Si l’AOC Fiefs vendéens n’a finalement été reconnue qu’en 2011, vingt ans après la première demande d’accession en AOC, la dénomination apparaît dès les années 1960. Elle succède aux « Anciens Fiefs du Cardinal », en référence à Richelieu qui fit don aux paysans de ces terres jusqu’alors rattachées à l’évêché de Luçon. Le mot fief, lui, remonte au Moyen Âge et désigne les terres rattachées aux abbayes reconnues aptes à produire du vin…
Ces fameux Fiefs sont aujourd’hui répartis sur 5 terroirs d’appellation, couvrant près de 500 hectares : Mareuil (terroir le plus important représentant à lui seul deux tiers de l’AOC), Brem, Pissotte, Vix et, dernier rattaché en 2011, Chantonnay. Ils produisent principalement des vins rouges et rosés assemblant différents cépages (gamay, pinot noir, cabernet…), la production de vins blancs ne dépassant guère 3 000 hectolitres par an.
Les vins blancs sont issus d’assemblages structurés autour du chenin blanc comme cépage principal, associé au chardonnay, au sauvignon, au melon de Bourgogne ou au grolleau gris.
Alors que dans le sud de l’AOC (Vix, Pissotte) la vigne se développe sur des sols calcaires, le terroir principal de Mareuil s’appuie sur un sous-sol cristallin de schistes et un sol argilo-graveleux, bien drainant. Si l’influence océanique, très présente, rend le climat doux et humide, la vigne bénéficie généralement d’un fort ensoleillement estival qui permet à des cépages pas particulièrement précoces comme le chenin ou le chardonnay d’atteindre une belle maturité au moment des vendanges. De rares domaines produisent même, les années les plus ensoleillées, quelques flacons de vins liquoreux.
En règle générale, les fiefs-vendéens blancs sont des vins frais et fruités, se distinguant de leurs voisins du Pays nantais par une plus grande persistance et des fruités plus prononcés. Ils se dégustent eux aussi en accompagnement de coquillages, crustacés, poissons grillés ou, en fin de repas, avec un fromage de chèvre par exemple.