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A travers cette cuvée parcellaire, créée sur ce rare et intense millésime 2019, Damien Laureau a souhaité mettre en lumière un grand terroir identitaire aux sols de rhyolites, cette roche magmatique, d’origine volcanique, composée de micro-granites. Une cuvée, élevée près de 3 ans, aussi rare qu’exceptionnelle par sa concentration, son ampleur et son énergie.
La parcelle de Champ Bourcier fut plantée en 1999. Cette première cuvée est le fruit d’un millésime 2019 compliqué qui demanda abnégation et courage. Le gel a largement hypothéqué les rendements, tout comme les pics caniculaires du début d’été qui n’ont pas permis aux raisins de beaucoup grossir : au final, la vigne fut vendangée le 14 septembre, donnant à peine 12 hectolitres à l’hectare. Si les raisins étaient peu nombreux, ils affichaient une fantastique concentration doublée de belles acidités.
Fort d’une telle matière première, Damien est allé au bout de sa logique, souhaitant sublimer l’expression puissante du fruit et du sol à travers un élevage très long, d’abord en grande barrique de 400 litres, pendant près d’un an, puis en jarre de grès, pour 18 mois supplémentaires. Un contenant qu’il choisit pour son caractère moins réducteur que les cuves inox mais aussi pour sa forme verticale et allongée qui limite la mise en suspension des lies : plutôt que de surjouer la carte de la densité et de la mâche, les jus ainsi élevés s’étirent et regagnent en tension.
Le vin s’avère aujourd’hui ample et mûr, il révèle de belles expressions de coing et de gingembre, avec un touché de bois très précis et classieux.
Une aération s’impose pour appréhender l’énergie primale de ce Savennières de haut vol. Le nez révèle d’emblée des notes stimulantes de quinine, de pomelo et d’orange amère. Ces premières impressions instillent une sensation d’énergie et de fraîcheur. Le champ olfactif s’ouvre ensuite sur des parfums plus gourmands de guimauve et de coing dans de multiples variantes, en pâte, en gelée ou en confiture. Quelques fumerolles délicates de citron confit et de gingembre se mêlent à des nuances plus herbacées autour de la sauge, des plantes de montagne, des herbes à tisane et de petites fleurs mellifères. Une touche de noisette rejoint cette composition gracieuse et élégante.
De bout en bout, la bouche est palpitante, portée par une énergie de tous les instants. On balance entre minéralité crayeuse, fraîcheur végétale et gourmandise fruitée. Sans que l’une ou l’autre expression ne se subordonne à l’autre. Les herbes fraîches, entre sauge, cive et basilic, tracent une multitude de sillons, accrochant au passage des saveurs de poire Passe-Crassane ou Nashi, de pomme et de nèfle. Elles contribuent à rendre le milieu de bouche très juteux jusqu’à la discrète mais superbe incursion de fins amers, rappelant le zeste d’orange, et d’une touche électrisante de gingembre. On retrouve en finale cette dimension fuselée et droite, bientôt mâtinée d’un drapé de poudre de silex et de pierre à fusil. On aime cet empyreumatisme subtil venu des sols de rhyolites.
Ce superbe Savennières Champ Bourcier resplendira sur une darne de saumon du Val de Loire au beurre blanc, un tronçon de turbot rôti au fenouil ou un homard grillé, préalablement badigeonné d’un beurre aux herbes légèrement citronné. Une dive bouteille pour un festin !
Dernier détail, qui a son importance : Champ Bourcier 2019, c’est à peine 1600 cols. Autant le dire tout de suite, il n’y en aura pas pour tout le monde.
Date de disponibilité:
94/100
A propos du domaine : Quand Damien Laureau reprend le domaine, en 1999, il décide rapidement de se recentrer sur l’appellation Savennières, dont 25 ares de Roche-aux-Moines. Les blancs s'affirment dans un style précis, avec un gras, de l’intensité et des amers stimulants qui les ancrent dans leur terroir. L’Alliance (jeunes vignes de dix ans) ne voit que la cuve ; Les Genêts (sables éoliens sur schistes et rhyolite) se montre plus ample ; Bel Ouvrage (schistes et rhyolite) est un chenin puissant. 2020 est aussi le deuxième millésime de Champ Bourcier, planté aussi sur rhyolite, la fameuse roche magmatique que l'on retrouve à Savennières, élevé avec ambition un an en barriques neuves et vingt mois en jarres de grès.
Deuxième millésime pour ce superbe Pouilly-Fumé de terres blanches. Un vin de lieu, qui s’est minéralisé au fil des années, pour mieux imbriquer l’expression énergique et épicée du sol avec un fruit rayonnant. Fruits blancs et agrumes s’associent à la douceur du jasmin et à l’énergie de la réglisse, du gingembre et du poivre blanc. Un régal.
