L’aire de l’appellation Côtes de Montravel est la même que celle de l’AOC Montravel, sur la rive droite de la Dordogne. Mais la production occupe des surfaces bien plus réduites : la confection de ces vins moelleux ne s’étend que sur une cinquantaine d’hectares, pour environ 2 500 hectolitres annuels. Une autre appellation à la typicité fort différente est également dédiée aux vins moelleux dans ce même espace géographique : l’AOC Haut-Montravel.
Le côtes-de-montravel est le fruit de l’assemblage de différents cépages traditionnellement implantés dans le Bordelais voisin : le sémillon, la muscadelle et le sauvignon. Le premier d’entre eux est tout indiqué pour entrer dans la composition de ce vin moelleux, puisqu’il possède une grande sensibilité au champignon Botrytis cinerea, dont la présence génère la formation d’une pourriture noble sur les grains de raisin, accentuant leur dessèchement et, ce faisant, augmentant leur concentration en sucre et faisant se développer des arômes spécifiques (de miel notamment).
Le vin produit sous cette appellation a l’obligation de répondre à un cahier des charges viticole très précis. Pour entrer dans cette AOC, les raisins doivent avoir été botrytisés, ou au minimum avoir été récoltés en surmaturité.
Le côtes-de-montravel possède une belle robe jaune pâle spécifique ornée de quelques reflets dorés. C’est un vin moelleux qui offre de subtils arômes de fruits (agrumes, fruits confits…) et de fleurs (notamment le chèvrefeuille et l’acacia caractéristiques du cépage muscadelle). On relève également les notes de miel et de cire, marqueurs du passage de la pourriture noble. Il dispose d’une belle élégance en bouche et d’une longue finale fruitée.
Ce vin est idéal pour agrémenter la dégustation d’un foie gras ou d’un dessert aux fruits (tarte aux poires ou à la mangue) ou à la crème (mille-feuille). Mais il peut aussi être servi à l’apéritif ou associé, durant un repas, à une volaille à la crème ou un poisson en sauce.