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Année après année, Olivier Jullien a patiemment identifié ce qui lui paraissait être les meilleures parcelles à blanc, avec un sens du détail et de la nuance absolument incomparable. Pour le carignan blanc, majoritaire dans l’assemblage, le vigneron a privilégié les terroirs situés autour de Jonquières : les sols de cailloutis calcaires, issus d’un cône de déjection, s’appuient sur un sous-sol marneux, qui conserve de l’humidité et de la fraîcheur. Un substrat qui permet aux vieilles vignes de carignan, enracinées très en profondeur, d’apporter au vin à la fois du volume et une indispensable acidité, toujours parfaitement mûre et « enrobée ».
Après un difficile et atypique millésime 2021, marqué par les dégâts du gel en avril et un temps plus frais et arrosé que d’habitude, 2022 a renoué avec un profil bien plus précoce, avec un été particulièrement chaud et sec. Très prometteur au moment de la sortie de grappes, généreuse, le millésime fut ensuite marqué par l’absence d’eau qui a fait craindre que le stress hydrique pénalise croissance et mûrissement des raisins. Heureusement, de bonnes pluies salvatrices ont arrosé le vignoble du Mas Jullien le 16 août, permettant aux vignes de retrouver de la vigueur. A l’abri de toute pression des maladies cryptogamiques cette année, les différents cépages blancs ont ensuite pu parfaire leur maturité jusqu’aux vendanges, étalées sur les 15 premiers jours de septembre. La récolte, bien plus généreuse que l’année précédente, révélait des maturités homogènes sur l’ensemble des terroirs, avec des jus expressifs, enthousiasmants. Promesse d’un « millésime de joie et d’abondance », pour reprendre les mots d’Olivier.
Une majorité de Carignan blanc, un tiers de Chenin, un soupçon de Roussanne et de Bourboulenc constituent la colonne vertébrale diablement séductrice de ce blanc des Terrasses du Larzac. Dès le premier nez, il respire l’éclat et la fraîcheur d’un fruit juste cueilli, autour de la pomme Granny, de la pêche de vigne, du melon et du pamplemousse rose. Les arômes offrent ensuite un profil floral suave et gracieux, tirant vers les fleurs jaunes, l’aubépine, le pollen, le mimosa et le miel de lavande ou de genêt. Une touche iodée d'algues et de varech précède des évocations d’herbes séchées, de romarin, d’aneth. A l’aération prolongée, la dimension florale gagne encore du terrain : on pense maintenant à la douceur du jasmin, à la violette, soutenus par des notes épicées dynamiques, entre bâton de réglisse, carvi et cardamome noire aux accents subtilement camphrés.
La bouche, large, offre un horizon résolument gourmand, dominé par la douceur d’un fruit mûr et juteux, gorgé de sucre et de suc. On retrouve nos fruits à noyau, triomphants, associés à de succulentes notes de pâte d’amande et de brioche. Vous croquez, à présent, avec délice dans des quartiers de clémentine fraiche. Cette exquise douceur titille vos sens alors que de légères notes mentholées et anisées (entre aneth et estragon) irisent votre palais. Le terroir reste disert, et c’est tant mieux, pour délivrer ce je-ne-sais-quoi caillouteux qui rend l’ensemble salin et terriblement sapide. L’équilibre est remarquable.
En pensant à l’été qui finira bien par pointer le bout de son nez, on pense déjà à des antipasti de légumes grillés – à l’huile d’olive de l’Hérault - parmi lesquels s’imposeront les courgettes et les aubergines du jardin. La bouche ample et complexe nous fait également pencher pour un accord convoquant un sauté de lapin au citron et au basilic, ou une blanquette de la mer au cabillaud. On imagine aussi fort bien des gambas sautées à la coriandre. Ou encore un tajine de mérou.
Date de disponibilité:
97/100
A propos du domaine : Depuis 1985, Olivier Jullien défriche inlassablement pour trouver de nouveaux terroirs et faire briller les Terrasses du Larzac. Ce vigneron inspiré, éloquent, toujours en quête de découverte, a montré la voie vers une viticulture intelligente, respectueuse et passionnée. Sa démarche teintée d'honnêteté, d'amour pour le lieu et pour ses nuances, suscite à juste titre l'admiration de ses pairs. Les cépages ont changés de nombreuses fois depuis le début de l'aventure, le parcellaire aussi, Olivier ayant découvert de nouveaux grands terroirs à révéler. Pour autant la trame reste. Les vins rouges sont droits, frais, crayeux, structurés, souvent réservés dans leur jeunesse, mais d'une race et d'une brillance à part. Jamais en démonstration aromatique, verticaux, étirés, ils parlent le langage du lieu et vieillissent à merveille, arrivant à leur plénitude après une dizaine d'années. Ils ont encore gagné en délicatesse tactile. Quant au blanc, il a un éclat, une salinité et une patine incomparables. Lui aussi défie le temps avec insolence. Un domaine unique, par sa sensibilité, les vins produits et le chemin parcouru.
