Cette petite appellation s’étend sur à peine 60 hectares de coteaux, à la confluence de la Loire et de l’Indre, autour de la ville d’Azay-le-Rideau et son célèbre château. Mais pas n’importe quels coteaux : pour beaucoup, nous nous trouvons ici au cœur de la plus ancienne expression du vignoble de Touraine, remontant à l’époque gallo-romaine !
La qualité des terroirs, argilo-calcaires (les « aubuis ») et argilo-siliceux (les « perruches »), combinée à la douceur climatique (influence thermorégulatrice de la Loire et de l’Indre), ont contribué à maintenir la tradition de planter et vinifier le chenin. L’appellation, qui produit également des vins rosés, n’élabore aujourd’hui que des blancs monocépages issus du chenin, en sec le plus souvent et en moelleux les meilleures années, lorsque les conditions climatiques de fin d’été et d’automne permettent au raisin d’atteindre une surmaturité voire d’être botrytisés.
Les azay-le-rideau blancs sont réputés pour leur fraîcheur et leur minéralité. Affichant une robe jaune clair, cristalline, ils développent en bouche des arômes de fruits frais et d’agrumes. Avec les années, ceux-ci évoluent vers les fruits confits ou compotés (abricot, coing) et conservent une finale minérale. Ces vins peuvent très bien évoluer en cave pendant 10 à 15 ans.
Ils accompagnent volontiers coquillages et crustacés ainsi que la plupart des poissons quelles que soient les façons de les préparer (grillés, fumés, en sauce), ainsi que les volailles et viandes blanches, particulièrement si elles sont préparées en sauce crémée. Ils s’accordent également avec des fromages à pâte pressée cuite plutôt fruités (comté, beaufort, gruyère).