Issu d’une famille vigneronne installée à Beaulieu-sur-Layon, Eric Morgat est à peine âgé de 25 ans lorsqu’il décide, en 1995, de se lancer dans un pari un peu fou : voler de ses propres ailes et créer son domaine viticole en achetant quelques parcelles en friche et d’anciennes vignes à l’abandon du côté de Savennières. Guidé par une véritable passion pour le chenin et les coteaux volcaniques et schisteux qui surplombent la Loire, Eric va ainsi pouvoir exprimer pleinement son goût pour la création et sa quête d’un absolu, d’une vérité dans le vin. Car Eric a, de toute évidence, une âme d’artiste autant que de vigneron : il suffit de passer un moment avec lui pour l’entendre parler de couleurs et de gammes chromatiques, de tonalités, de partition ou d’harmonie. Pourtant, nous n’échangeons pas sur le travail d’amis peintres ou musiciens (même s’il en compte pas mal), mais nous parlons bien de ses vins, de sa quête esthétique de pureté et d’équilibre.
En 1995, Eric est donc seul, face à une page blanche : s’il pressent que les terroirs qui l’entourent ont beaucoup à donner, tout est à faire. Il se lance alors dans des travaux herculéens de défrichage et de replantation. Il mène, en parallèle, de longues et fastidieuses recherches pour identifier et faire vivre les différentes variantes historiques de chenin. Sa parcelle du Clos Ferrard, tout autour de la maison familiale qu’il habite encore aujourd’hui, constitue en elle-même un véritable conservatoire du fameux cépage ligérien : pas moins de 37 « nuances » de chenin y cohabitent. C’est ici que naissent les sélections massales dont Eric va patiemment observer et analyser l’identité propre, les variations de comportement dans leurs moindres détails avant de décider lesquelles il sélectionne, terroir par terroir, parcelle par parcelle, rang par rang.
Près de 30 ans après, Eric dispose aujourd’hui d’un patrimoine de vignes d’une qualité exceptionnelle, sur les meilleurs terroirs de Savennières, qu’il s’agisse des schistes verts de la Roche-aux-Moines, ou des schistes gréseux exposés au levant de l’historique Clos Serteaux, surplombant la fameuse Pierre Bécherelle. Un lieu fascinant, peint jadis par le maître Turner, et pourtant resté en friche pendant plus d’un siècle, avant qu’Eric ne s'emploie à lui redonner vie. Patiemment mais résolument, il s’est doté des moyens de vivre pleinement sa passion, sans jamais transiger sur ses convictions que l’on pourrait résumer ainsi : le vigneron est au service de la plante et du sol et pas l’inverse. Il accompagne le vivant, sans jamais chercher à le soumettre. Comme il le dit joliment : « Ma terre m’a façonnée autant que je l’ai façonnée ». La culture biologique, l’enherbement naturel des sols, le respect absolu des équilibres du vivant ont toujours sonné, pour lui, comme autant d’évidences.
Dans sa recherche du goût et de la saveur de chaque lieu, porté par ses émotions et amoureux du vrai et du beau, cet infatigable chercheur s'est construit une place singulière parmi les plus grands stylistes ligériens, unanimement respecté pour la qualité exceptionnelle de ses blancs, mais aussi pour son intégrité. Malgré la reconnaissance de ses pairs et d’un public fidèle d’amateurs exigeants, il n’a jamais cessé de se remettre en question, de s’interroger, habité par cette sorte d’intranquillité féconde, qui le pousse à chercher et chercher encore ce point d’équilibre, cette justesse d’interprétation, cette lumière au bout du chemin qui guide ses pas et chacun de ses gestes, à la vigne comme au chai. Comme il le dit lui-même : « Je ne peaufine pas une recette, car derrière chaque réponse que je trouve, il y a de nouvelles questions qui se posent ».
