Au sein de la zone d’appellation régionale, de nombreux terroirs jugés plus qualitatifs ont été identifiés au fil des années, pour donner naissance en 1966 à l’AOC Côtes du Rhône Villages. Celle-ci reste très vaste, puisqu’elle couvre 10 000 hectares de vignes.
Au sein de cette immense zone, les vins produits dans 36 communes dont la qualité des terroirs est particulièrement reconnue peuvent bénéficier d’une dénomination géographique complémentaire. Parmi ces 17 dénominations géographiques, une partie seulement est susceptible de donner naissance à des vins blancs, toujours de façon confidentielle. Il s’agit de Cairanne, Laudun, Roaix, Rochegude, Rousset-les-Vignes, Sablet, Saint-Gervais, Saint-Maurice, Séguret, Valréas, Visan.
En effet, la production de blancs en Côtes du Rhône Villages représente moins de 1 % de la production totale, et se concentre plutôt sur la rive droite, dans le sud-est du vignoble, sur les coteaux argilo-calcaires bordant les rives de l’Ouvèze ou de l’Aygues.
Les cépages autorisés en blanc sont les mêmes que pour l’AOC Côtes du Rhône, soit les bourboulenc, clairette, grenache blanc, marsanne, roussanne, viognier, à titre principal, et les ugni blanc et picpoul à titre accessoire.
Les côtes-du-rhône-villages blancs sont des vins au nez frais et très aromatique, évoquant les fruits à chair blanche (pêche, pomme). Lorsqu’ils sont élevés en fût, ils se parent de notes plus épicées (vanille) ou grillées (fruits secs). La bouche est à la fois fraîche et ronde, le choix de cépages plutôt tardifs permettant de limiter la concentration et le gras liés à l’ensoleillement souvent très généreux dans la région.
Ils se dégustent jeunes, pour accompagner des entrées froides à base de poisson (terrine de poisson, rillettes de saumon), des poissons grillés ou des viandes blanches dans des préparations crémeuses. Leur légèreté et leur fruité conviennent également très bien à des plats à base d’œufs, comme une quiche ou un soufflé. En fin de repas, on recommande des fromages de chèvre, frais ou affinés.