Cette petite appellation produit exclusivement des vins blancs moelleux et couvre à peine 30 hectares sur les sols schisteux du sud-est du Massif armoricain.
L’aire s’étend sur des sols bruns peu profonds, sur les pentes drainantes des rives de la Loire. L’exposition sud et sud-est favorise l’ensoleillement et protège la vigne des vents d’ouest dominants. Ces conditions permettent l’obtention de raisins surmûris voire botrytisés qui permettront d’élaborer les vins moelleux.
Ici, seul le chenin est cultivé. Il est vendangé par tries successives et les rendements ne dépassent pas 35 hectolitres par hectare.
Les anjou-coteaux-de-la-loire sont appréciés pour leur équilibre entre l’onctuosité des sucres résiduels et la nervosité en bouche que leur confère le chenin. Présentant une robe jaune, aux reflets verts dans leur jeune âge puis dorés avec les ans, ils offrent un nez floral (fleurs blanches, tilleul) et minéral, pouvant développer, avec la surmaturation du raisin, des notes musquées liées aux schistes. La bouche est onctueuse, souple et conserve une agréable fraîcheur grâce à la belle trame acide du chenin. Elle développe des arômes caractéristiques de fruits exotiques et de miel.
Ces vins se gardent facilement 8 à 10 ans, voire 15 ans pour les plus concentrés. Ils sont appréciés à l’apéritif, mais leur complexité aromatique et leur équilibre en font également des vins de gastronomie, pour accompagner par exemple des plats de poissons en sauce (curry, lait de coco, sauce crémée…).