L’appellation d’origine contrôlée Rosette ne s’étend que sur une vingtaine d’hectares situés au nord de Bergerac. Le vignoble a pour cadre un amphithéâtre de collines dominant la ville et repose essentiellement sur des dépôts argilo-sableux, parfois graveleux. Point positif pour la vigne : les sols sont riches en fer et en minéraux. Sur la rive droite de la Dordogne, les ceps bénéficient par ailleurs d’une excellente exposition plein sud.
C’est ici un territoire exclusivement dédié aux vins moelleux avec, comme c’est le cas dans tout le Bergeracois, la présence des trois cépages blancs traditionnels du Bordelais : le sémillon (de manière dominante), la muscadelle et le sauvignon. La récolte n’intervient qu’après une surmaturation des grains, afin de les assécher et d’obtenir une augmentation de leur concentration en sucres. À noter que le rosette est le vin moelleux le moins sucré du Bergeracois.
Il s’agit d’un original à forte personnalité. Doté d’une robe très légèrement paillée, ce vin fait montre d’une belle fraîcheur ainsi que d’une richesse aromatique notable, avec des notes fruitées (pamplemousse notamment) et florales (fleurs blanches comme l’acacia ou le chèvrefeuille), ces dernières étant apportées par la muscadelle.
Servi frais (idéalement 8 °C), le rosette convient parfaitement pour un apéritif, servi avec des toasts au foie gras. Mais il peut aussi vous accompagner à table, avec un canard à l’orange par exemple, ou, en fin de repas, un fromage à pâte persillée comme un roquefort ou un bleu des Causses.