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Comme souvent, les vignes de Ratier se présentent, cette année encore, comme un petit bijou de sensualité et de gourmandise. Son empreinte minérale fraîche et subtilement épicée encadre un cœur fruité et floral au charme irrésistible.
Cette cuvée de référence chez Pellé naît sur une belle parcelle de 5 hectares, exposée au Sud et au Sud-Ouest. La vigne d’une trentaine d’années jouit d’un bon ensoleillement qui confère au raisin maturité et concentration. En outre, le sol est mince (40 centimètres environ) laissant vite place à la roche-mère de marnes kimméridgiennes. Le système racinaire de la vigne est totalement imprégné par ces calcaires actifs et se nourrit en profondeur des éléments minéraux qu’ils renferment.
C’est bien cet équilibre entre densité charnue, rondeur fruitée d’un côté, et cette empreinte minérale à la fois fraîche et épicée de l'autre, que Paul-Henry a parfaitement su capter en 2022. Encore une fois, la maîtrise et la précision des élevages sont admirables : ils combinent habilement cuves inox, cuves bois tronconiques et demi-muids, au service de l’expression la plus juste possible du fruit et du sol.
Dès le premier nez, on est conquis par la sensation de pureté et de fraîcheur minérale qui s’élève du verre : on pense à une roche calcaire immergée sous une rivière souterraine à l’eau cristalline. Rapidement, un fruit tendre et pulpeux s’installe aux avant-postes évoquant des quartiers de pomme Granny ou Reinette juste coupée, une poire un peu acidulée, une pêche juteuse. Des notes séveuses de résine de bouleau ou de peuplier précèdent une dimension florale suave, enveloppante, autour du suc de violette, mais aussi de quelques fleurs blanches presque capiteuses, entre muguet et jasmin. Une touche anisée de bêtise de Cambrai ajoute encore au charme de cette composition tendre, harmonieuse.
En bouche, on évolue dans un registre charnu et gourmand, sur des saveurs de marmelade d’orange et de mandarine, de confiture d’abricot, relevées d’une touche de gingembre. A la rétro-olfaction, la composante épicée s’affirme : le poivre blanc, le clou de girofle et une touche de piment relèvent les saveurs d’agrumes. Juteux, gourmand, le milieu de bouche nous régale. La longueur et l’élan salin de la finale plongent nos papilles dans un état d’excitation maximale.
Ce Menetou-Salon Vignes de Ratier, intense et salivant, nous ouvre l’appétit : on pense à un bar cuit en croûte de sel, mais aussi à un wok de gambas et de légumes bien épicés. Dans quelques années, il conviendra également fort bien à des viandes blanches : un coquelet à l’estragon, des saltimbocca alla romana ou un quasi de veau cuit à basse température servi avec une jardinière de légumes de printemps.
Date de disponibilité:
94/100
93/100
Deuxième millésime pour ce superbe Pouilly-Fumé de terres blanches. Un vin de lieu, qui s’est minéralisé au fil des années, pour mieux imbriquer l’expression énergique et épicée du sol avec un fruit rayonnant. Fruits blancs et agrumes s’associent à la douceur du jasmin et à l’énergie de la réglisse, du gingembre et du poivre blanc. Un régal.
Tout en verticalité minérale effilée, ce parcellaire est marqué par une roche calcaire à la beauté fraîche, immaculée. On entre dans la danse énergique et harmonieuse des fruits blancs, des agrumes, des herbes anisées et des épices, entre poivre blanc, sel de céleri et clou de girofle, sur fond de craie et d’eau de mer. D’une pureté irradiante.
À partir d’une vieille vigne de bas de coteau, ce parcellaire exprime la quintessence des Monts Damnés. On aime la qualité d’un fruit choyé, arrivé à parfaite maturité. Le jus s’étire en bouche, charrie son lot d’arômes floraux intenses et de flaveurs maritimes iodées. C’est dense, d’une profondeur rare, tout en restant infiniment séveux et sapide.
