Au sud-est du vignoble rhodanien septentrional, cette AOC, reconnue dès 1942, produit exclusivement des vins blancs effervescents.
Situé entre Crest et Châtillon-en-Diois, la vigne occupe plus de 1 200 hectares, sur des coteaux bordant les deux rives de la Drôme, au pied de hautes falaises de calcaire dur. Le terroir est ici très pierreux, marqué par les marnes schisteuses et les éboulis calcaires. La vigne bénéficie d’un climat aux influences méditerranéennes mais également montagnardes : nous sommes en bordure du massif du Vercors. Les hivers sont assez rigoureux et les étés chauds et secs.
Le vin est produit soit selon la méthode dioise ancestrale qui consiste à obtenir la prise de mousse par une seule fermentation démarrée puis stoppée en cuve réfrigérée, mais poursuivie en bouteille (le vin peut alors porter la mention « Méthode ancestrale »), soit selon la méthode traditionnelle et ses deux fermentations successives.
Dans les deux cas, la clairette de Dié résulte de l’assemblage des cépages muscat blanc (utilisé à hauteur d’au moins 75 % et qui donne l’essentiel des arômes) et clairette (qui apporte fraîcheur et complexité).
Vin mousseux brut ou doux, la clairette de Dié séduit par sa légèreté et la finesse de ses bulles. Elle développe des notes florales de rose, d’églantine et de généreux arômes fruités d’agrumes et de pêche. Souvent, quelques notes de miel complètent la gamme aromatique. En bouche, la douceur légèrement sucrée s’équilibre bien avec la fraîcheur apportée par le cépage clairette.
Au final, le vin se déguste volontiers à l’apéritif, ou en accompagnement d’un dessert aux agrumes ou de biscuits légers (tuiles aux amandes, pognes de Romans à la fleur d’oranger). Dans tous les cas, il est recommandé de le boire dans les 2 à 3 ans suivant la mise en bouteille.