La zone d’appellation, tout autour de Brignoles, s’étend entre des massifs calcaires boisés, du massif de la Sainte-Baume à l’ouest, qui culmine à plus de 1 000 mètres, aux monts du Bessillon au nord. L’AOC, reconnue en 1993, produit des vins des trois couleurs sur près de 2 500 hectares de vignes.
Le vignoble est implanté en altitude, entre 300 et 400 mètres en moyenne, voire 500 mètres pour les plus hautes parcelles. Le climat de type méditerranéen est marqué ici par une influence continentale : les barrières rocheuses limitant les influences maritimes, les étés sont très chauds (mais les nuits plus fraîches) et les saisons intermédiaires particulièrement douces et peu pluvieuses.
Les sols très caillouteux, souvent rouges ou bruns, mêlent argiles, marnes et débris calcaires. Ils restituent bien la chaleur et favorisent la maturation des raisins. Plusieurs cépages peuvent être utilisés et assemblés à titre principal, cette liberté d’assemblage contribuant à la diversité de cette petite production (environ 3 000 hectolitres de blancs secs sont produits chaque année). On retrouve donc « pêle-mêle » vermentino, sémillon, clairette, grenache et ugni blanc. Les deux premiers y sont tout de même les plus fréquents.
Le coteaux-varois blanc est dominé par des notes de fleurs blanches (acacia, aubépine) et d’agrumes (pamplemousse, citron, bergamote). En bouche, la matière est caressante et le vin conserve une belle fraîcheur. La finale, saline et légèrement épicée (pin, fenouil), rappelle l’ancrage méditerranéen de l’appellation.
Entrées froides de poissons ou de fruits de mer lui conviennent parfaitement : terrine de colin ou de saumon, effilochée de raie en salade, araignée de mer juste accompagnée d’une mayonnaise… les idées sont nombreuses. Le coteaux-varois blanc ne dédaigne pas non plus une queue de lotte rôtie ou un toast de chèvre chaud avec un filet d’huile d’olive…