Si l’AOC Côtes du Rhône constitue une des plus vastes zones d’appellation française (près de 45 000 hectares cultivés sur 6 départements), la production de vins blancs y reste confidentielle puisqu’elle représente à peine 2 % du vin rhodanien.
Le cahier des charges de l’AOC impose comme cépages principaux les bourboulenc, clairette, grenache blanc, marsanne, roussanne et viognier. Ceux-ci peuvent être complétés à titre accessoire (moins de 20 % de l’assemblage final) par l’ugni blanc et le picpoul.
La production de côtes-du-rhône blancs est disséminée sur l’ensemble des nombreux terroirs de cette immense zone. Les meilleurs crus proviennent cependant des vignes installées sur les coteaux argilo-calcaires de la rive droite du Rhône.
La multiplicité des cépages utilisés et l’étendue de la zone de production rendent difficile la caractérisation de ces vins. Globalement, ce sont des vins au nez frais et très aromatique, évoquant les fruits à chair blanche (pêche, pomme). Lorsqu’ils sont élevés en fût, ils se parent de notes plus épicées (vanille) ou grillées (fruits secs). La bouche est à la fois fraîche et ronde, le choix de cépages plutôt tardifs permettant de limiter la concentration et le gras liés à l’ensoleillement souvent très généreux dans la région et à l’effet de « four ».
Les vins se dégustent jeunes (2 à 3 ans) ; ils sont parfaits pour accompagner des poissons grillés ou pochés, une escalope de veau à la crème, une spécialité méridionale comme la pissaladière ou un fromage de chèvre.