Reconnue seulement en 2007 grâce aux efforts d’un petit groupe de vignerons de la région, cette appellation est issue de l’AOC Montlouis. Elle bénéficie des mêmes conditions climatiques (plus océaniques au nord, plus continentales au sud) et géologiques (sous-sols crayeux de tuffeau, sol caillouteux d’argile à silex) que l’AOC principale.
Constituée exclusivement de chenin, elle remet au goût du jour et surtout dans la lumière une très ancienne méthode de vinification en effervescent. En effet, à la différence de la méthode traditionnelle (champenoise), elle ne doit ses bulles qu’à la seule fermentation alcoolique provoquée par le sucre naturel du raisin. Cette fermentation est stoppée par le vigneron grâce à l’action du froid pour reprendre une fois la mise en bouteille réalisée. L’élevage sur lattes peut alors commencer, au sein des galeries creusées dans la craie, pour une durée de 9 mois minimum.
Cette méthode originelle, donne des montlouis « pétillants naturels » aux très fines bulles, avec une pression en bouteille ne dépassant pas 2,5 bars. Elle est exigeante : la chaptalisation n’est pas autorisée ; une vendange manuelle très sélective d’un chenin à parfaite maturité est indispensable à l’élaboration de ces vins. Les rendements s’en ressentent et n’atteignent que rarement 50 hectolitres par hectare.
Au final, les montlouis pétillants originels sont des vins élégants et frais, à la bulle fine, exhalant des notes de fleurs blanches, de fruits à chair blanche (poire, coing) et d’agrumes, sur une légère trame minérale.