Nouveau
La cuvée Comtesse est née en 2005 seulement, et constitue aujourd’hui la perle rare du Domaine, celle que les amateurs de grands sancerres à la fois puissants, vibrants et tout en nuances s’arrachent. Elle est issue d’une petite parcelle de bas de coteau, très pentue, sur le célèbre et impressionnant coteau des Monts Damnés. Une vigne qu’après des années d’observation et de tests Gérard Boulay a décidé de vinifier, élever et finalement commercialiser séparément.
Plus qu’une naissance, il s’agit plutôt d’une véritable renaissance pour cette petite parcelle. Thibaut (n’oublions pas qu’il a longtemps été titulaire d’une chaire d’histoire ancienne à l’Université de Tours !) nous rappelle qu’elle était déjà, à l’époque de l’Exposition Universelle de Paris en 1878, une véritable « star » du Sancerrois, ses vins étant servis à cette occasion sur les tables les plus renommées…
Un statut enviable, qui ne doit rien au hasard. En effet, si le sous-sol de marnes kimméridgiennes imprime au vin une superbe trame minérale, rafraîchissante et iodée, le sol plus épais et argileux à cet endroit du coteau et l’ensoleillement intense donnent un supplément d'ampleur et de profondeur de texture. D’autant que l’on parle ici de vieilles vignes, de plus de 80 ans, aux faibles rendements, qui donnent des raisins petits, aux peaux assez épaisses, mais très concentrés et merveilleusement imprégnés de l’énergie du sol.
Afin d’éviter que ce vin naturellement riche ne tombe dans une quelconque lourdeur, les Boulay ajustent leurs élevages à la perfection, n’hésitant pas, d’une année sur l’autre, à faire varier les proportions de cuves et de fûts (sans bois neuf), mais aussi à éviter tout bâtonnage. L’objectif ne varie pas : trouver la plus parfaite harmonie entre la densité naturelle du vin, sa tension minérale et l’expression de cette indispensable énergie que le raisin, à son optimum de maturité, aura su tirer de son environnement.
Une jolie trame iodée pleine d’énergie s’impose rapidement. Quelques touches d’éclats d’amande, de fleurs blanches capiteuses, entre jasmin et glycine, couplées à une note tendre de brioche à peine sortie du four s’invitent dans un premier temps, suivies par l’essence de pin. Ce premier rideau assez épais, dense, s’ouvre ensuite pour laisser place à des fruits juteux, toniques, autour de la poire et de la pêche blanche. Au fil de l’agitation, des notes fraîches de menthe, d’eucalyptus et de basilic ajoutent à la complexité du propos. On retrouve alors cet élan maritime, salin, qui souffle ici comme un courant d’air frais subtilement iodé.
Si la bouche est délicatement tendue, elle parait être en mouvement continu. On mâche une texture séveuse, traversée par de fins amers. Quelques épices, du gingembre frais, des herbes aromatiques, menthe et verveine en tête, ainsi que le poivre marquent un milieu de bouche à la fois dynamique et ensoleillé. Le jus se fait ensuite plus charnu et cajolant, déployant une succulente note de croustade aux pommes. La finale, intensément imprégnée de sol, est portée par une énergie saline qui électrise nos papilles pendant de longues secondes. Le vin n’en finit plus de se déployer.
Des huîtres rôties, une darne de saumon du Val de Loire à l’oseille ou encore un bar au beurre blanc combleront d’aise vos convives et… la Comtesse.
Date de disponibilité:
95/100
A propos du domaine : Les Boulay disposent à Chavignol d’un des plus beaux terroirs du village, le Clos de Beaujeu. Cette parcelle fort pentue (70 %) se situe dans le secteur des Culs de Beaujeu, en orientation est/sud-est, tandis que la parcelle des Monts Damnés, qui partage la même nature crayeuse des sols, est exposée plein sud. Cette exposition au levant apporte une élégance et un raffinement rares aux sauvignons, qui ne s’expriment qu’au bout de cinq ans. Sur vingt ans, ils évoluent vers des senteurs de truffe blanche. Ils sont toujours dominés par l'expression pierreuse de leur terroir en laissant de côté le caractère variétal du cépage. Les vins sont entiers, puissants, racés, d’une concentration exemplaire pour la garde, en particulier le très pur Comtesse. Toutefois, au vu de leur réserve dans la jeunesse, il vaut mieux les garder quelques années en cave pour en profiter pleinement.
Deuxième millésime pour ce superbe Pouilly-Fumé de terres blanches. Un vin de lieu, qui s’est minéralisé au fil des années, pour mieux imbriquer l’expression énergique et épicée du sol avec un fruit rayonnant. Fruits blancs et agrumes s’associent à la douceur du jasmin et à l’énergie de la réglisse, du gingembre et du poivre blanc. Un régal.
