Ce petit vignoble très ancien, d’une centaine d’hectares, occupe une des positions les plus en altitude de la côte de Beaune. Au pied de sa haute falaise, le village de Saint-Romain abrite de nombreux vestiges témoignant de la présence de la vigne et de la viniculture dès les époques gallo-romaines puis celtes !
Le vignoble, classé en AOC depuis 1947, occupe des pentes entre 300 et 400 mètres d’altitude reposant sur un sous-sol du Lias, fait de blocs calcaires et marno-calcaires. Selon le versant de la vallée qu’elle occupe, la vigne bénéficie d’une exposition sud/sud-est ou nord/nord-est. Le chardonnay, qui représente ici environ 60 % de la surface plantée, occupe les sols les plus calcaires, plutôt en partie haute et méridionale du vignoble. Par son altitude relativement élevée et la relative fraîcheur du microclimat, la maturité est ici plus tardive.
Si Saint-Romain ne compte pas aujourd’hui de terroirs classés en Premier Cru, certains climats produisent des blancs tout à fait dignes d’un tel classement. On citera en particulier ceux qui longent la combe de Bazin, Sous le Château, Sous la Velle et Combe Bazin.
Les saint-romains blancs séduisent, jeunes, par leur vivacité, leur minéralité et leurs notes salines. Vins aériens, à la robe or pâle aux reflets verts, ils développent des notes florales d’acacia, de tilleul, d’aubépine qui renforcent leur élégance. Au fil des années, la minéralité s’estompe pour laisser place à une texture plus veloutée et ronde. Leur belle trame acide et leur minéralité donnent aux saint-romains un très beau potentiel de garde, de 10 voire 15 ans.
Ils accompagnent à merveille des poissons délicats comme la sole, la raie, la lotte ou le turbot, idéalement pochés. Leur vivacité minérale convient aussi parfaitement à des plats à base d’œufs (omelettes aux girolles ou pleurotes, flans aux légumes de printemps) et des fromages crémeux, à pâte molle et croûte fleurie, comme un camembert ou un brillat-savarin.