Nous sommes ici aux portes de la Provence, et plus globalement aux portes de l’influence méditerranéenne. Dans une vaste zone de 1 500 hectares, à l’ouest de Grignan jusqu’aux rives du Rhône, dans ce que l’on appelle communément la « Drôme provençale », ce vignoble largement remanié et replanté après les années 1950 fut légitimement reconnu en 1979, en obtenant son classement en AOC sous l’appellation Coteaux du Tricastin (rebaptisée en 2011 Grignan-les-Adhémar).
La vigne alterne ici avec des bois truffiers (l’autre grande spécialité de la région) et des champs de lavande. Elle se développe sur des sous-sols argilo-calcaires et des sols très variés : gros galets roulés au nord, graves et terrains très caillouteux au sud-est, terrasses alluvionnaires à l’ouest, bordant la plaine du Rhône. La multiplicité de ces terroirs et des expositions donnent aux vins complexité et richesse aromatique.
Les vins blancs, très minoritaires dans la production (10 %), portent cette complexité à travers l’association de multiples cépages. Bourboulenc, clairette, grenache blanc, marsanne, roussanne et viognier peuvent y être assemblés ! Cette diversité donne des vins au fruité incroyable. Au nez, c’est souvent un vrai feu d’artifice, mêlant pomme, poire, pêche, pamplemousse, litchi ou ananas… En bouche, l’attaque est souple, laissant la place à une matière très généreuse, du gras et ce fruité qui persiste en final.
Le grignan-les-adhémar blanc est un bon vin de gastronomie, particulièrement adapté à la cuisine méditerranéenne (filets de rougets à la tapenade, pissaladière, beignets d’aubergine) et à la cuisine exotique d’Asie du Sud-Est (gingembre, lait de coco, citronnelle…).