Le vignoble de l’appellation Valençay, au nord de l’Indre, s’étend dans la partie la plus à l’est de la région Touraine, sur des coteaux de pente moyenne bordant le Cher et ses affluents. Cette jeune appellation, reconnue en AOC en 2004, regroupe environ 150 hectares de vignes dont le tiers seulement est planté en cépage blanc.
La position très orientale de ce vignoble ligérien limite les influences océaniques : le climat semi-continental, plus frais que dans l’Anjou ou le Saumurois, a conduit les vignerons à cultiver des cépages plus précoces que le chenin. Le sauvignon domine aujourd’hui la production des blancs secs de Valençay, associé à l’arbois blanc et au chardonnay, dans la limite de 30 % de l’encépagement total.
Les vignes s’épanouissent sur des sols d’argiles à silex, alternés avec des sols caillouteux à dominante sablo-limoneuse, appelés ici « argiles à cosse ».
Les valençays blancs sont marqués par des notes minérales (pierre à fusil) qui laissent rapidement la place à des arômes de fleurs blanches, d’agrumes et de fruits exotiques (ananas). Ce sont des vins frais (à l’acidité assez relevée) et fruités à déguster rapidement, le plus souvent l’année suivant leur mise en bouteille.
La fraîcheur des valençays les rend très agréables avec des coquillages, même iodés (huîtres, oursins, ormeaux), des poissons à chair blanche pochés ou grillés (cabillaud, turbot, saint-pierre) ou des viandes blanches dès lors qu’elles sont préparées avec des sauces légèrement citronnées ou épicés (gingembre…). Les fromages de chèvre conviennent également très bien à la dégustation d’un valençay blanc.