Le vignoble du Mâconnais occupe une position charnière entre Bourgogne et Beaujolais au sud. Délimité par deux bassins d’effondrement – la vallée de la Grosne à l’ouest et au nord, la vallée de la Saône à l’est – et les monts du Beaujolais au sud, le vignoble longe la rive droite de la Saône, sur une longueur de 40 kilomètres et une largeur d’environ 15 kilomètres, de Sennecey-le-Grand, village situé à quelques kilomètres au nord de Tournus, jusqu’aux villages de Saint-Vérand et Chaintré, au sud de Mâcon.
Conséquence du soulèvement alpin, le paysage est marqué par une succession de chaînons calcaires de direction nord-sud, parallèles à la plaine de la Saône, composés d’une alternance de vallées et de collines aux sommets boisés et aux versants calcaires plus ou moins pentus, sur le modèle de la plus célèbre d’entre elles, la Roche de Solutré. Entre la plaine de la Saône, au nord, et la vallée de la Grosne et le Charolais, à l’est et à l’ouest, la crête des chaînons culmine parfois à 500 mètres d’altitude. Légèrement en contrebas, le vignoble s’étage à une altitude qui varie entre 225 et 400 mètres.
Si les sols et sous-sols sont principalement calcaires et marno-calcaires, peu épais, ceux-ci peuvent également rencontrer des bandes de roches cristallines (granit, roche volcanique) et des sols d’argiles siliceuses dans la partie méridionale ou occidentale du Mâconnais.
Ce vignoble historique, largement façonné au Moyen Âge par les moines de l’abbaye de Cluny, est depuis longtemps une terre d’élection pour le chardonnay, qui y fut implanté dès le début du XVIIe siècle et représente aujourd’hui plus de 80 % de la surface plantée, soit plus de 4 000 hectares.
Il compte aujourd’hui 1 AOC régionale (Mâcon, ou Mâcon-Villages, ou Mâcon suivi du nom d’une des 11 communes autorisées) et 5 AOC communales à proprement parler (Pouilly-Fuissé, Pouilly-Loché, Pouilly-Vinzelles, Saint-Véran et Viré-Clessé).
Comme ses voisins de Bourgogne, le vignoble du Mâconnais est constitué d’une véritable mosaïque de climats, mais ne bénéficie pas du classement de certains d’entre eux en Premier Cru. Des démarches ont été engagées en ce sens à la fin des années 2000, en particulier pour les AOC de Pouilly-Fuissé ou de Saint-Véran. Ces projets de classement sont désormais à l’étude à l’INAO et pourraient aboutir dans les prochaines années.