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Désormais Premier cru de l’appellation, le terroir des Vignes Blanches domine le village de Fuissé. Parfaitement positionné à mi-coteau, offrant une pente régulière et assez prononcée, qui permet un bon drainage, il bénéficie d’une exposition au Sud et Sud-Est qui favorise maturité et concentration aromatique du fruit. Les sols argileux s’appuient sur un socle de calcaires à chailles typique des hauts de Fuissé.
Disons-le tout net : il y a dans ce Pouilly-Fuissé Les Vignes Blanches quelque chose de fulgurant. La pureté, la lumière intérieure, la fraîcheur, la finesse et la profondeur verticale sonnent ici comme autant d’évidences. Parvenir à ce point à faire oublier la main du vigneron, à la vigne comme au chai, à faire oublier le rôle pourtant essentiel d’un long élevage de près de deux ans, parvenir à nous faire croire que tout est si facile, simple et spontané : c’est bien cela qui force l’admiration.
Dès le premier nez, ce sont la roche immaculée et le monde minéral qui semblent triompher. On pense à la craie, à un marbre de Carrare arrosé d’une eau fraîche, à une rivière souterraine et ses résurgences cristallines. La fraîcheur est omniprésente, nous renvoyant à des notes subtiles de sorbet au citron ou au pamplemousse. De subtils arômes chlorophylliens et floraux s’affirment progressivement, sur l’ortie, l’aneth, l’eucalyptus, le cerfeuil mais aussi le chèvrefeuille et les fleurs du verger. Peu à peu, le fruit se fraie un chemin, d’abord étroit, dans cet univers rocailleux : on découvre un coing frais, une poire encore timide, une pomme juste cueillie dans l’arbre.
C’est en bouche que le fruit se révèle à sa pleine mesure, mûr, expressif, jaillissant. La pulpe juteuse et tonique du citron d’Amalfi, du pomelo et de la mandarine s’entremêle à la chair gourmande de la pomme Gala, de la poire passe-Crassane ou Nashi. Les saveurs de marmelade anglaise aux agrumes, faisant la part belle aux zestes de citron et d’orange, s’accommodent parfaitement d’une rafraîchissante touche chlorophyllienne évoquant la feuille de céleri mais aussi la citronnelle. Un soupçon de gingembre et de cardamome verte finit d’exciter des papilles en émoi. La finale est juste parfaite de droiture, d’énergie et de profondeur. Relevée d’une touche citronnée, d’une note de piment d’Espelette et d’une dimension résolument saline, elle est digne des meilleurs représentants du Grand Cru Corton-Charlemagne.
Ce nectar de très haute volée épousera magnifiquement, après une bonne aération, la chair délicate de langoustines ou de noix de Saint-Jacques juste snackées, une salade tiède de homard aux girolles et légumes printaniers. Plus tard, on l’imagine fort bien sur un duo volaille de Bresse et homard cuits en cocotte luttée, sur les traces de la recette de la mère Brazier, revisitée par Mathieu Viannay.
Un must absolu.
Quantité limitée à 3 bouteilles par client.
Date de disponibilité:
96/100
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A propos du domaine : L’argent gagné par la diffusion dans le monde de certains des vins les plus recherchés de la planète par l’intermédiaire de sa société Vinifera, a permis à Fabien Duperray de réaliser son rêve de produire à partir d’une viticulture aussi exigeante que celle de Lalou Bize-Leroy, son modèle, les plus grands vins possibles en Beaujolais. Il pense – et nous partageons son sentiment – que les meilleurs terroirs des crus égalent en potentiel les plus grands terroirs du monde et que le gamay leur est idéalement adapté. Ce qui n’exclut pas la plus grande précision et le plus grand contrôle en vinification et surtout l’absence de tout intrant qui viendrait troubler leur expression. L’élevage en barrique de ses premiers millésimes a été abandonné, tout est élevé en cuve inox mais avec un ajustement constant de l’oxygène et de la protection minimale nécessaire en SO2. Avec désormais près de dix ans de culture biodynamique, ses derniers millésimes atteignent une élégance et un charme vraiment uniques qui justifient de placer son domaine au niveau des plus grands de notre pays. Si vous avez la chance d’y avoir accès, accordez-leur le vieillissement nécessaire à leur épanouissement et évidemment le soin nécessaire à leur service. Les 2022 encore en cours d'élevage nous ont impressionné.