Centré depuis la fin des années 2000 sur l’élaboration de grands blancs secs, sans botrytis, mieux à même selon lui d’exprimer la quintessence du terroir, il livre, après des élevages longs et redoutablement précis, d’abord en grands fûts puis en cuve, des vins amples et puissants, au fruit juteux et énergique, profondément structurés par l’identité des sols. Vins d’épure, de précision et d’énergie, les blancs d’Eric Morgat possèdent une autorité naturelle, une envergure et une puissance d’évocation après quelques années de garde qui n’ont que peu d’équivalent dans la région. Rappelant la solide sérénité, presque austère, d’une abbaye cistercienne dans leur jeunesse, ils s’enrichissent, au fil des années passées en cave, d’ornements colorés, de nuances aromatiques. On pense alors davantage aux flèches élancées, aux rosaces ciselées et aux vitraux chatoyants du gothique flamboyant de nos cathédrales. Les vins d’Eric Morgat sont habités : ils nous élèvent et nous font grandir. Si le statut de Grand Cru existait en Loire, nul doute que son Savennières Fidès, et, plus encore, son prodigieux et introuvable Clos Serteaux, devraient impérativement figurer parmi les premiers élus !
Loin de se reposer sur ses lauriers, Eric n’a jamais cessé d’aller de l’avant. 2015 a vu ainsi la naissance d’une nouvelle cuvée parcellaire, fruit d’un projet remontant en 2001, lorsqu’il découvre le fascinant terroir du Clos Serteaux, qui n’est encore qu’une abrupte friche boisée, oubliée depuis longtemps, descendant vers l’éperon rocheux de la Pierre Bécherelle, à l’aplomb de la Loire. Deux décennies plus tard, la vigne produit ici une des expressions les plus racées du chenin ligérien, un vin à la fois aérien, gracile et pourtant incroyablement profond et vibrant.
En 2019, c’est une toute nouvelle cave, plus grande et surtout plus fonctionnelle, qui accueille sa première vendange et permet à Eric d’affiner encore ses longs élevages. Des élevages « haute-couture », au travers desquels il cherche à allonger les structures de bouche, à étirer sur les finales cette trame tannique typique des grands chenins sur schistes, à jouer sur les équilibres subtils entre amertume et salinité, jusqu’à retrouver cette saveur umami si chère à nos amis japonais. « Cent fois sur le métier, tu remettras ton ouvrage… » : telle pourrait être la devise de notre « ermite » de Savennières.
Venons-en à ce rare et si réussi millésime 2021 : après la parfaite épure, la transparence radieuse de 2020, il marque un virage stylistique plus enthousiasmant que jamais. Ayant atteint cet optimum d’équilibre qu’il cherchait depuis une bonne dizaine de millésimes, Eric s’est mis en tête d’ajouter à ses vins un supplément de gourmandise immédiate, de croquant, d’éclat fruité. Il a eu envie de s’autoriser une dose raisonnable de « lâcher prise ». Au fil de ses échanges nourris avec une poignée de vignerons amis, chercheurs invétérés, comme lui, de la justesse et du vrai (on citera Jean-Yves Bizot, Arnaud Ente et, bien sûr, Fabien Duperray, l’homme qui se cache derrière Jules Desjourneys), Eric décide en 2021 d’aller chercher des maturités un peu plus tardives et de faire évoluer quelques fins réglages de vinification et d’élevage, dans le secret et le silence de sa cave. Pour un résultat époustouflant, qui nous semble à même d’ouvrir un nouveau chapitre dans sa déjà longue carrière, un chapitre aussi captivant que les précédents et peut-être même davantage encore.
Bien sûr, cette année-là, les vignes d’Eric n’ont pas échappé aux dégâts du gel, début avril. Mais la suite a réservé un profil très intéressant, avec une saison plutôt humide, marquée par l’empreinte océanique, mais sans excès, ni d’eau, ni de soleil ou de chaleur. Une saison exigeante à la vigne bien sûr : la qualité exemplaire de la viticulture pratiquée ici a permis de parfaitement relever le défi. Au final, les rendements sont restés bas, entre 20 et 25 hectolitres par hectare, mais les équilibres obtenus se révélaient parfaitement en ligne avec les attentes d’Eric : les raisins offraient des jus expressifs, toniques et concentrés, associant à de belles acidités cette structure tannique et saline typique de Savennières. Une matière première idéale pour signer un grand millésime, un millésime d’énergie, mêlant l’éclat gourmand des fruits, l’envergure et la puissance parfaitement contenue de ces grands terroirs.
