Cette petite appellation est exclusivement dédiée à la production de vins blancs moelleux et liquoreux issus du chenin. Située sur la rive gauche la Loire et le long de son petit affluent, le Thouet, elle se concentre sur seulement une vingtaine d’hectares en culture, pour une production annuelle d’environ 500 hectolitres.
Implanté au sud-ouest de Saumur, le vignoble occupe un terroir caractéristique de l’« Anjou blanc », fait de sols sédimentaires crayeux de tuffeau qui constitue, sur le plan géologique, la limite sud-ouest du Bassin parisien. L’éloignement relatif des influences océaniques et l’exposition sud/sud-est des coteaux favorisent la surmaturation du chenin, nécessaire à la production des moelleux, qu’ils soient botrytisés ou seulement passerillés.
Les coteaux-de-saumur, obtenus après surmaturation et vendanges par tries successives, allient richesse aromatique et fraîcheur. Leur robe brillante aux reflets jaune paille prend avec les années des tonalités ambrées. Le nez est à la fois floral, frais (rhubarbe) et fruité (pêche, abricot, fruits exotiques). En bouche, l’onctuosité de ces moelleux s’équilibre grâce à la trame acide caractéristique du chenin, si bien que les coteaux-de-saumur ne sont pas marqués par la sucrosité. Au fil des années, les arômes fruités évoluent vers des notes de fruits secs (amande grillée), de fruits confits, de miel et d’épices douces (cannelle).
Les coteaux-de-saumur offrent une solide alternative à leurs célèbres voisins du Layon, aussi bien pour la garde que pour la dégustation en apéritif, avec un dessert fruité ou bien pour accompagner un fromage bleu.