Vincent Dauvissat : Chablis ultimes sur deux grands millésimes

fin de la vente : 30/11/2024

Ce qui surprend certainement le plus le visiteur qui se retrouve pour la première fois au Domaine Vincent Dauvissat, c’est la simplicité de cette ancienne maison de village, ressemblant à une modeste ferme de l’Yonne, avec sa cour pavée et son matériel agricole. C’est pourtant bien ici que s’écrit depuis des décennies la légende des grands vins de Chablis. On le comprend mieux, dès qu’on pénètre dans le dédale de caves souterraines voûtées, dont certaines datent du 17ème siècle, alors que d’autres ont été creusées par Vincent lui-même. Ici, dans des fûts anciens mais aussi des « feuillettes », ces petits contenants typiquement chablisiens de 132 litres, chers à Vincent Dauvissat pour la qualité des échanges qu’ils permettent entre le vin et son environnement, reposent ces blancs qui font l’admiration de tout ce que la planète compte d’amateurs de grands Bourgognes.

Le Domaine viticole existe en tant que tel depuis 1931, date à laquelle Robert, le grand-père de Vincent, décide de mettre son vin en bouteille… et son nom sur l’étiquette. L’attachement viscéral des Dauvissat aux terroirs chablisiens ne s’est, depuis, jamais démenti. Ce fut d’abord René qui, dans les années 1950, refusa de succomber aux sirènes des cultures supposées « plus faciles » et « moins risquées » que celle de la vigne, ainsi qu’à celles d’une approche dite « moderne » de la viticulture, conduisant à inonder les sols de produits phyto-sanitaires finalement néfastes à la vie et à l’identité du terroir.

Alors que rien ne le prédestinait à reprendre le flambeau, Vincent, le fils cadet de René, qui rêvait plutôt d’une vie pastorale dans le massif alpin, revint travailler au Domaine pour finalement en prendre les rênes dès 1989. Fidèle à l’esprit de ses aînés, Vincent va alors consacrer sa vie à chercher le meilleur point d’harmonie entre la plante et son environnement. Observateur patient et minutieux, infatigable expérimentateur, Vincent reste empreint de cette saine humilité que l’on aime chez les très grands vignerons, ceux qui ne revendiquent rien d’autre que le droit d’exprimer leur sensibilité et de faire parler les terroirs dans leur vin.

Ici, point de course au label, mais une pratique parfaitement maîtrisée des principes de la culture biologique et de la bio-dynamie, appris par Vincent auprès du regretté Pierre Masson, et pratiqués dans les vignes du domaine dès la fin des années 1990. Les Dauvissat – Vincent est aujourd’hui largement secondé par ses enfants Ghislain et Etiennette – sont simplement fidèles à une tradition d’exigence, du travail bien fait et surtout bien compris, une tradition de recherche de cet équilibre subtil entre le produit de la nature et la main du vigneron. Nous ne nous aventurerons pas à tenter de décortiquer leur approche de la vinification et de l’élevage : à ce niveau d’excellence, ce serait rompre un peu la magie qui se dégage de chacune des cuvées du Domaine.

Malheureusement touché, ces-dernières années, par des épisodes de gel et de grêle, qui ont conduit à d’importants déficits de récolte, le Domaine (qui ne compte aujourd'hui qu’une dizaine d’hectares) ne peut pas répondre à une demande exponentielle, émanant du monde entier, où les fans de ses Chablis se comptent par milliers… Nous sommes d’autant plus heureux que Vincent Dauvissat et ses enfants nous aient fait le plaisir de vous réserver quelques bouteilles sur deux millésimes aux profils climatologiques bien différents dans le verre, imprégnés tous deux de l’inimitable sceau Dauvissat !

Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir un superbe mais bien trop rare millésime 2021. Le sévère épisode de gel survenu début avril a fait beaucoup de dégâts sur les jeunes pousses précocement débourrées, après une fin d’hiver aux températures étonnamment douces. Il a fallu lutter ensuite, au printemps et pendant une bonne partie de l’été, contre une météo très arrosée, qui a entraîné une pression très forte du mildiou mais aussi un développement constant d’une végétation concurrentielle entre les rangs de vignes. Les Dauvissat ont redoublé d’efforts à la vigne tout en sachant que les rendements ne seraient pas au rendez-vous. Se battre et ne jamais se décourager : autant de qualités plus que jamais nécessaires cette année-là. La deuxième partie du mois d’août et les premières semaines de septembre, plus clémentes, ont permis aux maturités de reprendre leur cours. Alors que le mildiou rôdait toujours et que le botrytis pointait le bout de son nez, les vendanges se sont déroulées sur une période courte, à partir du 21 septembre. Seul point positif : le temps était alors radieux ! Enfin, a-t-on envie de dire… Au final, les rendements plafonnaient à 25 hectolitres par hectare, soit à peine la moitié du millésime précédent. Sur certains crus, ils ont à peine atteint 10 hectolitres…  

Toute la collection nous a enchantés par sa pureté et son intensité d’expression, son raffinement et sa lecture juste et ciselée de chaque terroir.  A la fois expressifs, concentrés et animés de cette trame minérale fraîche et énergisante, les vins ont conservé cette signature chablisienne d’un beau et noble classicisme. Pour nous aider à faire face à la quasi-pénurie du millésime, les Dauvissat ont accepté de compléter notre allocation avec quelques bouteilles du millésime 2018, au profil plus solaire et généreux.

C’est rare, culte et c’est maintenant, sur la Route des Blancs.

Important : Compte tenu de la difficulté à se procurer les vins du Domaine et soucieux de satisfaire un maximum d’entre vous, nous avons décidé de vous proposer cette offre, réservée à nos meilleurs clients, par lot de deux bouteilles et de limiter le nombre de bouteilles achetables à un Duo par client. Comptant sur votre compréhension.

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