Le prestigieux Domaine Hubert Lamy s’est installé au fil des années comme l’un des meilleurs ambassadeurs des terroirs de Saint-Aubin, qui, même s’ils sont encore un peu moins célèbres que leurs voisins de Chassagne et Puligny-Montrachet, donnent aujourd’hui parmi les vins blancs les plus fins, les plus intenses et racés de la Côte d’Or.
Plus encore, depuis ses débuts en 1996, Olivier Lamy a gravi avec une admirable constance les marches qui l’ont mené au sommet. Aujourd’hui, son travail, à la vigne comme au chai, est unanimement respecté pour son extrême précision et son sens du détail peu commun. Deux conditions indispensables pour parvenir à ce niveau exceptionnel de maîtrise et de régularité : la finesse des vins d’Olivier, leur intensité, la pureté avec laquelle ils expriment chaque nuance du terroir, tout comme leur énergie interne et leur formidable capacité au vieillissement, les placent aujourd’hui au sommet de ce que la Côte de Beaune est capable de livrer de plus grand.
Fondé en 1973 – il proposait à l’époque essentiellement des vins d’appellation régionale - le Domaine a pris son envol dans les années 1990. A cette époque Hubert Lamy, rejoint en 1996 par son fils Olivier, commence à élaborer des cuvées parcellaires sur les meilleurs climats de Saint-Aubin en 1er cru, comme Murgers des Dents de Chien ou En Remilly, tout près de Puligny, ou, du côté du hameau de Gamay, le Clos de La Chatenière. En outre, Hubert, fort visionnaire, décide de planter en chardonnay d’anciennes parcelles traditionnellement cultivées en pinot noir, comme La Princée ou Derrière chez Edouard. Bien lui en a pris, tant les blancs de Saint-Aubin connaissent depuis un succès grandissant… et largement mérité.
Ici, calcaires et chardonnay s’unissent pour le meilleur : qu’il soit planté sur les hauts de coteaux de marnes blanches assez souples, ou, plus bas, sur des calcaires durs plus ou moins décomposés, ou encore sur les sols de calcaires coquilliers qui surplombent le village, le raisin trouve une intensité minérale et des équilibres de structure tout simplement irrésistibles.
Par la suite, Olivier a œuvré sans relâche à affiner considérablement le style des vins du Domaine. Il a fait sensiblement évoluer les pratiques culturales et les méthodes de vinification et d’élevage, poursuivant toujours le même objectif : trouver le meilleur équilibre possible entre structure et finesse, à la recherche d’une pureté d’expression du fruit et du sol la plus aboutie possible. On lui doit ainsi d’avoir généralisé progressivement des plantations à haute voire très haute densité (jusqu'à 30000 pieds par hectare sur certaines parcelles !). Une pratique dont il a rapidement constaté qu’elle favorisait une limitation naturelle des rendements, en renforçant la concurrence entre les pieds, mais aussi et surtout l’enracinement en profondeur de la vigne avec tous les bénéfices que cela comporte (une meilleure résistance au stress hydrique, une plus grande imprégnation minérale des raisins…).
De même, il adapte ses techniques de taille pour limiter au maximum les plaies et ne pas entraver les flux de sève. Il abandonne peu à peu le rognage, favorisant des méthodes plus douces et moins stressantes pour la plante de palissage haut et de tressage des rameaux. Cette pratique, déjà mise en place depuis longtemps par une figure tutélaire et inspirante de la Bourgogne, Lalou Bize-Leroy, favorise la photosynthèse et concentre l'énergie de la plante vers le raisin. Là encore, aucune lubie de la part d’Olivier, mais un sens aigu de l’observation : il a ainsi constaté que les raisins produits étaient certes plus petits mais bien plus concentrés dans leur aromatique. De petits raisins qui ont le goût du lieu qui les a vu naître.
