L’appellation Seyssel s’étend sur un territoire fort réduit : 85 hectares. Il se situe sur les deux rives du Rhône. Nous sommes à 40 kilomètres au nord de Chambéry, à la frontière entre l’Ain et la Haute-Savoie, sur les communes de Corbonod et Seyssel. Les coteaux de la rive gauche sont constitués de moraines argileuses, ceux de la rive droite de moraines caillouteuses, sablo-graveleuses. Le terroir le plus expressif de l’appellation se trouve sur la « brèche d’écroulement de Corbonod », composée de fragments calcaires anguleux et dotée d’une remarquable exposition sud/sud-est, idéale pour la maturation des baies.
Dans cette petite enclave, la production de la plus ancienne AOC de la région (1942) se décompose entre blancs tranquilles (4 000 hectolitres) et vins effervescents (550 hectolitres). Cépage local par excellence, l’altesse est utilisée pour la production des premiers, les seconds pouvant lui adjoindre chasselas et molette.
Les vins tranquilles de Seyssel sont caractérisés avant tout par une grande finesse. Tout en retenue, ils marient avec élégance rondeur et fraîcheur. Ils possèdent une robe or pâle avec, parfois, des reflets verts. On relève un bouquet d’arômes de fruits blancs (poire, pêche) et de fleurs (la violette notamment). Des touches de miel peuvent également apparaître, ainsi que des notes minérales. En bouche, c’est un vin qui dispose d’une belle persistance. Il pourra accompagner des poissons communs (colin, merlan), pochés ou en sauce, des crustacés, mais également des volailles pochées ou un soufflé au fromage. Il s’exprime de manière optimale en étant servi à une température de 12 °C.
Le seyssel mousseux arbore quant à lui une robe jaune pâle. Ses bulles, fines et persistantes, forment un joli cordon. Poire et pêche dominent le nez, accompagnées de notes florales. Le vin présente un bel équilibre général en bouche. Ce mousseux convient tout à fait pour un apéritif, accompagné de gougères au comté ou au beaufort par exemple.