La voie fluviale de la Garonne a été utilisée pour le transport des marchandises vers Bordeaux dès l’Antiquité. Au fil des siècles, elle a vu les activités économiques se multiplier dans son sillage et, parmi elles, la viticulture. En outre, la région est traversée par les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, ponctués de nombreuses abbayes installées dès le Moyen Âge qui développèrent elles aussi la production de vins.
La vigne est cultivée le long de la Garonne et de ses affluents, et en premier chef dans la région de Gaillac, sur les bords du Tarn, où la présence de communautés monastiques a assuré la pérennité de la viticulture.
Le vignoble est ici soumis à des influences variées, sur des terroirs hétérogènes. Il en découle une grande diversité des productions viticoles. De Marmande, à l’ouest, jusqu’à Toulouse, plusieurs appellations se sont implantées sur les rives de la moyenne Garonne (Côtes du Marmandais, Brulhois, Saint-Sardos, Fronton). Plus à l’est, le territoire de l’AOC Gaillac leur succède à proximité d’Albi, à cheval sur le Tarn.
L’ensemble du secteur est très majoritairement une terre de rouges et de rosés. Pour trouver des blancs, tranquilles comme mousseux, secs ou doux, il faut se tourner vers l’est, à Gaillac (AOC Gaillac ou Gaillac Premières Côtes).
La vallée de la Garonne bénéficie d’un climat océanique tempéré qui lui offre une relative douceur, un ensoleillement satisfaisant et des précipitations régulières. En remontant le cours du fleuve vers l’est, on observe l’influence grandissante du climat méditerranéen, avec notamment des étés plus secs. Les vignobles de Fronton, dans la vallée de la Garonne, et de Gaillac, dans celle du Tarn, bénéficient donc tout à la fois de l’humidité venue de l’ouest et de la chaleur de l’est. Autre spécificité favorable à l’essor d’un vin de qualité : la présence dans ces régions du vent chaud et asséchant d’autan.
On constate la même diversité le long de cet axe Garonne-Tarn lorsqu’on se penche sur les sols sur lesquels ont pris position les vignobles. L’Agenais témoigne de cette variété. Dans la zone de production du buzet, on trouve différentes terres calcaires et des molasses. Dans celle dédiée au brulhois, les sols sont essentiellement composés de graves et d’argiles rouges. À Gaillac, graves et terres argilo-graveleuses côtoient des calcaires mais aussi des molasses recouvertes de sables.