En 2021, le talent et le parcours visionnaire d’une rare intégrité de Sylvain Fadat se voyaient couronnés du prestigieux prix de Vigneron de l’année décerné par la Revue du Vin de France : notre homme de Montpeyroux rejoignait ainsi un cénacle aussi illustre que prestigieux comptant quelques-uns des noms les plus emblématiques de nos vignobles, comme Selosse, Ganevat, Dagueneau, Reynaud, Chave ou Confuron pour ne citer que les plus récemment honorés du fameux prix. Que de chemin parcouru depuis ce jour de 1989 où le jeune Sylvain, diplôme viti-œnologique en poche, décide de reprendre le petit vignoble familial constitué par son père, en marge d’une carrière de chercheur en ornithologie.
Car ici, la passion de la vigne, des terroirs et du bon vin constitue le trait d’union entre les générations. Du côté d’Aniane, du Pic Saint-Loup ou de Montpeyroux, les aïeux de Sylvain cultivent tous la vigne. Quant bien même ils font de brillantes études, comme le père de Sylvain, Charles, passé par les bancs de l’Ecole Normale Supérieure avant d’entamer une carrière dans la recherche, jamais ils ne couperont ce lien charnel qui les unit à la vigne, soucieux de le transmettre à leurs enfants.
C’est ainsi qu’à la fin des années 1980 Sylvain hérite d’environ 5 hectares de vignes situées à Montpeyroux, au pied du Mont Saint-Baudille, sur les premières terrasses du Larzac, haut-plateau tout proche qui structure le climat et la géologie de la région. Les influences méditerranéennes sont bien présentes (la mer n’est qu’à une quarantaine de kilomètres), avec des étés chauds et ensoleillés, mais la position de piémont du vignoble donne une pluviométrie supérieure et une plus grande fraîcheur nocturne. Autant de conditions qui permettent aux cépages méditerranéens mais aussi rhodaniens de s’y épanouir : en blanc, c’est le royaume de la clairette, du carignan blanc, du vermentino et du grenache, de la marsanne et de la roussanne.
Très tôt, Sylvain, grand amateur de millésimes anciens, a conscience que le temps de la vigne et du vin est un temps long. « Rien ne sert de courir », comme dit la fable. Il Alors qu’il n’a pas encore 30 ans, il sait intuitivement qu’il faut une vie pour « observer et comprendre les cépages et les terroirs », pour prendre toute la mesure du lien intime, de cette osmose que la vigne tisse avec son environnement. Et, bien sûr, pour savoir capter et retranscrire dans le vin cette douce harmonie. Car ici le vin est avant tout vécu comme l'interprétation d’un lieu, avec son identité, ses interactions, son âme. Aux antipodes d’une vision technologique ou commerciale, Sylvain va patiemment chercher à faire parler cette nature sauvage qu’il aime tant et à nous transmettre le plaisir et le bonheur serein que la vigne lui donne.
Avec l’aide précieuse de son épouse, Désirée, qui a abandonné sa carrière d’infirmière pour le rejoindre à Montpeyroux, il se lance avec humilité et courage dans cette entreprise colossale. Dans les années 1990, il s’équipe, il construit une première cave puis une seconde, enterrée et plus fonctionnelle. Plus tard, ce sera le chai d’embouteillage et de stockage. En parallèle, cet apôtre de la préservation de l’environnement se tourne le plus naturellement du monde vers la culture biologique et vers la bio-dynamie, jusqu’à sa certification Demeter à la fin des années 2000. Aux antipodes d’une vision défendue par certains vignerons qui voudrait que la vigne doive souffrir pour donner son meilleur, Sylvain bichonne ses plantes, cherchant au contraire à leur rendre « la vie la plus agréable possible », pour qu’elles aient envie de « nous remercier en retour ».
