Le vignoble de Saussignac ne s’étend que sur une cinquantaine d’hectares mais son histoire est riche : on retrouve sa trace dès le XVIe siècle dans le Pantagruel de François Rabelais. Cette appellation dont les terres sont situées à l’ouest de celles de l’AOC Monbazillac donne naissance à des vins moelleux (entre 12 et 45 grammes de sucres résiduels par litre) ou liquoreux (plus de 45 grammes par litre).
L’exposition au nord de ces vignes situées sur la rive gauche de la Dordogne se révèle être un atout important pour la production de vins demi-secs et moelleux de qualité. C’est en effet sur ce versant que s’exprime le mieux le microclimat qui, à l’automne, voit les matinées humides et brumeuses alterner avec les après-midi ensoleillés, favorisant l’apparition sur les grains de la pourriture noble. Le botrytis les assèche, augmente leur concentration en sucre et leur fait développeer des arômes spécifiques (de miel ou de cire en particulier).
Les cépages blancs utilisés pour élaborer le saussignac sont ceux que l’on retrouve sur l’ensemble de la région de Bergerac : la muscadelle, le sauvignon et le sémillon. Leurs grappes sont récoltées à la main afin de ne garder que les grains dits « nobles ».
Le vin présente des arômes d’acacia et de chèvrefeuille (apportés par la muscadelle) mais aussi des notes plus fruitées (pêche, coing ou encore abricot). En bouche, les saveurs de fruits confits et de miel dominent, dans une matière profonde et généreuse.
Une bouteille de saussignac a toute sa place au moment de l’apéritif. Elle peut également offrir un bel accompagnement à un fromage à pâte persillé ou à une pâtisserie (tarte aux fruits ou gâteau aux noix par exemple). Ce vin peut aussi être servi avec un foie gras du Sud-Ouest, en terrine ou poêlé.