Avec près de 70 000 hectares de vignes (dont 50 000 en zone d’appellation ou dénomination d’origine), répartis sur 15 départements et travaillés par près de 7 000 viticulteurs, le Val de Loire constitue aujourd’hui la 3e région viticole de France, et la première pour la production de vins blancs d’appellation. Du Pays nantais à la région Centre, elle offre une grande variété de paysages et de terroirs, dans lesquels les vins blancs se taillent une part de choix. Plus de 1 million d’hectolitres de vins blancs tranquilles (secs, moelleux et liquoreux) et à bulles sont produits chaque année dans la région, soit la moitié de la production totale de vin dans cette grande région viticole.
La mosaïque des terroirs et les nombreux microclimats le long du fleuve ont donné à la vigne, au fil du temps, une grande diversité d’expression : on compte aujourd’hui pas moins de 50 appellations et dénominations d’origine dans le Val de Loire, dont plus des deux tiers en blanc, des populaires Muscadet de Sèvre-et-Maine aux plus pointues – mais très connues des amateurs – Savennières ou Bonnezeaux, en passant par Sancerre, Vouvray, Pouilly-Fumé et autres Menetou-Salon.
Nous vous proposons donc de parcourir ensemble les 800 kilomètres de la route des vignobles du Val de Loire, en espérant vous éclairer sur l’histoire et les spécificités des vins blancs de la région.
S’il est une terre d’histoire, c’est bien ce Val de Loire, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, où la culture de la vigne remonte à plus de deux millénaires. Des écrits du Ier siècle de notre ère (Pline l’Ancien en particulier) et de nombreuses amphores retrouvées dans la région d’Angers attestent en effet de la présence à cette époque de vignes cultivées dans le Pays nantais, sur les rives du fleuve, mais aussi à plusieurs centaines de kilomètres à l’est, dans le Berry.
Mais c’est à partir du Ve siècle, sous l’influence de saint Martin de Tours puis de ses disciples, que la culture de la vigne se développe significativement et remonte le cours de la Loire pour s’implanter durablement en Touraine et jusqu’au Berry. Le développement des voies de communication par les moines bénédictins a permis à la culture de la vigne de continuer à s’étendre le long des cours d’eau, non seulement la Loire mais aussi la Sèvre, la Maine et de nombreux autres affluents.
Comme souvent, la culture de la vigne a également bénéficié d’événements historiques. Ce fut le cas pour le vignoble angevin, qui a connu un essor considérable au XIIe siècle grâce à l’accession au trône d’Angleterre d’Henri II, comte d’Anjou, qui va faire servir à la Cour d’Angleterre les vins d’Anjou. Cette tradition va perdurer et s’étendre à la Cour du roi de France, si bien que les vins de Loire vont être longtemps considérés comme les vins des rois et des princes, Capétiens, Plantagenêts ou Valois.
En outre, l’autorisation donnée par François Ier en 1532 aux États de Bretagne de maintenir sur leur frontière d’Ingrandes (Maine-et-Loire) une taxe douanière sur le commerce avec l’étranger, la Flandre en particulier, va également favoriser l’essor des vins de Loire car leur proximité géographique avec cette « barrière douanière », militairement sécurisée et fort bénéfique pour les seigneurs de Bretagne, favorise grandement leur exportation vers l’Angleterre, l’Écosse et la Hollande.
À cette période, les marchands hollandais venus s’installer dans la région de Nantes vont largement contribuer au développement des vins de la vallée du Layon, du Saumurois ou de Vouvray. Soucieux (à cette époque déjà !) d’échapper aux contraintes réglementaires imposées par les municipalités des villes les plus importantes, ces marchands n’ont de cesse de sillonner les campagnes et de convaincre les paysans de planter des vignes pour produire des « vins de mer », issus principalement de chenin et plus rarement de folle blanche, exclusivement destinés à l’exportation. Ils encouragent la production de vins blancs doux (après avoir découvert et assimilé dans le Bordelais le principe des vins botrytisés), car les vins plus riches en alcool et en sucre résistent mieux aux longs transports maritimes.
