Nouveau
Cette nouvelle cuvée, inaugurée avec ce rayonnant millésime 2022, porte bien son nom : c’est un condensé de l’esprit de renouveau qui souffle actuellement sur le domaine, sous l’impulsion conjointe de Gilles Guillerault et Fabien Duperray (que les amateurs connaissent comme vigneron sous le nom de « Jules Desjourneys »). Mais c’est aussi une synthèse brillante et harmonieuse de l’expression des différents terroirs qui composent le patrimoine viticole de la famille. Cette cuvée est bien l’alpha et l’omega d’une histoire enthousiasmante qui s’écrit aujourd’hui, devant nos yeux.
Gilles assemble une sélection de raisins issus de vignes situées sur les différents sols que l’on retrouve au sein des 20 hectares qu’il exploite aujourd’hui : caillottes, griottes tout aussi calcaires mais plus tendres et légers, ou terres blanches, plus ou moins riches en argiles et en marnes kimméridgiennes. Pour cette cuvée, imaginé pour donner un plaisir plus immédiat, il privilégie un élevage en cuves, qui s’étend tout de même sur 18 mois.
Découverte au domaine en juin dernier, elle nous a franchement emballés par son éclat croquant, sa fraîcheur aromatique et l’énergie juteuse de sa structure de bouche, véritable signature du renouveau stylistique de la maison. Dès le premier nez, la signature minérale s’impose, d’abord pierreuse, sur des notes aériennes de calcaire broyé, d’encens et de silex frotté. Puis, le lointain passé maritime contenu dans les marnes kimméridgiennes imprime sa fraîcheur iodée, aux accents de coquillages et d’embruns.
Ce premier rideau s’ouvre pour nous plonger au cœur d’un panier de fruits, frais et croquants, autour de la poire, la pomme et une touche d’ananas. Quelques notes de zestes de citron vert, de pamplemousse, de verveine citronnée ajoutent à la sensation de fraîcheur et de dynamisme, tout comme les nuances chlorophylliennes de feuille de menthe et d’eucalyptus. A l’aération prolongée, l’amande et quelques touches florales arrondissent le propos. Elles se mêlent à de succulents parfums de pêche.
La bouche est souple, juteuse : tout semble couler de source, dans un cocktail de fruits réjouissants où l’on retrouve nos fruits blancs, nos agrumes, mais aussi la carambole, le fruit de la passion, la mangue ou la prune verte. C’est tout simplement délicieux. Les notes de réglisse, de menthe et de fenouil anisé soulignent la belle énergie interne du jus. La précision de la finale est stupéfiante à ce niveau : tension, allonge, sapidité donnant littéralement l’impression de sucer le caillou, tout y est. Bravo.
A table, les possibilités d’accord se bousculent : sashimis bien sûr, sans abuser du wasabi, encornets ou poulpes à la plancha, relevés d’un peu de jus de citron et de coriandre, poissons teriyaki grillés, mais aussi une truite ou une anguille fumée, une terrine de crabe. Côté fromage, le crottin de Chavignol s’impose tout naturellement.
La porte d’entrée idéale pour apprécier dès maintenant le renouveau stylistique enthousiasmant du Domaine Guillerault-Fargette.
Date de disponibilité:
Un joyau confidentiel, issu d’une vieille sélection massale sur des terres blanches et des marnes kimméridgiennes. Dans un style à la fois mûr, juteux et énergique, il révèle un grand terroir qui a su donner au vin sa puissance tellurique, son dynamisme épicé, dignes des plus belles expressions des Monts-Damnés de Chavignol. Bravo.
Ce parcellaire de caillottes est admirable de justesse. Jamais exubérant mais précis et intense, il livre une expression minérale poudrée et empyreumatique, adoucie d’un voile floral et de notes chlorophylliennes rafraîchissantes. L’équilibre entre la maturité gourmande des fruits blancs et la tension acidulée des agrumes est remarquable.