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Nous voici au cœur du Luberon, sur les coteaux de l’Aigle, non loin d’Apt, à plus de 400 mètres d’altitude. Ici, l’ensoleillement est optimal, les températures diurnes sont très élevées en été, mais les nuits plus fraîches tout comme l’exposition des vignes au Nord permettent d’éviter blocage de maturité ou « brûlure » des baies. La maturation est lente : Maine et Jean-Marie vendangent des raisins à la fois très aromatiques mais ayant conservé de belles acidités.
Dès leur arrivée à la fin des années 1990, ils ont entrepris un énorme travail de restructuration du vignoble. Ils ont ainsi surgreffé ou replanté, à une densité d’environ 5500 pieds par hectare, des sélections massales de roussanne (mais aussi de viognier et de chardonnay), qui leur paraissaient être particulièrement adaptées à ce terroir calcaire d’altitude. Peu importe que l’appellation Coteaux de Lubéron ou l’IGP Vaucluse ne veuillent pas de son encépagement : c’eût été mal connaître Jean-Marie Guffens et sa liberté créative que d’imaginer qu’il se plierait aux injonctions administratives de l’INAO… C’est d’ailleurs ainsi que la gamme Tinus est née en 2016 : lassé des chicaneries permanentes ou presque avec les instances de l’appellation ou de l’IGP, Jean-Marie décide finalement de se libérer de toute entrave et crée cette collection de Vins de France.
Sur ce millésime 2022 à nouveau sec et chaud, les roussannes ont bien mûri, affichant beaucoup de structure et une superbe concentration. L’état sanitaire des raisins était impeccable et les équilibres réjouissants. La position d’altitude du coteau et du plateau de l’Aigle a joué son rôle, garantissant de bonnes amplitudes thermiques et favorisant des maturités régulières. Seule ombre au tableau, ce temps sec et venté n’a pas permis aux raisins de beaucoup grossir, limitant sensiblement les rendements. Toujours soucieux de préserver fraîcheur et pureté aromatique du fruit, Jean-Marie n’a sélectionné que les premiers jus et choisi de vinifier et d’élever ce Tinus uniquement en cuves béton, ses fameuses cuves « tulipe ». Il n’oublie pas que la roussanne est très sensible à l’oxydation.
Le résultat est splendide d’éclat aromatique, de sensualité séveuse et d’énergie épicée en bouche. Ses parfums suaves et chatoyants se donnent des airs orientaux : au premier nez, les notes de datte et d’abricot sec se mêlent à l’orange confite, à la fleur d’oranger, aux doux parfums de corne de gazelle et de baklava au miel. A l’aération, d’autres fruits s’immiscent dans cette mélopée entraînante : on pense maintenant à la pêche, à l’ananas et au jus de mangue, à la confiture de prune et à la gelée de raisin. Progressivement, les parfums plus épicés s’élèvent du verre, autour de notes d’huile de bergamote, d’encens, de poivre et de musc. Le melon n’est pas loin, mûr, sucré et juteux : il voisine avec des notes plus automnales de girolle et de lentille corail. Nous ne l’avons pas encore goûté que ce puissant Tinus nous ouvre l’appétit.
En bouche, on tombe immédiatement sous le charme d’un jus ample et séveux. Rapidement, c’est bien la sensation d’énergie qui envahit le palais puis le corps tout entier : les agrumes confits, entre citron, pomelo et kumquat, sont relevés d’une trame poivrée voire pimentée, franchement électrisante. On pense à une salade d’orange à la cannelle, à des fruits blancs et jaunes pochés aux épices. Une touche acidulée de rhubarbe vient titiller nos papilles, avant de laisser la longue finale se déployer, portée par d’énergiques notes poivrées et mentholées, et soutenue par l’empyreumatisme du sol calcaire. La complexité et la structure de cette roussanne sont bluffantes d’équilibre.
Une roussanne pleine de vie et d’énergie qui vous régalera avec un tajine de mérou ou de veau, un couscous de poissons, un poulet tandoori, mais aussi un ris de veau aux épices et girolles.
Date de disponibilité:
94/100
A propos du domaine : Maine et Jean-Marie Guffens ont restructuré en quasi-totalité ce vignoble situé sur le plateau d'Apt en affirmant leur volonté de créer un joli terroir, grâce à des replantations de sélections massales. Les vins sont fidèles au style de Jean-Marie Guffens, offrant toujours l'adéquation entre la maturité aboutie du raisin et une tension minérale en finale. Le couple a recentré la production sur les blancs, mettant un terme au négoce Guffens du Sud. La deuxième étoile est en ligne de mire.
Puissance et équilibre pour ce superbe assemblage de roussanne, viognier et marsanne, issu uniquement des premiers jus de presse qui ont conservé de belles acidités. L'éclat généreux des fruits jaunes et de l'ananas se mêle à des notes fumées et une nuance anisée. La richesse de bouche est dynamisé par de beaux amers : quelle maîtrise !
Un pur régal, imprégné du soleil du Luberon mais aussi de la fraîcheur de ce terroir d'altitude très calcaire ! Un vin magnifique d’équilibre entre richesse aromatique, une puissance de bouche très « sudiste » mais parfaitement canalisée par une trame minérale et finement acidulée sur la finale. Un délice sur un tajine de poissons ou de veau...
