Cette appellation communale, reconnue en 1944, peut être produite sur l’ensemble des communes du vignoble chablisien. De fait, les quelque 800 hectares cultivés en AOC Petit-Chablis, de part et d’autre de la vallée du Serein, encerclent le vignoble des AOC Chablis et Chablis Grand Cru.
La vigne de Petit-Chablis occupe en effet les hauts de coteaux et les plateaux entourant ces deux autres AOC, entre 260 et 300 mètres d’altitude. Les sols sont ici composés de calcaires bruns et durs, pouvant parfois revêtir une texture plus sablonneuse sur les plateaux. Ils ne sont pas issus du Kimméridgien mais sont d’époque plus récente (du Portlandien), d’où la dénomination de « Petit » Chablis. Contrairement à certaines idées reçues, il n’y a donc aucune connotation négative ou dévalorisante dans l’utilisation de cet adjectif !
L’appellation produit aujourd’hui environ 40 000 hectolitres chaque année de vins blancs appréciés pour leur fraîcheur et leurs délicates notes de fleurs blanches (acacia, aubépine), d’agrumes (citron, pamplemousse) et plus rarement de fruits blancs (pêche). Ce bouquet est souvent complété par des notes minérales et iodées. En bouche, le petit-chablis est vif et léger, plutôt rond par la suite. C’est un vin à déguster relativement jeune, idéalement entre 2 et 5 ans.
Ses notes à la fois minérales et iodées font merveille avec les coquillages (huîtres, praires ou palourdes), les tartares de poisson ou la petite friture de rivière. Il est souvent apprécié en apéritif, servi avec des petits feuilletés au fromage par exemple, mais sa vivacité convient également très bien à des préparations à base d’œuf (quiche au saumon ou aux noix de pétoncles, omelette aux petites asperges sauvages) et à une large gamme de fromages (du gouda au chèvre frais en passant par le gruyère ou le comté).