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Nous entrons avec ce Jurançon Au Capceu au pays des grands moelleux, élégants, profonds et chatoyants, imprégnés d’une minéralité subtile et d’une belle énergie, comme ceux que l’on trouve dans les meilleurs vignobles et les meilleurs domaines, du côté du Sauternais, de Vouvray ou de quelques grands crus alsaciens ou allemands, en vendange tardive.
La parcelle de petit manseng qui produit cette cuvée se situe sur la partie haute de la colline, à plus de 300 mètres d’altitude. Avec son orientation Est et Sud, elle bénéficie de l’effet de foehn et de ses vents chauds, fréquents pendant l’été et l’automne : les conditions sont idéales pour une surmaturation lente du raisin jusqu’à un début de passerillage. Jean-Marc cherche ainsi la quintessence aromatique du petit manseng, ce cépage pyrénéen emblématique qui sait garder une splendide acidité en parfait contrepoint de la sucrosité résiduelle du vin.
Vient ensuite le temps de la vinification sur levures indigènes, après une phase de 3 jours environ de macération pelliculaire avant la presse, et de l’élevage en fûts et foudres, pendant une bonne année. Comme toujours, Jean-Marc ne cherche pas à accentuer la richesse naturelle du vin, mais plutôt à souligner tous les éléments du sol et de l’air que le raisin a su capter, à commencer par cette minéralité saline et intensément épicée tout à fait caractéristique.
Le bouquet de cet « Au Capceu » est à couper le souffle ! L’abricot sec et la figue structurent un premier nez jaillissant. Après les fruits secs et les fruits confits, on goûte à une succulente tarte aux abricots et à la pêche jaune mais aussi à une confiture d’orange amère. Les agitations successives révèlent de délicates notes de gâteau à la cannelle et de cumin. Des impressions plus miellées s’imposent maintenant, suggérant de succulentes pâtisseries orientales, baklava en tête. On ne résistera pas longtemps au chant grisant de flaveurs exotiques, évoquant un ananas juteux et acidulé mais aussi une mangue. Cette valse des sens est traversée par des épices stimulantes, portant en elle une énergie remarquable.
Le plaisir se prolonge en bouche : elle associe l’ampleur d’une matière voluptueuse, avec une énergie fraîche et sapide. Le jus est charnu, habité par une élégante amertume et une acidité dynamisante. Les zestes d’orange et de kumquat rejoignent pour un climax inoubliable la chair sensuelle d’un abricot bien mûr ainsi que le quartier juteux d’une mandarine. La longue finale épicée invite le cumin, le curry et le safran.
Une telle complexité ouvre de nombreuses et alléchantes perspectives gastronomiques. Nous nous régalerons sur un foie gras poêlé aux figues rôties ou encore sur un digeste curry de poireaux, noix de cajou, coco et lieu noir. Un poulet Tikka devrait tout aussi bien faire l’affaire. Côté fromage, tomme de brebis ou vieux gouda au cumin vous régaleront. En fin de repas, que diriez-vous d’une tarte tiède aux abricots et aux amandes. Rien ne lui résistera, c’est là la signature d’un grand vin.
Date de disponibilité:
96/100
A propos du domaine : Vigneron de l'Année 2023 ! “Sois celui qu’il faut” : c’est ainsi qu’on éduque dans le Béarn, et c’est ce que Jean-Marc Grussaute s’est attaché à faire, lorsqu’à la mort de son père il a repris la ferme et son vignoble embryonnaire, qu’il a depuis mené au sommet. Pendant dix ans, il a construit le socle de son apprentissage, abandonné le rugby, sa passion première, et s’en est forgé une autre pour la vigne, s’essayant à toutes les techniques jusqu’à passer en bio, changeant de camp, de réseau et d’interlocuteurs. Aujourd’hui en biodynamie, il plante des massales, affine ses maturités, ses assemblages et ses élevages. Dans cette même logique il se passionne pour les grands terroirs qu’il repère sur les cartes géographiques : Clos Joliette d’abord, exploité un temps avec la bande de A Bisto de Nas ; puis Côte Blanche, sa révélation. Pour elle, il dompte la pente, sécurise la côte, plante et, en six ans à peine, apporte la preuve de l’exceptionnelle qualité de ce terroir.
Ce Costa Blanca affirme son statut aussi incontournable que singulier. Magnifiant un rare terroir calcaire sur les pentes abruptes de Lasseube, il se livre dans un registre mêlant douceur florale, volume considérable du fruit et une fabuleuse énergie acidulée. Il marie la vivacité de l’eau d’un torrent avec des accents orientaux. Superbe.
On aime ce moelleux élégant et lumineux, habité par l’expression empyreumatique et stimulante du sol. La douceur des fruits à noyau et des agrumes confits se marie avec d'innombrables épices regardant vers un Orient aux couleurs chatoyantes. Son bouquet sophistiqué, sa bouche profonde imprégnée de sol, sa persistance majuscule nous séduisent.
Subtil et de grande classe, s’exprimant dans le registre de la fraîcheur, le vin ne cesse de gagner en sensualité et en gourmandise au fil de son aération. Entre ananas, mangue, poire et abricot, fleurs cristallisées, lys et frésia, miel fin et frangipane, le vin se déploie en majesté, porté par une irrésistible onde épicée. Idéal sur des ris de veau...
Ce rarissime Iranja 2020, vin orange obtenu à partir de petit manseng passerillé, constitue une expérience unique de dégustation, qui vous fera voyager, au nez comme en bouche, dans des contrées lointaines rarement visitées. Un véritable mirage, à l'aromatique envoûtante et la profondeur insondable, produit à 600 bouteilles seulement.
Sur ce millésime pourtant frais et tardif, ce Virada impressionne par la maturité gourmande de son fruit et son intensité épicée qui s’affirme au fil de l’aération. Abricot, poire Williams, coing, ananas et mangue, note camphrée de bergamote, énergie des agrumes, puissance d’une roche en fusion, élan poivré, citronné et anisé : quelle complexité !