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C’est avec une verticale de ce Grand Cru, monopole de la famille, que nous avons eu un véritable choc, en novembre dernier, avec une seule question à l'esprit : comment avions-nous pu passer autant d’années sur notre Route des Blancs sans vous proposer les incroyables Rieslings de cette vénérable institution du Palatinat?...
Nous nous étions rendus à Neustadt pour la dégustation annuelle Mieninger’s Finest 100 regroupant quelques-unes des plus grandes signatures du vignoble allemand. Alors que nous remontions avec délectation jusqu’au millésime 2002 du Grand Cru Gaisböhl, nous avons compris avec une évidence subjuguée pourquoi le nom de Bürklin-Wolf fait immédiatement briller les yeux (et s’exciter les papilles) des amateurs des plus grandes expressions de riesling sec. Intensité et éclat, incroyable complexité aromatique, énergie phénoménale, vibration minérale, persistance inextinguible : tout y est.
Revenons sur ce terroir de Gaisböhl, dont les vins nous ont tant impressionnés. Ce site d’un peu plus de 7 hectares, dont 5 seulement sont classés en tant que Grand Cru, se situe sur la commune de Ruppertsberg, à la pointe méridionale du Mittelhaardt. Cultivé depuis le Moyen-Age, il bénéficie d’une exposition plein Sud qui crée les conditions d’un micro-climat plutôt précoce. Si l’on retrouve les grès typiques dans les sols, ceux-ci sont également traversés de veines d’argiles et de dépôts de graviers qui donnent au vin sa densité de texture mais aussi cette tension acidulée qui le traverse de part en part.
Elevé en grands fûts de chêne, ce rare Gaisböhl 2021 se déploie dans un registre incroyablement frais et tonique. Dès le premier nez, on pense immédiatement à l’air pur qui qui balaie les cimes enneigées, à des lacs de montagne, à des glaciers d’un bleu irisé par les rayons d’un soleil d’hiver. Puis le fruit se déploie, autour de la pomme Granny, du jus de poire, d’une pêche blanche mâtinée de notes d’ananas et de kiwi. Progressivement, le vin semble gagner en épaisseur, en douceur aussi. Les contours se font plus souples, les parfums se réchauffent, évoluant vers le coing, la mirabelle, le coulis de pêche ou de mangue, complétés d’une touche de miel. L’empreinte du sol s’affirme, sur une touche fumée de pierre à fusil et de nombreuses épices, certaines offrant un profil presque tendre, comme le curcuma ou la noix de muscade, d’autres nettement plus énergique, comme le gingembre. Quelle complexité !
La bouche n’est pas en reste, à la fois dense, enveloppante mais active. Le vin en impose par sa puissance et sa concentration exceptionnelle, mais il ne cesse de s’animer, d’ondoyer, déployant des saveurs entremêlées de fruits compotés autour des fruits blancs, de l’abricot, de l’ananas, de la confiture de coing et de prune. La profondeur et l’énergie tellurique de la finale sont phénoménales et finissent d’assoir le potentiel de garde de ce Grand Cru Gaisböhl : 20 ou 30 ans au bas mot ! Une décennie de cave nous paraît un délai incompressible si vous voulez approcher l’essence de ce Riesling d’exception. Il brillera alors pour accompagner une oie farcie aux épices accompagnée d’une purée de châtaignes et patates douces., ou un quasi de veau rôti servi avec un gâteau de pommes de terre aux cèpes.
Un grand vin, aux résonances Wagnériennes !
Date de disponibilité:
96/100
96/100
95/100
Monstre sacré du vignoble allemand, rivalisant chaque année avec le G-Max de Keller pour le titre de plus grand vin du pays, ce Kirchenstück déploie une puissance, une profondeur et une complexité de structure que l’on ne retrouve en effet que dans de très rares flacons de par le « mondovino ». Un vin de légende à encaver au moins 10 ans.
Fierté de la famille depuis qu’il fut replanté, à la fin des années 1970, ce rare Grand Cru représente la quintessence de ce que peut exprimer le riesling, en termes d’intensité minérale et de vibration interne, sur un terroir volcanique d'exception. Il s'élance vers les cieux comme la flèche d'une cathédrale de basalte noir. Fascinant.
Quintessence de l'expression du riesling sur un grand terroir de roche noire basaltique, ce Grand Cru vibre d'une minéralité empyreumatique, évoquant pierre-ponce, silex frotté et thé fumé. A la fois ample et incroyablement dynamique, le jus gorgé de fruits acidulés est électrisant. D'ici 10 ans, voici le compagnon idéal d'un homard grillé au feu de...
Occupant une étroite faille formée par un éperon calcaire, en bordure de la montagne de Haardt, bénéficiant d'un micro-climat plus chaud, le Grand Cru Hohenmorgen offre un profil incroyablement raffiné et complexe au nez, sans rien perdre de sa profondeur de bouche légendaire, servie par le grain fin et salin des calcaires. Somptueux.
Cette petite vigne de 68 ares plantée en 1973, aux sols complexe mêlant grés, argiles sableuses et marnes calcaires, donne un vin vertical, profond et délicatement fumé, aux étonnants accents bourguignons, rappelant un cru de Puligny. L'imbrication de l'éclat du fruit et de l'empreinte minérale, aux accents marins, est magnifique de précision.