On retrouve chez lui cette même capacité à se remettre en question au chai : tout à sa recherche de pureté et d’équilibre, il a progressivement réduit la part de bois neuf (jusqu’à l’éliminer complètement sur certains crus et certains millésimes). Il privilégie aujourd'hui les grands contenants de 500 et 600 litres, au détriment des traditionnelles pièces bourguignonnes qui ont tendance à marquer davantage les vins, surtout les blancs, et à adoucir un peu trop cette tension naturelle qui contribue à l’identité des meilleurs terroirs de Saint-Aubin et qu’Olivier cherche bien sûr à préserver. Il a surtout allongé les élevages, tout en diminuant, en parallèle, le recours au bâtonnage : tous les premiers crus passent désormais une année complète en grands fûts, suivie d’une année supplémentaire en cuves, jusqu’à la mise en bouteille en juillet et en août, juste avant les vendanges. Là encore, Olivier n’a pas pris cette décision à la légère : il teste cette orientation depuis 2006, cru par cru, mois supplémentaire par mois supplémentaire. Constatant finalement que les vins ainsi élevés évoluent encore mieux dans le temps, se minéralisent et reflètent encore plus précisément l’identité de chaque terroir.
C’est dans cette optique d’élevages plus longs, mais aussi d’affinage d’une partie des cuvées en bouteille, pendant quelques années, que Karine et Olivier se sont dotés de nouvelles caves de stockage, inaugurées avec le millésime 2023. Là encore, chaque détail a été minutieusement étudié, pour un « confort » maximal de chaque fût et de chaque bouteille. Jusqu’au choix de l’éclairage avec des leds anti-goût de lumière… Vous l’aurez compris : malgré la consécration mondiale de ses vins, sur toutes les plus grandes tables et dans toutes les plus belles caves, Olivier n’est pas prêt de se reposer sur ses lauriers, tout à sa recherche d’une certaine idée de la perfection des équilibres, de la pureté, du goût originel.
Venons-en à ce déjà fameux millésime 2022 que nous avons le plaisir de vous proposer aujourd’hui. Un millésime unanimement salué pour sa belle maturité, son équilibre et son incroyable énergie que l’on n’attendait pourtant pas forcément sur une année précoce et solaire : disons-le tout net, ici, les blancs atteignent des sommets vertigineux !
Pourtant, tout a commencé par une belle frayeur : encore traumatisé par le gel dévastateur d’avril 2021, Olivier a vu les températures descendre dangereusement dans la nuit du 10 avril, jusqu’à -6° dans le secteur des Frionnes. Heureusement, un débourrement un peu plus tardif que l’année passée, couplé à un temps resté sec et venteux, ont permis d’éviter le pire. Les dégâts sont restés très limités.
Le mois de mai fut ensuite marqué par l’absence d’eau et des températures élevées, les plus chaudes depuis 50 ans. Une mi-floraison au 24 mai annonçait une récolte précoce. Quelques bonnes pluies orageuses en juin ont apporté l’eau nécessaire pour éviter trop de stress hydrique pendant la période estivale. En effet, les pics caniculaires se sont ensuite succédé tout au long du mois de juillet. Une bonne pluie tombée le 18 août a fait beaucoup de bien au vignoble de Saint-Aubin et Chassagne-Montrachet, surtout pour les terroirs aux sols minces et pierreux, où l’on commençait à voir des signes de stress de la plante. Les vignes ont pu peaufiner les maturités des baies, sans encombre, jusqu’aux vendanges qui ont débuté dès le 25 août.
Si l’état sanitaire des raisins était superbe, les rendements restaient tout de même assez faibles, par manque d’eau sur les terroirs les plus pierreux et drainants en particulier. Une garantie de jus denses et concentrés, aux équilibres mûrs mais aussi porteurs d’une sensation de fraîcheur, d’une prodigieuse énergie interne que l’on n’attendait pas forcément sur ce millésime. Quant aux degrés d’alcool potentiels, ils étaient à leur optimum pour les blancs, autour de 13°.
Il ne lui restait plus, par la suite, qu’à faire parler sa science incomparable des élevages, parfaitement ajustés et pratiquement sans bois neuf (moins de 2%), au service du fruit, de l’identité du sol et de celle du millésime. Des élevages longs, sur lies totales puis sur lies fines, dans les caves fraîches et humides du Domaine, qui préservent admirablement l'énergie interne du vin et sont aussi à l’origine de l’extraordinaire capacité de vieillissement des vins signés Hubert Lamy.
Cette collection de blancs nous a éblouis : mûrs et intenses, fuselés et prodigieusement toniques, ciselés dans la roche mais brillant d’un éclat fruité d’une pureté absolue, ils rayonnent déjà et possèdent un potentiel de garde phénoménal. Un sommet de précision qui confirme la place d’Olivier Lamy parmi les vignerons les plus doués de sa génération, une des plus grandes signatures actuelles de la Bourgogne. Le journaliste spécialisé William Kelley, expert de la Bourgogne pour le célèbre magazine Wine Advocate, n’hésite pas à écrire qu’il voit en lui "un des 3 meilleurs producteurs de blancs de la Côte d’Or »… La preuve par le vin !