93/100
A propos du domaine : Installé initialement à Jonquières à l’ouest de Montpellier, Olivier Jullien, référence incontestée et incontestable, est parvenu avec intuition et intelligence à hisser au plus haut le niveau qualitatif des vins de la région et a entraîné derrière lui toute une génération de jeunes vignerons. Il s’est installé en 1985 et son domaine compte aujourd’hui 18 hectares de terres aux sols très variés (argilo-calcaires, silices, grès), cultivés dans une démarche d’agriculture biodynamique non revendiquée pour échapper aux dogmes. Autour de Jonquières correspond au terroir originel du mas Jullien sur des parcelles essentiellement d’éboulis calcaires. Carlan est issue de schistes de 200 à 400 mètres d’altitude, Lous Rougeos provient de terroirs d’altitude qui étaient presque abandonnés, au pied de la zone d’effondrement du plateau du Larzac. Une nouvelle cuvée La Brune, réalisée près de Jonquières complète la gamme. Tous les rouges sont au meilleur niveau du Languedoc et évoquent pleinement sa typicité, avec des notes de sauge, de garrigue et de thym, d'une fraîcheur constante. Le maître à penser de la nouvelle génération de vignerons talentueux garde une longueur d'avance, ce qui ne nous fait pas regretter l'attribution l'an passé d'une cinquième étoile.
Superbe réussite pour ce 2015, bien loin des "canons" sudistes : un vin aérien et épuré, d'une redoutable précision, associant de façon originale carignan et chenin. Du volume, de la tension, une intensité aromatique qui ne fera que se renforcer avec les années, une persistance minérale remarquable : tout est en place! Superbe.
La preuve en magnum qu’Olivier Jullien est un immense vigneron, capable d’élaborer un blanc d’une rare intensité, plein d’énergie et de fraîcheur du haut de ses 10 ans, exprimant avec un toucher de bouche cristallin la rencontre d'un fruit éclatant et ensoleillé et d'une minéralité profonde et vibrante. Attention, grand vin !
Ce 2009, réputé généreux, atteint ici des sommets de finesse aromatique, de complexité parfaitement maîtrisée et de plénitude. Olivier Jullien réussit avec ce vin le parfait mariage du végétal et du minéral. Un grand blanc de gastronomie aussi à l'aise avec des ris de veau qu'avec un loup grillé !
A la pureté cristalline que l’on retrouve de bout en bout s’ajoute ici une sensation de profondeur. Entre notes de citron confit, de pêche de vigne, de prune jaune, de pâte d’amande et de fleurs de printemps, le vin déploie son élégance et son toucher de bouche soyeux et livre une lecture extrêmement précise et originale de son terroir.
Un sommet d'élégance aérienne et de fraîcheur minérale, bien loin des "canons" sudistes : un vin fluide et dynamique, d'une redoutable précision, associant de façon originale carignan et chenin. De l'élan aromatique, du volume, de la tension, une persistance minérale remarquable : tout est en place, prêt à se bonifier encore avec les années ! Superbe.
Un sommet d'élégance aérienne et de fraîcheur minérale, bien loin des "canons" sudistes : un vin fluide et dynamique, d'une redoutable précision, associant de façon originale carignan et chenin. De l'élan aromatique, du volume, de la tension, une persistance minérale remarquable : tout est en place, prêt à se bonifier encore avec les années ! Superbe.
Ce 2017 brille par sa dimension florale et aérienne, sur les fleurs blanches et les herbes fines, et la fraîcheur des agrumes. Assez loin des standards du blanc « sudiste », surtout sur un millésime solaire et concentré, il fait preuve d'une grande élégance, avec son fruit croquant et sa trame minérale d'une précision d'horloger. Grande classe.
La preuve en magnum qu’Olivier Jullien est un immense vigneron, capable d’élaborer un blanc d’une rare intensité, plein d’énergie et de fraîcheur du haut de ses 12 ans. Il exprime avec un toucher de bouche cristallin la rencontre d'un fruit éclatant et ensoleillé et d'une minéralité profonde et vibrante. Attention, grand vin !
Ce 2009, réputé généreux, atteint ici des sommets de finesse aromatique, de complexité parfaitement maîtrisée et de plénitude. Olivier Jullien réussit avec ce vin le parfait mariage du végétal aérien et complexe, et du minéral. Un grand blanc de gastronomie aussi à l'aise sur des ris de veau qu'avec un loup grillé !
A la pureté cristalline que l’on retrouve de bout en bout s’ajoute ici une sensation de profondeur. Entre notes de citron confit, de pêche de vigne, de prune jaune, de pâte d’amande et de fleurs de printemps, le vin déploie son élégance et son toucher de bouche soyeux. Il livre une lecture extrêmement précise et originale de son terroir.
