Ce grand cru est certainement, avec le montrachet, le plus connu des grands crus blancs de la côte de Beaune. C’est aussi le plus étendu, partageant avec l’AOC Corton pour les rouges la totalité du terroir de la montagne de Corton. Tous deux furent classés en Grand Cru dès 1937.
Aujourd’hui, environ 57 hectares sont cultivés dans l’AOC Grand Cru, à cheval sur les communes d’Aloxe-Corton, Ladoix-Serrigny et Pernand-Vergelesses. Ils occupent les coteaux très pentus les plus élevés des versants sud, sud-est et sud-ouest de la montagne de Corton. Ici, les sols bruns à ocre alternent marnes, riches en argile, et bancs calcaires. Ils sont assez caillouteux et bien filtrants.
Bien que le nom du climat ne puisse figurer sur l’étiquette, le corton-charlemagne peut être produit sur 8 climats différents (Basses Mourottes, En Charlemagne, Hautes Mourottes, Le Charlemagne, Le Corton, Les Languettes, Les Pougets, Les Renardes).
Les vins de Corton-Charlemagne possèdent une puissance et une concentration remarquables et développent des arômes épicés très originaux. Doté d’une belle robe or pâle, tendant vers l’ambre au fil des années, le corton-charlemagne séduit par l’étendue de sa palette aromatique. S’y côtoient tonalités beurrées voire toastées, pomme au four, agrumes, ananas, tilleul, fougère, genévrier, cannelle et silex. Avec le temps, des notes de miel et de truffe complètent le décor olfactif. Ce vin puissant, voire opulent, conserve une fraîcheur qui le rend admirable d’équilibre et de distinction en bouche ; il se magnifie avec les années, pouvant facilement attendre, dans les grands millésimes, 20 ou 30 ans avant d’être dégusté.
Vin gastronomique par excellence, le corton-charlemagne exige des mets nobles, comme du foie gras, une volaille de Bresse demi-deuil, un risotto à la truffe, de grands crustacés pochés, grillés ou en sauce (homard, langouste, crabe) ou des poissons à chair ferme (turbot, lotte, sole). En fin de repas, il convient parfaitement à une dégustation de fromages à pâte persillée.