C’est au cœur du Béarnais qu’on trouve la mention Béarn-Bellocq, mention communale de l’appellation Béarn obtenue depuis 1975 (les autres zones de cette dernière AOC sont situées sur l’aire du madiran et celle du jurançon). Béarn-Bellocq regroupe les vins élaborés sur les communes de Bellocq, Orthez, Lahontan et Salies-de-Béarn.
En ces terres, le climat est de type océanique humide, tempéré par la proximité des Pyrénées. Si les précipitations sont abondantes (elles impliquent l’implantation des vignes sur des terres bien drainantes), les automnes sont ensoleillés et bénéficient d’un effet de fœhn qui assèche l’air et favorise la bonne maturation des grains. Le vignoble implanté sur des terrasses graveleuses et des collines est par ailleurs situé à l’abri des vents froids et des gelées printanières.
L’appellation produit des vins dans les trois couleurs. Les blancs, présents en très faible proportion, possèdent une spécificité : la présence d’un cépage autochtone, le raffiat de Moncade. Il est accompagné d’autres espèces locales : petit manseng, gros manseng, courbu…
Les béarn-bellocq blancs secs sont tout à la fois vifs, équilibrés et aromatiques. On devine des notes d’agrumes avec un côté floral et mentholé particulièrement plaisant. Le raffiat de Moncade apporte des arômes de pierre à fusil caractéristiques. Cette production à la robe or pâle et aux reflets verts dispose par ailleurs d’un bel équilibre alcool/acidité.
Rafraîchissant, c’est un vin qui peut être servi en apéritif ainsi qu’avec de nombreux hors-d’œuvre froids, des poissons ou des crustacés.
Les rares moelleux de l’AOC se marient quant à eux parfaitement avec toutes sortes de desserts aux fruits frais ou aux fruits secs (noix ou noisette) ainsi qu’avec le foie gras.