L’AOC régionale Languedoc reconnue par décret en 2007 a élargi et précisé les modalités de production de vins de qualité (dont certains pouvaient déjà bénéficier depuis 1985 de l’AOC Coteaux du Languedoc). La zone d’appellation couvre la quasi-totalité du vignoble languedocien, du piémont pyrénéen à l’ouest de Nîmes. C’est ainsi qu’aujourd’hui, près de 10 000 hectares de vignoble produisent dans l’AOC environ 400 000 hectolitres de vins des trois couleurs.
L’appellation peut en outre être complétée par des dénominations géographiques complémentaires, délimitant précisément certains terroirs. Elles sont au nombre de 15 mais 2 seulement autorisent la production de vins blancs secs : La Clape, située au pied du massif du même nom, aux portes de Narbonne, et Picpoul de Pinet, qui s’étend autour du bassin de Thau, au milieu du triangle Agde-Pézenas-Sète.
Le vignoble occupe des zones de coteaux plus ou moins pentus et de terrasses alluviales très variées. La vigne y est le plus souvent plantée sur des sols très caillouteux (favorisant drainage et réchauffement), sur des substrats de schistes, de grès ou de calcaires marneux. Les vignes des terrasses alluviales sur les rives des nombreuses rivières qui parcourent la région sont quant à elles implantées sur des sols de galets roulés.
Beaucoup de cépages blancs principaux sont autorisés dans l’appellation : grenache blanc, clairette blanche, bourboulenc, piquepoul blanc, roussanne, marsanne, rolle et tourbat (70 % au minimum pour l’ensemble de ces 8 cépages), aux côtés du carignan blanc, du terret blanc, de l’ugni blanc, du macabeu, et 10 % maximum de viognier.
Les vins blancs secs représentent environ 20 % de la production de l’AOC. Dotés le plus souvent d’une robe jaune assez pâle, aux reflets verts ou dorés, suivant les cépages de l’assemblage, ils offrent un profil aromatique varié. Le nez est souvent dominé par les fruits à chair blanche (pêche, abricot) et les agrumes (pamplemousse). Lorsqu’ils sont issus des sols calcaires de garrigue, leur bouquet se fait plus épicé (baie de genièvre, buis, sauge…), voire miellé. En bouche, ils sont légers, francs et assez souples.
Ils se dégustent plutôt jeunes (2 à 3 ans), parfaits pour accompagner des poissons de Méditerranée comme des filets de rougets ou une daurade, mais aussi des moules, un tartare de poisson ou, en fin de repas, un chèvre frais, et même un dessert fruité, comme un sabayon de pêches.