Ce petit vignoble d’à peine 400 hectares se situe entre le sud de l’Ardèche et le nord du Gard, sur la rive gauche du Rhône. Reconnu en 1999 comme AOC, il produit dans les trois couleurs, dont quelques rares vins blancs secs (moins de 1 000 hectolitres par an).
Ce vignoble d’altitude moyenne (autour de 250 mètres) s’étend de part et d’autre des gorges de l’Ardèche, sur le plateau des Gras. Longtemps connu pour ses cépages autochtones rustiques, donnant des vins qui ne correspondraient pas du tout aux goûts actuels, il fut replanté à partir du début du XXe siècle avec des cépages nobles, sous l’influence de puissantes caves coopératives qui règnent encore aujourd’hui sur l’essentiel de la production.
Bénéficiant de sols pierreux marno-calcaires, recouverts d’éboulis et de galets alluvionnaires au pied du plateau, la vigne profite également d’un climat semi-continental très ensoleillé, associé aux effets assainissants et rafraîchissants du mistral et à la proximité des Cévennes qui limite les périodes de sécheresse. La nature pierreuse des sols permet une bonne restitution nocturne de la chaleur d’été.
Ici, le grenache blanc est roi, marié le plus souvent à la marsanne et la clairette, et dans une moindre mesure au viognier. Les côtes-du-vivarais blancs étonnent souvent par leur fraîcheur et leur minéralité. Si le nez est marqué par les fleurs blanches (chèvrefeuille et acacia), les fruits exotiques comme le litchi et les fruits secs, la bouche assez ronde révèle une belle persistance minérale.
Ces vins font merveille avec des crustacés, pochés ou grillés, mais aussi des poissons en sauce ou des blanquettes de veau ou de volaille. Ils accompagnent très bien un plateau de charcuteries ou du chèvre frais. Très agréables jeunes, ils peuvent se bonifier sur 3 à 5 ans.