Les vignobles du Bergeracois et de l’Agenais ont été marqués, au fil des siècles, par l’influence du puissant voisin bordelais. Sur le chemin des vins du Sud-Ouest vers l’Atlantique, la région de Bergerac a vu ainsi les deux rives de la Dordogne se couvrir rapidement de vignes. On retrouve la trace des blancs moelleux de Monbazillac ou de Saussignac dès le XVIIe siècle.
Dans ce territoire situé à cheval entre la Dordogne et le Lot-et-Garonne, les similitudes sont d’ailleurs nombreuses avec le vignoble bordelais. À commencer par les données climatiques, avec une nette dominante océanique. L’ensoleillement est bon, les précipitations régulières. La douceur des températures constitue un autre atout de cette zone.
Le Bergeracois et le pays de Duras (au sud-ouest de Bergerac) sont marqués par une grande diversité géologique avec une dominante de calcaires, mais également des sables et des argiles au nord. Le raisin puise sa vitalité et ses arômes dans ces sols très riches en sels minéraux.
On retrouve également l’influence bordelaise dans l’encépagement. Ce sont ici la plupart du temps les mêmes variétés que dans le vignoble voisin qui sont utilisées, en l’occurrence, pour les vins blancs, le sauvignon, le sémillon et la muscadelle. Cela vaut pour l’Agenais, où les blancs sont assez peu représentés, comme pour le Bergeracois, où certains vins moelleux comme le monbazillac ont acquis une belle réputation.