Il suffit de relire Rabelais pour se rendre compte d’à quel point la culture du vin est omniprésente dans la vallée de la Loire au XVIe siècle, Gargantua et Pantagruel se régalant des blancs d’Anjou et des vins rouges de Chinon !
Pendant une longue période, jusqu’à la fin du XVIIe siècle, les vignobles ne vont donc cesser de s’étendre. La bourgeoisie prendra le relais des seigneuries après l’abandon du droit de banvin, droit féodal qui donnait au seigneur l’exclusivité de la commercialisation des vins produits sur ses terres. Les registres attestent que près de 10 000 tonneaux transitent alors chaque année par le port de Nantes, soit plus que Bordeaux et La Rochelle réunis !
Le début du XVIIIe siècle marque un premier coup d’arrêt à l’expansion du vignoble ligérien : si le climat de la région est plutôt tempéré, l’hiver exceptionnellement rigoureux de 1709, et ses températures descendues à – 20 °C, vont en effet ravager les vignes du Pays nantais et du Val de Loire, et détruire les stocks de vin. C’est d’ailleurs après ce terrible épisode que des cépages plus résistants au froid et au gel seront introduits dans la région, comme le melon de Bourgogne, qui sera massivement implanté dans la région nantaise – c’est le cépage de l’appellation Muscadet.
Quelques décennies plus tard, c’est la Révolution française suivie des guerres de Vendée qui vont mettre à mal le vignoble ligérien, en particulier autour de Nantes et d’Angers. Puis au XIXe siècle, avec l’avènement des chemins de fer, la région va devoir faire face à une nouvelle concurrence avec l’arrivée massive des « petits vins » produits dans le midi de la France. Ceux-ci vont rapidement trouver leur place aussi bien pour la consommation locale des grandes villes que pour l’exportation vers l’Angleterre ou la Flandres.
Cette concurrence nouvelle pousse les viticulteurs ligériens à faire évoluer leurs méthodes culturales, à travailler la sélection et finalement à rechercher une meilleure qualité pour leurs vins. Malheureusement, ces efforts vont être brutalement stoppés par l’épidémie de phylloxéra, qui touche durement ce vignoble à la fin du XIXe siècle.
Après la crise du phylloxéra, toujours soucieux d’améliorer la qualité de leurs vins, les vignerons ligériens s’unissent pour adopter des techniques communes de culture et de vinification et, au final, mieux faire connaître et reconnaître les vins de terroir.
C’est aussi à cette époque que le sauvignon, venu du Sud-Ouest et déjà présent dans la région de Pouilly-sur-Loire depuis le XVIIIe siècle, va être massivement planté dans le Centre-Loire. Cépage à maturité plutôt précoce, il se révèle particulièrement bien adapté au climat et aux sols de la partie est de la Vallée de la Loire.
Cette démarche tournée vers la qualité et l’expression des spécificités du terroir va rapidement porter ses fruits puisque dès la création des AOC en 1936, plusieurs productions ligériennes sont reconnues, notamment Muscadet, Vouvray, Sancerre et Quincy.
Les AOC vont progressivement s’étendre à la quasi-totalité des zones de production de la vallée de la Loire qui en compte désormais pas moins de 58, dont 31 produisent des vins blancs secs, 12 des vins moelleux voire liquoreux (en particulier autour de Vouvray et de la vallée du Layon) et 11 des vins blancs à bulles ! On peut supposer que cette liste continuera à s’allonger à l’avenir car certains vins y ont fait leur entrée récemment : le saumur-puy-notre-dame en 2009 ou le gros-plant du Pays nantais en 2011.
Face à cette grande diversité, il est essentiel de comprendre les sols et l’influence climatique pour s’y retrouver.
Les vignobles de la vallée de la Loire, étalés aujourd’hui sur près de 800 kilomètres, ne doivent pas être considérés comme un tout homogène, un seul et même paysage. Si l’on veut avoir une lecture plus cohérente de cet extraordinaire vignoble, commençons par le diviser, d’ouest en est, autour de 5 régions viticoles : le Pays nantais, le vignoble d’Anjou et Saumur, la Touraine, le Centre et enfin le vignoble d’Auvergne.
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