S’il fallait une preuve que les blancs signés Olivier Jullien, si complexes et équilibrés, vieillissent admirablement bien : la voici! Ce splendide 2006 allie intensité minérale et douceur avec une élégance rare. Au nez comme en bouche, la complexité d'arômes et de saveurs fascine. Collector indispensable pour tous les fans du travail d’Olivier !
Nous aimons les mots d’Olivier, presque surpris pas le niveau d’achèvement et l’assurance de ce 2012 : « Nous sommes dans la mezquita de Cordoue : les vieilles vignes de Carignan sont les piliers de marbres anciens, divers et variés, et le chenin semble trôner en cathédrale improbable, et pourtant logique, au centre de cet assemblage ambitieux »
Ce Blanc 2018 nous ravit par son élégance sereine : une ouverture sur la noisette grillée, des fleurs séchées, une touche anisée de fenouil, l’éclat et la fraîcheur du fruit, sur le coing, la pêche et la poire, une nuance onctueuse de miel, une autre, plus tonique, de pomelo… le vin se déploie, tranquillement, porté par la justesse de ses équilibres....
Ce Blanc 2018 nous ravit par son élégance sereine : une ouverture sur la noisette grillée, des fleurs séchées, une touche anisée de fenouil, l’éclat et la fraîcheur du fruit, sur le coing, la pêche et la poire, une nuance onctueuse de miel, une autre, plus tonique, de pomelo… le vin se déploie, tranquillement, porté par la justesse de ses équilibres....
Ce Blanc 2018 nous ravit par son élégance sereine : une ouverture sur la noisette grillée, des fleurs séchées, une touche anisée de fenouil, l’éclat et la fraîcheur du fruit, sur le coing, la pêche et la poire, une nuance onctueuse de miel, une autre, plus tonique, de pomelo… le vin se déploie, tranquillement, porté par la justesse de ses équilibres....
Ce Blanc 2019 offre un profil resplendissant, d’un équilibre souverain entre sa grâce florale, sa pureté aquatique, la fraîcheur de son fruit et la prodigieuse énergie qu’il a su tirer des sols. Elle lui donne cette dimension à la fois épicée et finement mentholée qui stimule autant le corps que l’esprit. Une des plus belles réussites dans le...
Ce Blanc 2019 offre un profil resplendissant, d’un équilibre souverain entre sa grâce florale, sa pureté aquatique, la fraîcheur de son fruit et la prodigieuse énergie qu’il a su tirer des sols. Elle lui donne cette dimension à la fois épicée et finement mentholée qui stimule autant le corps que l’esprit. Une des plus belles réussites dans le...
Superbe réussite pour ce 2015, bien loin des "canons" sudistes : un vin aérien et épuré, d'une redoutable précision, associant de façon originale carignan et chenin. Du volume, de la tension, une intensité aromatique qui ne fera que se renforcer avec les années, une persistance minérale remarquable : tout est en place! Superbe.
Olivier Jullien démontre que les terroirs des Terrasses du Larzac peuvent produire un blanc profond, subtil et identitaire, marqué par une grande complexité. Naviguant élégamment entre notes florales, fruits frais et tension minérale, le millésime 2020, placé sous le sceau de l’équilibre, a délivré un vin structuré, expressif et tonique.
Olivier Jullien démontre que les terroirs des Terrasses du Larzac peuvent produire un blanc profond, subtil et identitaire, marqué par une grande complexité. Naviguant élégamment entre notes florales, fruits frais et tension minérale, le millésime 2020, placé sous le sceau de l’équilibre, a délivré un vin structuré, expressif et tonique.
Un vin identitaire, séveux, animé d’une belle tension. On s’emballe aussitôt le nez posé sur ce jus bavard et complexe. Les expressions du sol se marient avec les fougères, les fruits à noyau, les agrumes et vous entrainent dans une danse lente mais dynamique des sens. Un grand vin de garde qui livrera ses secrets par touches délicates.
Un vin identitaire, séveux, animé d’une belle tension. On s’emballe aussitôt le nez posé sur ce jus bavard et complexe. Les expressions du sol se marient avec les fougères, les fruits à noyau, les agrumes et vous entrainent dans une danse lente mais dynamique des sens. Un grand vin de garde qui livrera ses secrets par touches délicates.
Ce blanc confidentiel et éphémère n’est pas produit sur tous les millésimes, mais au gré des intuitions d’Olivier. Croquant, accessible, il assemble cette année carignan blanc et chenin. Entre fruits à noyau et poire, zestes d’agrumes, réglisse, parfums de garrigue et fleurs séchées, il vous régalera sur un tartare de daurade ou un tajine de poissons.
Olivier Jullien démontre que les terroirs des Terrasses du Larzac peuvent produire un blanc profond, à la fois sensuel et subtil, marqué par une grande complexité. Naviguant élégamment entre éclat et gourmandise des fruits frais, douceur florale miellée, énergie poivrée, voire pimentée, ce superbe 2022 tendre et expressif ravit les papilles. Un must.