Cette AOC relativement récente (classée en 1970) est longtemps restée dans l’ombre de ses célèbres voisines de Savigny-lès-Beaune et Aloxe-Corton. Le produit des vignes plantées sur la commune entrait d’ailleurs auparavant dans la production de ces dernières.
Ce n’est qu’à partir des années 1980 qu’une poignée de vignerons, forts de la reconnaissance de leur territoire en AOC, ont travaillé à renforcer l’identité des vins de Chorey et commencé à réaliser des « parcellaires », sur les meilleurs climats comme celui des Beaumonts.
Au pied de la côte, le vignoble occupe des sols très peu pentus, marno-calcaires et très caillouteux. Le fond sablonneux assure un excellent drainage qui convient fort bien à la vigne.
Si l’AOC Chorey-lès-Beaune produit à plus de 90 % des rouges, une petite dizaine d’hectares sont ici plantés en chardonnay et donnent des vins blancs intéressants et financièrement accessibles. La production en blanc, encore confidentielle, se développe, essentiellement dans la partie orientale du vignoble, au sol plus argileux.
Les blancs de Chorey, moins minéraux que les vins plus célèbres de la partie sud de la côte de Beaune, sont marqués par des arômes floraux (fleurs blanches), de noisette, et la fraîcheur des agrumes. En bouche, leur gras et leur rondeur fruitée les rendent particulièrement agréables avec des poissons grillés ou en sauce blanche, ainsi que des viandes blanches en sauce (bouchées à la reine, veau aux morilles). Ils accompagnent également très bien des fromages de chèvre ou des fromages de vache à pâte molle et croûte fleurie comme le brie ou le camembert.