Premier millésime pour ce parcellaire de sols de rhyolite, à la concentration et l’ampleur dignes d’un grand cru. Sur ce millésime solaire, aux faibles rendements, la sélection des premiers jus et le très long élevage en fûts puis en jarres de grès ont permis de sublimer les nobles origines de ce chenin ample et gracieux. Un modèle.
Vigneron enthousiaste et haut en couleur, Guillaume a imaginé ce sauvignon de Touraine à son image : gourmand, énergique et sans concession. De longs élevages sur lies donnent un vin d’une belle profondeur, tout en chair et en minéralité contenue. Un vin plus complexe qu’il n’y paraît qui sait aussi se montrer printanier et rafraîchissant. Un délice.
Ce Pouilly-Fumé de terres blanches est construit sur un équilibre parfait entre volupté et fermeté. D’un côté, la chair onctueuse et les parfums gourmands des fruits estivaux, baignés d’une touche florale, de l’autre l’énergie et la fraîcheur du pamplemousse, du citron yuzu, des herbes fines et d’une trame minérale pénétrante, fumée. Superbe réussite.
Les calcaires turoniens lui donnent sa verticalité minérale, élégante et énergique. Elle se double cette année de l’éclat d’un fruit gorgé de soleil et de sucs, qui n’a pourtant rien perdu de son acidité rafraîchissante. Entre tension et maturité, énergie épicée et douceur florale, cet Echelier offre un équilibre souverain. Convoquez bar et langoustine...
S’il s’ouvre dans un registre sensuel de miel, de coulis de fruits blancs, de fruits à noyau et d’ananas, il ne cesse de gagner en énergie acidulée à l’aération. Un chenin complexe, épicé, évoquant autant les agrumes, les oshinkos que des décoctions de plantes aromatiques. Impressionnant et très gastronomique.
Ce parcellaire met à l'honneur un terroir de schistes et de quartz. On aime sa distinction entre fleurs du verger, fruits blancs croquants, herbes fines anisées et mentholées mais aussi son ampleur, son énergie de bouche, autour des agrumes, des épices, entre gingembre, wasabi ou menthe poivrée. Très salin, il appelle poissons crus et crustacés.
Chenin et chardonnay sont associés dans ce vin de lieu, né entre forêt et marais salants, sur l’ile d’Olonne. La biodynamie, en vigueur depuis 25 ans, conjuguée à l’empreinte du sol d’argiles et de schistes donnent ce jus dynamique aux accents d’agrumes, d’anis et de pêche, parcouru d’un élan iodé.
Une cuvée monopole, issue d’un terroir de silex : énergique et excitante, elle fait triompher la roche. Les fruits blancs, les écorces d’agrumes, le fruit de la passion et la bergamote s’associent à des décoctions d’herbes aromatiques. Mais c’est l’empreinte du sol et sa dimension intensément épicée qui fait vibrer ce parcellaire de bout en...
Ce parcellaire de caillottes est admirable de justesse. Jamais exubérant mais précis et intense, il livre une expression minérale poudrée et empyreumatique, adoucie d’un voile floral et de notes chlorophylliennes rafraîchissantes. L’équilibre entre la maturité gourmande des fruits blancs et la tension acidulée des agrumes est remarquable.
Concentré des terroirs de Chavignol, charmeur, énergique et formidablement complet, il balance entre la fraîcheur des jeunes pousses, des fleurs de printemps et de notes maritimes, la gourmandise des fruits blancs bien mûrs et l’énergie des agrumes, qui dynamisent une matière généreuse, portée par la salinité des sols. Excellent.
Concentré de gourmandise, d’énergie acidulée puis épicée, ce Chenin nous régale de succulents parfums de poire, pomme, brugnon et prune jaune, mais aussi d’une dimension florale et chlorophyllienne aérienne, convoquant jasmin, seringat et eucalyptus. Son empreinte minérale, empyreumatique et pimentée, lui donne une allonge considérable.