Ce Grand Cru de la micro-parcelle du Reiterpfad sidère par sa matière fuselée et la sensation d’harmonie qu'il dégage. Bettina Bürklin-Von Guradze tire de ce terroir de grès, d’argile et de calcaire un nectar dense, chatoyant et tonique, à la beauté profonde et délicate des plus grands rieslings secs du Palatinat. Un vin touché par la grâce.
Ce cru de grande envergure possède une forme d’épure radicale. Le jus effilé et svelte libère une vibration fascinante, une tension minérale intense. La parcelle de 3 hectares, recensée dès 1828, bénéficie d’un rare substrat mêlant grès et calcaires, à l’origine de la grâce florale exceptionnelle et l’énergie de ce Riesling de haut rang.
Déjà reconnu au 15ème siècle, ce terroir exposé au Sud, aux sols de grés bigarrés similaires à ceux du Grand Cru Pechstein, a donné un vin à la pureté cristalline fascinante, doublée d'un fruit ample, croquant et particulièrement expressif. Porté par une trame épicée et empyreumatique fiévreuse, il transmet une énergie revigorante.
Superbe 1er cru issu d’un terroir précoce mêlant galets de grès et roche fluviale, ce Riesling ravit par sa fraîcheur et sa pureté. Sa tension minérale, acidulée, entre agrumes, gingembre et craie, est enrobée d’un fruit mûr et expressif. Dense et ciselé, il brillera sur des sushis ou des Saint-Jacques snackés.
Assemblage de sélections précoces des 5 premiers crus de Wachenheim, ce Riesling au nez cristallin, porté par un élan de fraîcheur, offre un éclat réjouissant. Fruits blancs et fruits à noyau croquants, juteux se doublent de l'énergie acidulée des agrumes et d'une touche chlorophyllienne et florale. Un modèle.
Directement issue de la vinothèque du Domaine, voici une verticale exceptionnelle, en 4 bouteilles, d'un des Grands Crus emblématiques de Bürklin-Wolf, son Gaisböhl Monopol. En remontant jusqu'en 2016, découvrez toutes les nuances que ce grand terroir de Ruppertsberg mêlant grès, veines d’argiles et dépôts graveleux, peut imprimer au Riesling.
Monstre sacré du vignoble allemand, considéré comme le « Montrachet du Palatinat », ce Kirchenstück déploie une puissance, une profondeur et une complexité de structure que l’on ne retrouve en effet que dans de très rares flacons du « mondovino ». Un vin de légende, intense et pénétrant, à encaver au moins 10 ans.
Fierté de la famille depuis les années 1970, il atteint des sommets d’énergie fuselée, d’intensité minérale et de vibration interne. A la fois puissant et incroyablement raffiné dans son aromatique et sa texture délicatement tannique, il magnifie ce terroir volcanique. C’est un félin svelte et puissant, aux aguets, mais prêt à bondir.
Quintessence du mariage entre un fruit parfaitement mûr et un grand terroir de roche basaltique, il vibre d'une minéralité saline et empyreumatique, entre pierre-ponce et thé fumé. Il fait chanter les fruits à noyau, les agrumes juteux et le coing. Dense et dynamique, la bouche nous électrise. Un géant, encore dans ses langes.
Cette petite vigne de 68 ares plantée en 1973, sur des sols complexe mêlant grés, argiles sableuses et marnes calcaires, donne un vin vertical, profond et pierreux, aux étonnants accents bourguignons rappelant Puligny. L'imbrication d’un fruit estival mûr, crémeux et de l'empreinte minérale saline et tendue est magnifique de précision.
Occupant une étroite faille formée par un éperon calcaire, en bordure de la montagne de Haardt, ce Grand Cru, assez précoce, offre un profil incroyablement complexe au nez, sans rien perdre de sa profondeur de bouche légendaire, servie par le grain épicé de son empreinte minérale. Sa persistance est phénoménale. Somptueux.
Un des monuments du millésime : ce Grand Cru Gaisböhl, exploité en monopole, est renversant de grâce et de profondeur, de sophistication aromatique et d’autorité souveraine, à la façon d’un Sphynx de grès trônant à l’entrée de ce fabuleux terroir. Eclat, complexité, énergie, sapidité et persistance : tout est parfaitement en place.
Ce Grand Cru impressionne par sa matière ample, sensuelle où la douceur des fruits blancs compotés est traversée d’un intense courant épicé et acidulé, entre mandarine, zeste de citron confit, poivre, wasabi, accents salins et iodés. On balance entre douceur et énergie, entre volupté miellée et herbes fines citronnées. Enorme potentiel.
Autre pièce-maîtresse de l’extraordinaire collection de Grands Crus, Kalkofen s’appuie sur un terroir précoce, aux sols d'argiles et d'éboulis calcaires, pour donner ce jus charmeur, expressif et toujours raffiné. On voyage entre la gourmandise des fruits jaunes, la volupté florale et des notes sudistes d’herbes séchées. Un rêve éveillé.