Le grand blanc sec de Barsac, dans la plus pure tradition de... Jean-Marie Guffens ! Ce C de Sec est un OVNI fascinant, très loin des canons bordelais et pourtant profondément ancré dans ce fabuleux terroir calcaire du Clos Bonneau. Bouquet sensuel et jaillissant, harmonie subtile entre richesse, concentration et finesse minérale : prodigieux !
Sur ce millésime marqué par la canicule estivale, Jean-Marie a parfaitement atteint son but : c’est un improbable et irrésistible « Sauternes sec » que l’on goûte aujourd’hui, nous plongeant dans un univers foisonnant de fleurs séchées, d’épices orientales, de fruits et d'agrumes confits. Sans oublier cette trame minérale fumée et salivante. Unique !
Le grand blanc sec de Barsac, dans la plus pure tradition de...Guffens ! Ce C de Sec, d’une prodigieuse concentration, est loin des canons bordelais et pourtant profondément ancré dans ce fabuleux terroir calcaire du Clos Bonneau. Bouquet sensuel et épicé, harmonie subtile entre richesse, concentration et tension minérale : c’est succulent.
Une merveille d'éclat aromatique et d'énergie en bouche, imprégnée du soleil du Luberon et de la fraîcheur de ce terroir d'altitude très calcaire. La richesse et la puissance du vin, gorgé de saveurs de fruits à noyau, s’équilibre avec une sensation de tension épicée et de fins amers évoquant amande fraîche et écorces d’agrumes séchés. Inspirant.
Issue de ce plateau calcaire à plus de 400 mètres qui préserve une belle fraîcheur, ce "premier jus" de viognier, majoritairement élevé en cuve tulipe, séduit par sa complexité nuancée et ses accents bourguignons fumés et finement beurrés. Entre fruits jaunes et agrumes, fleurs, miel et épices stimulantes, c'est un régal, sensuel et tonique.
Ce Grand Blanc des Tourettes, signé du Maestro du chardonnay bourguignon, épate par sa profondeur sensuelle, son élégance de tous les instants et son magnifique équilibre de bouche. Issu de premier jus, gorgé de fruits blancs et jaunes savoureux, relevés d'épices, il vous enchantera à table sur une poule farcie ou un tajine de veau aux amandes.
Un rêve devenu réalité : élaborer cette cuvée collector qui synthétise 40 ans d’une vie de vigneron, d’une histoire singulière qui a conduit Jean-Marie du Mâconnais, au Lubéron et au Sauternais. Chardonnay, viognier, roussanne et sémillon s'unissent pour le meilleur: un vin d'une incroyable personnalité aromatique, habité par la patte du Maestro!
Hommage vibrant et inspiré à son amour pour les grandes expressions liquoreuses du Sauternais, découvertes dès 1976 en goûtant de vieux millésimes d'Yquem, Jean-Marie nous gratifie de ce Bonneau à la concentration dantesque, porté par une formidable énergie acidulée, véritable magie des meilleurs terroirs de Barsac. Un must.
Diamant du domaine, issu d'une sélection des plus belles grappes botrytisées de vignes centenaires, ces "Dames de Bonneau" sont un véritable extrait de terroir. Malgré son extrême concentration et sa liqueur d'une richesse prodigieuse, la magie du terroir opère, donnant au vin sa fabuleuse énergie. Un monument qui traversera les décennies.
Ce chardonnay dense et mûr s'anime d'une tension acidulée trouvée dans les calcaires d’altitude. On aime la trame onctueuse et charnue, autour des fruits au sirop, du coing et de la prune, du beurre et de l’huile de noisette. Le jus se montre dynamique et traçant, avec ses saveurs d'écorces d’agrumes, sa pointe saline et...
Ce vin de France mettra tout le monde d’accord, par son élégance, son équilibre et sa gourmandise. La roussanne délivre sa large palette d’arômes mûrs de fruits à noyau et d’orange confite complétés par les notes florales et huileuses de la marsanne. La rondeur texturée de l’entame est relevée par de fins amers aux accents mentholés. Un régal
Collector : voici la première livraison d'une Solera entamée en 2017. Elle assemble les 3 cépages identitaires des Tourettes, marsanne, roussanne et viognier, et offre la quintessence de ce terroir calcaire d’altitude du plateau de l’Aigle. Avec son nez complexe d'herbes aromatiques et de fruits marinés, sa bouche juteuse et épicée, ce bijou ira loin.
Diamant du domaine, issu d'une sélection des plus belles grappes botrytisées de vignes centenaires, ces "Dames de Bonneau" sont un véritable extrait de terroir. Malgré son extrême concentration et sa liqueur d'une richesse prodigieuse, la magie du terroir opère, donnant au vin sa fabuleuse énergie. Un monument qui traversera les décennies.
Ce viognier étonnamment contenu et énergique, d’une classe folle, vous étreint presque par surprise. On est loin de l’exubérance parfois ostentatoire du cépage. On aime ce jus fin et élégant, soutenu par une superbe trame acidulée. Entre charme floral délicat, agrumes et murmure minéral, c’est un vin d’esthète au potentiel de garde évident.
Ce C de Sec, concentré et incroyablement expressif, est profondément ancré dans ce fabuleux terroir calcaire de Barsac, tout en portant la « Guffens’ touch ». Bouquet sensuel et chatoyant, bouche texturée aux succulentes saveurs de coulis de fruits blancs et jaunes, de pâte d’amande et de nougat, fascinante vibration épicée : tout y est....