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Par son intensité aromatique, sa profondeur de bouche et son envergure à l’empreinte épicée et empyreumatique, on se disait en découvrant, le mois dernier, ce prodigieux Bourgogne 2022 qu’il avait absolument tout d’un Chassagne-Montrachet ! C’est vous dire le niveau.
En y réfléchissant d’un peu plus près, la comparaison n’est finalement pas si étonnante. Ce parcellaire est en effet issu d’une jeune vigne de 30 ares, plantée voici une douzaine d’années au Sud du finage de Chassagne-Montrachet, tout près du village de Remigny.
Sur ces sols argilo-calcaires assez riches et profonds, Jean-Marc veille avant tout à maîtriser les rendements : il a compris que la concentration des raisins était ici la clé pour que le fruit porte le message du sol avec toute l’intensité qu'il recherche. Selon les millésimes, et pour davantage de complexité, Jean-Marc n’hésite pas à assembler aux jus de cette parcelle les fins de presse de ces crus, Beaurepaire ou Gravières en particulier.
Côté vinification et élevage, même précision que pour les crus : les fermentations s’opèrent grâce à une sélection de levures indigènes. Ici, point d’intrant œnologique, ni ajout de sulfite pendant toute cette phase. Pour l’élevage de son Bourgogne, Jean-Marc a recours, comme pour ses crus, à de grandes barriques de 500 litres, patiemment sélectionnées avec le concours de son ami et spécialiste en la matière, Bruno Lorenzon. Pour cette cuvée, il intègre à peine 10% de bois neuf et laisse le vin se patiner pendant 15 mois environ, avant d’être remis en masse et de finir de s’homogénéiser dans des cuves inox.
Le résultat est bluffant d’éclat aromatique, d’envergure et d’énergie. Le nez, jaillissant, nous régale de parfums de fruits blancs juste cueillis, de pêche, de zeste de citron vert, de chèvrefeuille, d’acacia et de fleurs du verger. Quelques notes de pâte d’amande, de financier et de crème entière ajoutent à la gourmandise du propos. Les épices ne sont pas loin, autour du poivre blanc, d’une pointe de gingembre et de la baie de genièvre. C’est un pur délice, à la fois frais, stimulant et nourrissant.
Juteux, fuselé, le vin offre en bouche un beau volume de fruit. Son toucher ample annonce un cortège de fruits frais et savoureux, autour de la pomme Reinette, de la pêche blanche, d’un jus de poire parsemé d’éclat d’amandes. Le milieu de bouche est animé d’une tension stimulante aux accents citronnés. Sur la finale, une sensation de fraîcheur énergique s’impose, encadrant un noyau pierreux effilé, empyreumatique et accrocheur. Crayeuse et salivante, elle nous épate par sa persistance.
Ce Bourgogne de très haut vol a décidément tout d’un Chassagne-Montrachet. Indispensable !
Quantité limitée à 3 bouteilles par client.
Date de disponibilité:
92/100
A propos du domaine : Jean-Marc et Anne-Marie Vincent sont de grands vignerons qui concentrent la majeure partie de leurs efforts dans leurs vignes, dont certaines sont plantées à haute densité. Issus de ce travail méticuleux et respectueux de l’environnement, leurs vins sont intenses, de chair et profonds, grâce à des raisins gorgés de saveurs. En plus d'une superbe déclinaison du terroir de Santenay, ils produisent un auxey-duresses Les Hautés de toute beauté.
Un singulier bijou qui replace l’aligoté comme un redoutable rival des plus belles expressions du chardonnay bourguignon. Complexité aromatique, superbe équilibre entre maturité et fraîcheur, sensualité et profondeur de bouche, persistance et sapidité : cette Solera démarrée en 2018 possède tout ce dont on peut rêver ! Unique.
Pour ce vin à la texture fuselée et la profondeur de saveurs peu commune, Jean-Marc s’est inspiré des choix de plantation à haute densité de son ami Olivier Lamy à Saint-Aubin. On aime ce vin dense et concentré, toujours élégant, d’une précision remarquable. Charmeur et tendu : il surclasse son appellation.
Cette superbe cuvée offre une lecture complète et expressive de ce cru surplombant le village de Santenay, où se mêlent argilo-calcaires et terres blanches sur les hauteurs. Un vin sensuel et profond, toujours souple et en mouvement, qui nous hisse très haut dans la hiérarchie bourguignonne. Bravo.
Pour ce vin incroyablement profond et concentré, Jean-Marc a opté pour un plantation à haute densité chère à son ami Olivier Lamy. En 2022, le vin se livre dans un équilibre somptueux entre l’énergie des agrumes, la fraîcheur chlorophyllienne et anisée des herbes fines, mais aussi une mâche gourmande, gorgée de fruits blancs épicés. Impressionnant !
Cette cuvée hautement gourmande, voluptueuse même, offre une lecture juste et inspirée de ce cru surplombant le village de Santenay, où se mêlent argilo-calcaires et terres blanches sur les hauteurs. Un vin sensuel, profond, toujours souple et en mouvement. Avec son je-ne-sais-quoi murisaltien, il brillera d’autant plus après 5 années de cave.
Ce parcellaire issu d’une vigne plantée en 1937 possède une ampleur et une concentration stupéfiantes, tout en se parant d’un élégant voile floral et subtilement épicé. La texture fuselée et savoureuse est magnifiée par un élégant boisé et une empreinte saline, pierreuse, qui allonge la finale. Sa profondeur vibratoire tutoie les meilleurs Meursaults...
Parcellaire emblématique issu d’un terroir aux sols profonds mais constellés de petits cailloux alluvionnaires, le vin se montre très expressif. Frais et délicat de prime abord, il ne cesse de gagner en maturité sensuelle au fil de l’aération, pour finir dans un concentré de gourmandise, juste relevé d’une empreinte calcaire vibrante. Un délice.
Pièce-maîtresse de ce fabuleux millésime 2022, le 1er Cru Les Gravières, planté à haute densité sur des sols de marnes blanches, brille d’un éclat subtil autour des fleurs blanches, des agrumes mûrs, de la poire et des fruits à noyau, relevés de gingembre et d’anis. Intense, porté par sa trame saline, il irrigue les papilles de sa phénoménale énergie.
Lorsqu’un vigneron de la trempe de Jean-Marc Vincent se frotte au terroir de Puligny, cœur battant de la Bourgogne des grands blancs, alors on touche au sublime. Ce parcellaire Corvée des Vignes brille d’une précision, d’un éclat et d’une droiture à faire pâlir bien des premiers crus. L’imbrication du fruit et de la roche est parfaite.