Nous l’avions découvert en juin dernier et avons eu le plaisir de le déguster à nouveau, voici seulement quelques jours, chez Eric Morgat. Le résultat dépasse toutes nos attentes : s’ils n’ont rien perdu de leur précision, de leur élégance, de leur profondeur légendaire, annonçant une capacité de garde hors du commun, les vins possèdent ce je-ne-sais-quoi qui les rend friands et incroyablement salivants en bouche. Ils excitent nos sens avec un naturel confondant, ils nous égayent et nous dynamisent, loin de l’austérité que certains millésimes affichaient parfois dans leur jeunesse. Disons-le tout net : nous n’avions, à ce jour, jamais pris autant de plaisir en dégustant des vins pourtant si jeunes signés Morgat. Alors qu’il vient de rentrer en cave sa 30ème vendange, Eric n’a pas fini de nous surprendre et nous embarque dans ce nouveau chapitre avec l’enthousiasme des premières fois. On adore !
Découvrez ces bijoux de finesse, d’équilibre et d’énergie pure, sur un rarissime millésime 2021 en avant-première et en exclusivité sur votre Route des Blancs. C’est beau, c’est introuvable, c’est ici et maintenant !
Le Clos Serteaux est une cuvée exceptionnelle et rarissime produite à moins de 1200 exemplaires. D’une énergie sidérante, gourmand, puissant et raffiné, il impressionne autant par son intensité minérale que par l’éclat et la pureté de son fruit. Tellurique et sensuel, tonique et élégant, ce joyau rare possède les attributs d’un Grand Cru. Magistral !
Le Clos Serteaux est une cuvée exceptionnelle et rarissime produite à moins de 1200 exemplaires. D’une énergie sidérante, gourmand, puissant et raffiné, il impressionne autant par son intensité minérale que par l’éclat et la pureté de son fruit. Tellurique et sensuel, tonique et élégant, ce joyau rare possède les attributs d’un Grand Cru. Magistral !
Enorme coup de cœur pour ce chenin croquant, fougueux et de grande envergure, issu d'une magnifique parcelle aux sols de spilites. Pulpeux, gorgé de saveurs acidulées d’agrumes et de fruits blancs, il est aussi imprégné de cette empreinte volcanique qui lui donne sa formidable allonge saline et sa sapidité hors du commun. Ce rare Litus 2021 irradie !
Intense et complexe, véritable extrait de terroir, Fidès est délicieusement fruité et tonique. Brugnon et pêche de vigne, pomme et coulis de poire frais, zestes confits et citron vert, réglisse, menthe, cardamome et poivre Sichuan : c’est un festival. Le dynamisme et la longueur de bouche, encadrés par de superbes tannins, impressionnent. Un monument.
Dense et complexe, véritable extrait de terroir et de roche, il offre un équilibre souverain entre volume du fruit, sophistication d’un bouquet mêlant herbes fines, fleurs blanches, fenouil, bergamote, noisette et fruits jaunes, et cette densité tannique, typique des plus grands chenins sur schistes. Vibrant et iconique, à oublier 10 ans en cave.
Puissant, complexe, véritable extrait de terroir et de roche, il offre un équilibre souverain entre volume du fruit, sophistication d’un bouquet mêlant herbes fines, fleurs blanches, badiane, bergamote, menthol, noisette, poire et fruits jaunes, et cette densité extraordinaire apporté par les schistes. Vibrant, iconique, on peut commencer à le boire.
Un chenin de grande envergure, issu d'une magnifique parcelle aux sols de spilites volcaniques. Lumineux, pulpeux et imprégné par le sol qui lui donne son relief épicé, il rayonne par sa puissance contenue, l’éclat juteux des fruits à noyau, sa tension acidulée sur la peau de pamplemousse et sa longue finale sapide et poivrée.
