Le climat exceptionnel de ce grand cru se situe juste au-dessus du Montrachet : 11 hectares à cheval entre Chassagne, la vigne regardant le sud, et Puligny, la vigne regardant le levant. Partagé entre une douzaine de vignerons-récoltants, le vignoble s’épanouit sur un sol calcaire très caillouteux dans sa partie haute, et plus argileux dans sa partie basse. Les pentes y sont très douces.
La présence d’argile contribue certainement à donner au bâtard-montrachet son identité, tout en puissance. Puissance des arômes de beurre, de brioche chaude, de fruits jaunes (abricot, pêche, prune ou mirabelle), de noisette, de pâte d’amandes, puissance de la matière et du gras en bouche, puissance de la finale si minérale.
Peut-être encore plus que ses voisins, le bâtard-montrachet nécessite d’être carafé 2 ou 3 heures avant la dégustation, afin que l’aération lui permette de dévoiler pleinement force et subtilité. Le potentiel de garde est exceptionnel, de plusieurs décennies pour les meilleurs millésimes. Dans tous les cas, il convient d’avoir patienté au moins 6 à 8 ans avant de le déguster…