Plus encore, désireux d’explorer une autre facette de ces « fabuleux terroirs de Montpeyroux », comme il les qualifie lui-même, Sylvain se lance à la fin des années 1990 dans des travaux titanesque de défrichage, de réhabilitation et de plantation du terroir des Cocalières : un amphithéâtre naturel aux sols mêlant calcaires lacustres et lointaines origines volcaniques, situé à 350 mètres d’altitude et bénéficiant d’une exposition au Nord, gage d’une certaine fraîcheur. Là encore, Sylvain a fait preuve d’une intuition d’une grande justesse, et d’une vraie clairvoyance à une époque où l’on ne parlait de réchauffement climatique que dans quelques cercles de scientifiques initiés. Le terroir des Cocalières donne des vins d’une finesse de constitution et d’une énergie interne absolument remarquables.
En 30 ans, Sylvain s’est tranquillement imposé parmi les grandes signatures de nos vignobles. Il se dégage du couple qu’il forme avec Désirée une impression de sérénité qui fait du bien. Une sérénité et un équilibre souverain que l’on ressent immédiatement dans les vins. Des vins vivants et habités, généreux et précis, des vins de lieu et d’énergie, qui vous anime et sont un trait d'union entre la lumière et l'esprit méditerranéen et la fraîcheur du plateau du Larzac.
Les blancs d’Aupilhac sont succulents et incontournables !
Ultra-confidentielle, La Boda réunit le meilleur des deux mondes : du terroir d’Aupilhac, elle tire sa densité, sa puissance aromatique et sa sensualité. Les Cocalières lui apportent verticalité, fraîcheur et énergie. Un grand vin de gastronomie, charmeur, complexe, qui rivalisera avec les plus belles expressions de Châteauneuf… Collector.
Fidèle à ce terroir calcaire d'altitude, le vin se déploie dans un style frais et aérien, sur ce millésime réputé solaire. Il magnifie les 5 cépages assemblés pour livrer ce jus lumineux et énergique, aux accents floraux finement anisés et au fruit resplendissant. Sa densité enveloppante est traversée d’un intense courant d’épices. Un modèle.
Issu de ces terrasses d’Aupilhac exposées plein Sud, cet assemblage où dominent carignan blanc, clairette et grenache, se tourne vers l’Orient. Douceur du miel et des céréales mûres, gourmandise de l’abricot ou de la mangue rôtie, de la marmelade, de la frangipane, densité de l’expression du sol, empyreumatisme épicé : c’est succulent.
Ultra-confidentielle, La Boda réunit le meileur des deux mondes : du terroir d’Aupilhac, elle tire sa densité, sa richesse aromatique et sa sensualité sudiste, tandis que Les Cocalières lui apporte verticalité, fraîcheur et énergie. Un grand vin de gastronomie qui rivalisera avec de grandes expressions de Châteauneuf-du-Pape… Collector.
Issu du berceau familial des terrasses d’Aupilhac exposées plein Sud, cet assemblage où dominent carignan blanc, clairette et grenache, se tourne vers la Méditerranée. Fruits à noyau et agrumes gorgés de soleil, parfums de garrigue, de lavande et de pins, notes épicées aux accents orientaux, vitalité en bouche : c’est un délice.
Enorme coup de cœur pour cette cuvée emblématique : cet assemblage de 5 grands cépages sudistes et rhodaniens honore ce terroir d’altitude, réhabilité depuis plus de 20 ans par Sylvain, qui mêle calcaires lacustres et basaltes volcaniques. Un vin d’une finesse et d’une énergie ayant peu d’équivalent dans la région. Un modèle.
Encore une réussite pour le grand Sylvain Fadat avec cet assemblage de vermentino, grenache blanc, ugni blanc et clairette, aux accents résolument sudistes, ample et généreux, mais d'une vitalité et d'une fraîcheur remarquables. Un pur régal à déguster sur un loup au fenouil, un thon basquaise ou un tajine de cabillaud.
Plaisir garanti pour cette cuvée confidentielle du grand Sylvain Fadat : assemblage parfait de 4 cépages emblématiques du Languedoc, ce vin généreux et expressif séduit par son équilibre, sa fraîcheur, sa minéralité rocailleuse et sa longueur en bouche. Notre coup de coeur pour l'été!