Pour les inconditionnels du travail d’orfèvre d’Eric Morgat, nous vous proposons cette intégrale qui intègre, en exclusivité, les deux premiers millésimes du nouveau joyau du Domaine, le Clos Serteaux. Ce véritable « rêve éveillé » a demandé à Eric près de 15 ans de patience et d’un travail minutieux avant de se concrétiser avec le millésime 2015.
Cuvée unique sur cet introuvable millésime 2017, marqué par les ravages du gel printanier et de gros déficits de récolte : un vin d'une rare intensité qui réunit le meilleur des terroirs d'Eric, entre spilites volcaniques et schistes gréseux, Roches aux Moines, Pierre Bécherelle, Clos Ferrard ou Clos Serteaux. Grand vin, grande garde.
Un très grand Savennières puissant et complexe, au fruit mûr et juteux, évoquant la camomille la violette et le pollen, la poire, le coing et les agrumes, la pierre frottée, le beurre salé, l’amande ou le miel. Pureté et densité en bouche, tension, salinité, allonge impressionnante : un sommet de l'appellation, encore loin d'avoir atteint son apogée!
Un très grand Savennières puissant et complexe, au fruit mûr et juteux, évoquant la camomille la violette et le pollen, la poire, le coing et les agrumes, la pierre frottée, le beurre salé, l’amande ou le miel. Pureté et densité en bouche, tension, salinité, allonge impressionnante : un sommet de l'appellation, encore loin d'avoir atteint son apogée!
Superbe Litus, issu d'une magnifique parcelle aux sols de spilites volcaniques. On adore ce juste équilibre entre un caractère pulpeux, solaire et cette bouche élastique, cristalline, toujours en mouvement. Véritable concentré aromatique de fruit et de terroir, cet Anjou brillera sur une cuisine maritime ou exotique. Quantités ultra-limitées.
Un grand Savennières dense et complexe, au fruit mûr et juteux, marqué par le fleuve mais aussi et surtout par le sol : on goûte ici à un véritable "extrait de roche", salin, énergique et vibrant. La bouche, ample, soyeuse et élastique, est d'une incroyable pureté. Un modèle de profondeur, à conserver 10 ans. Rareté absolue.
Un grand Savennières dense et complexe, au fruit mûr et juteux, marqué par le fleuve mais aussi et surtout par le sol : on goûte ici à un véritable "extrait de roche", salin, énergique et vibrant. La bouche, ample, soyeuse et élastique, est d'une incroyable pureté. Un modèle de profondeur, à conserver 10 ans. Un vin iconique.
Pomme au miel, pêche et fruit de la passion, accompagnés de notes florales, évoquant l’acacia, le cerfeuil, l’infusion de tilleul et de verveine, dominent un nez à la fois charmeur et élégant. La fraîcheur des agrumes et de fines saveurs mentholées, ainsi qu’une belle minéralité saline, nous rappellent que nous sommes bien au cœur de l’Anjou.
Un grand Savennières dense et complexe, au fruit mûr et juteux, évoquant la camomille séchée et l’acacia, la pomme, l'ananas et les agrumes, la pierre à fusil, le beurre salé, l’amande grillée ou le miel. Pureté et densité en bouche, tension, salinité, allonge impressionnante : un sommet de l'appellation, prêt pour une garde d'au moins 10 ans!
Un très grand Savennières dense et complexe, au fruit mûr et juteux, évoquant la camomille séchée et l’acacia, la poire, le coing et les agrumes, la pierre frottée, le beurre salé, l’amande ou le miel. Pureté et densité en bouche, tension, salinité, allonge impressionnante : un sommet de l'appellation, prêt pour une garde d'au moins 10 ans!
Pomme, abricot et fruits exotiques, accompagnés de notes évoquant les herbes séchées, dominent un nez particulièrement gourmand, évoquant quelques grands blancs méridionaux. Mais la fraîcheur et la minéralité saline en bouche nous rappellent que nous sommes bien au cœur de l’Anjou. Un très beau vin de gastronomie, idéal sur une cuisine exotique.