Reconnue en 1990, la zone d’appellation couvre environ 550 hectares de vignes, plantés pour un quart en chardonnay (l’essentiel de la production se concentrant sur le pinot noir). Elle s’étend sur 44 communes des cantons de Buxy, Chagny, Mont-Saint-Vincent et Givry.
Entre les vallées de la Dheune et de la Grosne, le vignoble se déploie dans un paysage de collines aux pentes douces. Au nord, le vignoble repose sur des sols nettement calcaires où affleurent des strates jurassiques calcaires, marno-calcaires ou gréseuses. Le chardonnay y occupe plutôt les expositions ouest et nord-ouest. Il tire de cet emplacement, du côté de Jambles, Moroges ou Rosey, une vigueur et une fraîcheur caractéristiques. Plus au sud, les coteaux orientés est ou ouest sont de nature marneuse. Les bas de coteaux sont couverts de sols de sables et d’argiles à chailles. Les vins sont ici plus ronds.
Le vignoble se situe entre 250 et 350 mètres d’altitude. La diversité des sols et des expositions rend difficile la synthèse des caractéristiques typiques des vins blancs de l’appellation Côte châlonnaise.
Cependant, cette AOC donne des vins à l’attaque dominée par des notes de fleurs blanches et des arômes vifs de citron, voire d’anis. Après quelques années de garde et une bonne aération, on retrouve les notes beurrées ou miellées si typiques des chardonnays bourguignons. En bouche, la vivacité s’équilibre avec une matière dense et du gras. La finale saline est bien marquée, surtout lorsque les vins sont issus du nord de la zone.
Le côte-châlonnaise convient parfaitement pour accompagner poissons, crustacés et fruits de mer, ainsi que des fromages à pâte molle assez doux ou des chèvres frais ou affinés.