche-mère : ils donnent au vin cette identité rocailleuse, cette minéralité fine et scintillante qui brille cette année d’un éclat incomparable. Une année où les rendements sur la parcelle furent encore une fois limités : ici, les sols sont particulièrement pauvres et la vigne souffre régulièrement du déficit hydrique pendant la période estivale. En 2022, les averses survenues à la mi-août lui ont fait beaucoup de bien.
Aujourd’hui, le vin offre un profil d’un raffinement et d’une pureté absolus. Dès le premier nez, on est projeté vers des paysages frais et printanier : on pense à des praires verdoyantes et fleuries, à l’eau vive d’un torrent de montagne. Nous voici presque projetés dans les derniers névés alpins, non loin du Mont Blanc… L’expression des calcaires est extraordinairement subtile : elle s’immisce délicatement dans un jaillissement de fruits juste cueillis, juteux, toniques. On reconnaît la pêche, la poire et le raisin, le citron de Menton, l’orange et le pamplemousse. L’ananas n’est pas loin, le kiwi non plus. L’expression du sol prend ensuite des accents plus maritimes, évoquant des carapaces de petits crustacés, juste sortis de l’eau. Une touche anisée de cerfeuil précède quelques stimulantes notes de poivre blanc et de gingembre. Quelle classe et quelle complexité !
La maturité expressive du fruit s’affirme dans une bouche juteuse, à la texture dynamique et soyeuse. L’élevage est parfaitement fondu dans une matière effilée, ondoyante, gorgée de saveurs de coulis de fruits blancs, de jus d’agrumes et de goyave. La finale est superbe dans son élan, sa sophistication et sa persistance. Tendue mais jamais agressive, elle avance, sereine et décidée, le long d’une trame aux accents d’agrumes, de poivre et de poudre de gingembre. On ferme les yeux et l’on repense à cette devise du grand Ecuyer du Cadre Noir de Saumur, le général L’Hotte : « Calme, en avant, droit ! ». Tout un programme.
Un grand Poruzots, aux équilibres proches de la perfection.
Date de disponibilité:
Par sa sensualité gourmande, par l'hédonisme qu’il célèbre à chaque instant, ce magnifique Charmes honore son terroir avec sincérité. Noisette, praline, poire pochée, beurre fondu, pêche blanche, pomme au four, abricot rôti au miel, pain d’épices, mandarine, quatre-quarts, fleur d’oranger, safran, poivre ou baie de genièvre : c’est un festival. Bravo...
Ce rare Meix-Chavaux offre un fascinant pas de deux entre fraîcheur et sensualité, ponctué d’une belle vibration calcaire. Tantôt frais et énergique comme la fleur de vigne, les herbes anisées, les agrumes et les embruns, tantôt gourmand et profond comme un coulis de fruits blancs ou jaunes, toujours précis et tendu, il nous régale.
Un Limozin printanier, frais et énergique, parcouru d’une salinité excitante et d’une trame poivrée qui le rapproche cette année de ses voisins Genevrières ou Poruzots. Les agrumes acidulés et les fruits blancs croquants sont traversés d’un puissant courant épicé, mêlant coriandre, roquette, gingembre ou réglisse. Vibrant.
Quintessence des Charmes, ce vin sensuel et profond, est réservé à quelques privilégiés. Sa densité phénoménale exigera de la patience mais déjà, sa volupté et son incroyable envergure nous tirent du côté d’un Bâtard-Montrachet. Sa concentration exceptionnelle s’équilibre avec la vibration minérale restituée par ces vignes centenaires.
Autre perle rare que François isole lorsque le millésime permet d’affirmer son identité, ce Meix-Chavaux offre une fascinante variation autour du calcaire : tantôt fumé, tantôt iodé, tantôt dense comme la roche, tantôt frais et aérien comme les embruns ou la poussière de craie, intensément épicé et profond, il ravira les amateurs de Perrières!
Son équilibre parfait entre fraîcheur et sensualité le place au sommet. Il se déploie par vagues successives : roche immaculée, énergie des fruits frais et des agrumes, grâce des fleurs blanches, douceur de la poire Williams et d’un yaourt à la vanille, éclat du poivre blanc et de l’eucalyptus, gourmandise de la mangue. Superbe.
Les terroirs d’altitude des Hautes-Côtes sont le nouvel Eldorado des grandes signatures de la Côte de Beaune. L’iconique François Mikulski nous régale avec ce premier millésime sensuel et fringant, à la fraîcheur printanière toute bucolique. On aime sa chair savoureuse, de fruits blancs juteux et d’une stimulante déclinaison d’agrumes. Imparable !