Tout en verticalité minérale effilée, ce parcellaire est marqué par une roche calcaire à la beauté fraîche, immaculée. On entre dans la danse énergique et harmonieuse des fruits blancs, des agrumes, des herbes anisées et des épices, entre poivre blanc, sel de céleri et clou de girofle, sur fond de craie et d’eau de mer. D’une pureté irradiante.
Premier millésime pour ce parcellaire de sols de rhyolite, à la concentration et l’ampleur dignes d’un grand cru. Sur ce millésime solaire, aux faibles rendements, la sélection des premiers jus et le très long élevage en fûts puis en jarres de grès ont permis de sublimer les nobles origines de ce chenin ample et gracieux. Un modèle.
Vigneron enthousiaste et haut en couleur, Guillaume a imaginé ce sauvignon de Touraine à son image : gourmand, énergique et sans concession. De longs élevages sur lies donnent un vin d’une belle profondeur, tout en chair et en minéralité contenue. Un vin plus complexe qu’il n’y paraît qui sait aussi se montrer printanier et rafraîchissant. Un délice.
Ce Pouilly-Fumé de terres blanches est construit sur un équilibre parfait entre volupté et fermeté. D’un côté, la chair onctueuse et les parfums gourmands des fruits estivaux, baignés d’une touche florale, de l’autre l’énergie et la fraîcheur du pamplemousse, du citron yuzu, des herbes fines et d’une trame minérale pénétrante, fumée. Superbe réussite.
Les calcaires turoniens lui donnent sa verticalité minérale, élégante et énergique. Elle se double cette année de l’éclat d’un fruit gorgé de soleil et de sucs, qui n’a pourtant rien perdu de son acidité rafraîchissante. Entre tension et maturité, énergie épicée et douceur florale, cet Echelier offre un équilibre souverain. Convoquez bar et langoustine...
S’il s’ouvre dans un registre sensuel de miel, de coulis de fruits blancs, de fruits à noyau et d’ananas, il ne cesse de gagner en énergie acidulée à l’aération. Un chenin complexe, épicé, évoquant autant les agrumes, les oshinkos que des décoctions de plantes aromatiques. Impressionnant et très gastronomique.
Ce parcellaire met à l'honneur un terroir de schistes et de quartz. On aime sa distinction entre fleurs du verger, fruits blancs croquants, herbes fines anisées et mentholées mais aussi son ampleur, son énergie de bouche, autour des agrumes, des épices, entre gingembre, wasabi ou menthe poivrée. Très salin, il appelle poissons crus et crustacés.
Chenin et chardonnay sont associés dans ce vin de lieu, né entre forêt et marais salants, sur l’ile d’Olonne. La biodynamie, en vigueur depuis 25 ans, conjuguée à l’empreinte du sol d’argiles et de schistes donnent ce jus dynamique aux accents d’agrumes, d’anis et de pêche, parcouru d’un élan iodé.
Le vin offre un profil sensuel, pur et serein. On aime sa dimension florale, sa texture enveloppante, aux saveurs de pêche, de poire et de pomme, de pamplemousse rose, mâtinées de nuances d’anis et de suc de violette. La roche calcaire apporte une minéralité fraîche et saline, mêlée à une trame acidulée de citron et une touche pimentée.
Une cuvée monopole, issue d’un terroir de silex : énergique et excitante, elle fait triompher la roche. Les fruits blancs, les écorces d’agrumes, le fruit de la passion et la bergamote s’associent à des décoctions d’herbes aromatiques. Mais c’est l’empreinte du sol et sa dimension intensément épicée qui fait vibrer ce parcellaire de bout en...
Ce parcellaire de caillottes est admirable de justesse. Jamais exubérant mais précis et intense, il livre une expression minérale poudrée et empyreumatique, adoucie d’un voile floral et de notes chlorophylliennes rafraîchissantes. L’équilibre entre la maturité gourmande des fruits blancs et la tension acidulée des agrumes est remarquable.
Concentré des terroirs de Chavignol, charmeur, énergique et formidablement complet, il balance entre la fraîcheur des jeunes pousses, des fleurs de printemps et de notes maritimes, la gourmandise des fruits blancs bien mûrs et l’énergie des agrumes, qui dynamisent une matière généreuse, portée par la salinité des sols. Excellent.
Concentré de gourmandise, d’énergie acidulée puis épicée, ce Chenin nous régale de succulents parfums de poire, pomme, brugnon et prune jaune, mais aussi d’une dimension florale et chlorophyllienne aérienne, convoquant jasmin, seringat et eucalyptus. Son empreinte minérale, empyreumatique et pimentée, lui donne une allonge considérable.