L’aire d’appellation, exclusivement dédiée aux vins blancs moelleux et liquoreux issus du seul cépage chenin, s’étend sur plus de 200 hectares, au sud d’Angers, sur les coteaux surplombant les deux rives de l’Aubance, affluent de la Loire.
Grâce à l’érosion, les vignes sont aujourd’hui implantées sur de nombreux coteaux, aux expositions variées (sud, est, sud-est), dans des sols schisteux peu profonds, retenant très peu l’eau. Ces sols sombres qui accélèrent le réchauffement couplés à un fort ensoleillement et à l’humidité matinale maintenue en été par la rivière permettent au chenin d’arriver en octobre en surmaturité.
Peut alors démarrer, après les vendanges manuelles par tries successives, l’élaboration des vins moelleux et liquoreux des Coteaux de l’Aubance. L’appellation produit en moyenne 5 000 hectolitres chaque année, avec des rendements faibles, de l’ordre de 30 à 35 hectolitres par hectare.
Les coteaux-de-l’aubance sont vinifiés suivant les mêmes méthodes que leurs célèbres voisins des Coteaux du Layon. Ils sont, pour beaucoup d’amateurs, plus marqués par le terroir que ces derniers. Présentant, jeunes, une robe d’un jaune intense aux reflets verts, celle-ci évolue au fil des années pour développer des reflets ambrés. Les vins offrent à la dégustation un bouquet fruité particulièrement puissant : fruits confits (coing, abricot) et exotiques (ananas, fruit de la passion) côtoient des notes de miel caractéristiques de l’appellation. La fraîcheur du chenin équilibre le tout et cette vivacité permet aux coteaux-de-l’aubance d’évoluer parfaitement sur une garde de 8 à 10 ans, voire bien davantage pour les millésimes les plus concentrés.
Appréciés en apéritif ou en accompagnement d’un foie gras, les coteaux-de-l’aubance s’accordent aussi parfaitement avec des cuisines exotiques aromatiques mais pas trop pimentées (gingembre, citronnelle, combava, aigre-doux…) ou encore des plats crémeux de poissons ou de viandes blanches.