En prime, Karine et Olivier nous ont confié quelques rares flacons et grands formats issus de millésimes plus anciens, directement sortis de leur vinothèque. Collectors absolus.
Olivier a la chance d’exploiter deux petites parcelles sur deux fameux premiers crus de Chassagne-Montrachet, Les Macherelles et Les Chaumées. Ces cuvées extrêmement confidentielles brillent en 2020 d’une puissance fuselée et d’un éclat magnétique inouï. Deux très grands flacons à encaver au moins 6 ou 8 ans. Collectors absolus.
Issu de vignes plantées à 14 000 pieds, ce Chassagne parcellaire au-dessous des Champs Gains dévoile ses charmes dans un équilibre subtil entre sensualité, finesse et empyreumatisme. On aime sa chair fuselée, son fruit croquant et juteux, relevé d’agrumes, de fruit de la passion, de poivre Sichuan et d’une touche de réglisse. Précision, intensité...
Intense, concentré, ce fabuleux Puligny Les Tremblots se déploie dans un style à la fois vertical, gourmand et tonique. Entre herbes fines et fleurs du verger, fruits blancs et agrumes subtils, une empreinte crayeuse et un fascinant cocktail d’épices dignes de la maison Roellinger, ce vin à la dynamique étourdissante et la persistance hors-norme est un...
Climat "star" de Saint-Aubin, ce terroir au sol pauvre et très calcaire, surplombant le Chevalier-Montrachet, se distingue par l'intensité minérale et la puissance qu'il donne aux vins. Les saveurs sont concentrées, la texture est dense mais tendue par l’expression du sol épicée, saline et vibratoire. Un grand vin, à la persistance phénoménale.
A la fois vertical, concentré et généreux, ce puissant Clos de la Chatenière est parfaitement maintenu par une belle acidité aux accents d’agrumes et une trame intensément épicée. La chair savoureuse des fruits blancs et des fruits à noyau s’enroule autour d’un axe pierreux salin, qui donne à la finale une percussion et une longueur exceptionnelles....
En 2022, la verticalité, la vibration minérale et l’extraordinaire rebond de ce cru emblématique, voisin du Grand Cru Chevalier, s’enrichissent d’un supplément de texture et de gourmandise le rendant tout bonnement prodigieux. Sa complexité aromatique est fascinante, son allonge est spectaculaire, et son potentiel d’évolution, immense. Grand vin !
Taillé pour la garde, cet intense Derrière chez Edouard offre un équilibre magistral entre densité et finesse, subtile sensualité et minéralité pierreuse, fumée, volume texturé des fruits blancs et des fruits à noyau et énergie tonique des agrumes. On balance sans cesse entre le yin et le yang, dans une sensation d’harmonie et de plénitude. Somptueux.
Un des crus les plus confidentiels signés Olivier Lamy, c’est aussi l’un des plus sensuels et gourmands. Belle réussite pour ce Clos de Meix charnu, équilibré, animé d’une splendide tension minérale. On aime le fruit autour de la poire et des fruits à noyau, l'équilibre parfait entre gras et fraîcheur acidulée, et le potentiel de garde : tout y est !
Tonique, élégant et profond, ce cru des Frionnes offre une complexité et une tension qui subliment ce terroir au sol calcaire friable, dans lequel les racines descendent en profondeur. La vibration pierreuse mais aussi la fraîcheur iodée, le croquant des fruits blancs, le raffinement floral et anisé, l’énergie des agrumes, la persistance : tout force...
La Princée réunit le meilleur d’une dizaine de parcelles. Il séduit par ses arômes expressifs et gourmands de fruits blancs pochés, de confiture d’abricot, de zestes d’agrumes confits, d’ananas séché et de noisette. Charnu et fuselé, construisant longueur et sapidité autour d'une matière dense et d’une trame poivrée, il impressionne déjà.
Par sa fraîcheur citronnée et sa pureté aromatique, son éclat lumineux, sa fluidité de bouche gorgée d’un fruit pulpeux, par sa fabuleuse énergie autour des agrumes et de notes épicées toniques, par la percussion saline de sa finale imprégnée par la roche : ce parcellaire Les Chataigners est grand et surclasse largement son appellation !