Tout en verticalité minérale effilée, ce parcellaire est marqué par une roche calcaire à la beauté fraîche, immaculée. On entre dans la danse énergique et harmonieuse des fruits blancs, des agrumes, des herbes anisées et des épices, entre poivre blanc, sel de céleri et clou de girofle, sur fond de craie et d’eau de mer. D’une pureté irradiante.
À partir d’une vieille vigne de bas de coteau, ce parcellaire exprime la quintessence des Monts Damnés. On aime la qualité d’un fruit choyé, arrivé à parfaite maturité. Le jus s’étire en bouche, charrie son lot d’arômes floraux intenses et de flaveurs maritimes iodées. C’est dense, d’une profondeur rare, tout en restant infiniment séveux et sapide.
Vigneron enthousiaste et haut en couleur, Guillaume a imaginé ce sauvignon de Touraine à son image : gourmand, énergique et sans concession. De longs élevages sur lies donnent un vin d’une belle profondeur, tout en chair et en minéralité contenue. Un vin plus complexe qu’il n’y paraît qui sait aussi se montrer printanier et rafraîchissant. Un délice.
Ce Pouilly-Fumé de terres blanches est construit sur un équilibre parfait entre volupté et fermeté. D’un côté, la chair onctueuse et les parfums gourmands des fruits estivaux, baignés d’une touche florale, de l’autre l’énergie et la fraîcheur du pamplemousse, du citron yuzu, des herbes fines et d’une trame minérale pénétrante, fumée. Superbe réussite.
Les calcaires turoniens lui donnent sa verticalité minérale, élégante et énergique. Elle se double cette année de l’éclat d’un fruit gorgé de soleil et de sucs, qui n’a pourtant rien perdu de son acidité rafraîchissante. Entre tension et maturité, énergie épicée et douceur florale, cet Echelier offre un équilibre souverain. Convoquez bar et langoustine...
S’il s’ouvre dans un registre sensuel de miel, de coulis de fruits blancs, de fruits à noyau et d’ananas, il ne cesse de gagner en énergie acidulée à l’aération. Un chenin complexe, épicé, évoquant autant les agrumes, les oshinkos que des décoctions de plantes aromatiques. Impressionnant et très gastronomique.
Ce parcellaire met à l'honneur un terroir de schistes et de quartz. On aime sa distinction entre fleurs du verger, fruits blancs croquants, herbes fines anisées et mentholées mais aussi son ampleur, son énergie de bouche, autour des agrumes, des épices, entre gingembre, wasabi ou menthe poivrée. Très salin, il appelle poissons crus et crustacés.
Chenin et chardonnay sont associés dans ce vin de lieu, né entre forêt et marais salants, sur l’ile d’Olonne. La biodynamie, en vigueur depuis 25 ans, conjuguée à l’empreinte du sol d’argiles et de schistes donnent ce jus dynamique aux accents d’agrumes, d’anis et de pêche, parcouru d’un élan iodé.
Le vin offre un profil sensuel, pur et serein. On aime sa dimension florale, sa texture enveloppante, aux saveurs de pêche, de poire et de pomme, de pamplemousse rose, mâtinées de nuances d’anis et de suc de violette. La roche calcaire apporte une minéralité fraîche et saline, mêlée à une trame acidulée de citron et une touche pimentée.
Une cuvée monopole, issue d’un terroir de silex : énergique et excitante, elle fait triompher la roche. Les fruits blancs, les écorces d’agrumes, le fruit de la passion et la bergamote s’associent à des décoctions d’herbes aromatiques. Mais c’est l’empreinte du sol et sa dimension intensément épicée qui fait vibrer ce parcellaire de bout en...
Ce parcellaire de caillottes est admirable de justesse. Jamais exubérant mais précis et intense, il livre une expression minérale poudrée et empyreumatique, adoucie d’un voile floral et de notes chlorophylliennes rafraîchissantes. L’équilibre entre la maturité gourmande des fruits blancs et la tension acidulée des agrumes est remarquable.
Concentré des terroirs de Chavignol, charmeur, énergique et formidablement complet, il balance entre la fraîcheur des jeunes pousses, des fleurs de printemps et de notes maritimes, la gourmandise des fruits blancs bien mûrs et l’énergie des agrumes, qui dynamisent une matière généreuse, portée par la salinité des sols. Excellent.
Concentré de gourmandise, d’énergie acidulée puis épicée, ce Chenin nous régale de succulents parfums de poire, pomme, brugnon et prune jaune, mais aussi d’une dimension florale et chlorophyllienne aérienne, convoquant jasmin, seringat et eucalyptus. Son empreinte minérale, empyreumatique et pimentée, lui donne une allonge considérable.