En 2022, la verticalité, la vibration minérale et l’extraordinaire rebond de ce cru emblématique, voisin du Grand Cru Chevalier, s’enrichissent d’un supplément de texture et de gourmandise le rendant tout bonnement prodigieux. Sa complexité aromatique est fascinante, son allonge est spectaculaire, et son potentiel d’évolution, immense. Grand vin !
Taillé pour la garde, cet intense Derrière chez Edouard offre un équilibre magistral entre densité et finesse, subtile sensualité et minéralité pierreuse, fumée, volume texturé des fruits blancs et des fruits à noyau et énergie tonique des agrumes. On balance sans cesse entre le yin et le yang, dans une sensation d’harmonie et de plénitude. Somptueux.
Tonique, élégant et profond, ce cru des Frionnes offre une complexité et une tension qui subliment ce terroir au sol calcaire friable, dans lequel les racines descendent en profondeur. La vibration pierreuse mais aussi la fraîcheur iodée, le croquant des fruits blancs, le raffinement floral et anisé, l’énergie des agrumes, la persistance : tout force...
Intense minéralité et puissance fuselée pour ce cru phare situé non loin du grand cru Chevalier-Montrachet : Olivier signe un Remilly profondément ancré dans la roche, aux accents fumés mais aussi iodés, doté d’une incroyable énergie. L’élégance florale, la pureté du fruit et l’expression épicée du sol s’imbriquent comme par magie ! Immense.
Concentré et intense, avec un gros volume de fruit, ce Clos de la Chatenière issu de vieilles vignes est parfaitement maintenu par une belle acidité structurante. Sa chair savoureuse s’enroule autour d’un axe salin, pierreux et iodé, qui lui donne des accents chablisiens. La précision et la vibration de sa finale sont exceptionnelles : un must.
Concentré et intense, avec un gros volume de fruit, ce Clos de la Chatenière issu de vieilles vignes est parfaitement maintenu par une belle acidité structurante. Sa chair savoureuse s’enroule autour d’un axe salin, pierreux et iodé, qui lui donne des accents chablisiens. La précision et la vibration de sa finale sont exceptionnelles : un must.
Elégant et tonique, ce cru offre une intensité de saveurs et une tension au laser qui font honneur aux sols de calcaires coquilliers dans lesquels les racines descendent en profondeur. Entre énergie des fruits à noyau et du citron vert, fraîcheur de la coriandre et du cerfeuil, longueur fuselée, aux accents fumés et salins : tout force l’admiration.
Cet intense Derrière chez Edouard offre un équilibre magistral entre densité et finesse, gourmandise fruitée et minéralité saline, fumée. On se régale de la chair savoureuse et fuselée de la poire, de la pêche blanche et de l’énergie tonique des agrumes. On balance entre le yin et le yang, dans une sensation d’énergie et de plénitude. Grand.
Concentré et expressif, avec un gros volume de fruit, ce Clos de la Chatenière issu de vieilles vignes est parfaitement maintenu par une belle acidité structurante. Sa chair savoureuse s’enroule autour d’un coeur pierreux et empyreumatique très stimulant. La précision, l'énergie et l'élégante vibration de sa finale sont exceptionnelles : un must.
Concentré et sapide en bouche, avec un gros volume de fruit, ce Clos de la Chatenière issu de vieilles vignes, est parfaitement maintenu par une belle acidité structurante. La chair savoureuse du fruit s’enroule autour d’un axe salin, pierreux qui donne à la finale une percussion exceptionnelle. Plein et vibrant, ce Saint-Aubin 1er Cru ira loin.
Intense minéralité et verticalité pour ce cru phare, non loin du grand cru Chevalier-Montrachet : Olivier signe un vin ancré dans la roche, aux accents fumés et salins, doté d’une incroyable énergie. Entre fraîcheur mentholée, maturité du fruit, éclats de noisette et épices raffinées, ce Remilly à la longueur spectaculaire possède un potentiel...
La Princée réunit le meilleur d’une dizaine de parcelles. Magnifique condensé des qualités du finage de Saint-Aubin et de la capacité d’Olivier à les révéler, il se distingue par sa subtilité et sa finesse, son extraordinaire fraîcheur, mais aussi la pureté expressive de son fruit. Incroyablement dynamique, il raconte ses origines avec une classe...