Depuis son petit domaine familial de 8 hectares, aux portes de Vertus, Pascal Doquet propose depuis plus de 15 ans sa propre lecture de la Côte des Blancs et de ses grands terroirs, une lecture authentique, touchante et intimiste. Chantre d’une vision biologique de la viticulture champenoise, aux antipodes de la chimie conquérante et de la course aux rendements qui ont trop longtemps présidé aux destinées de la Champagne, il interprète avec précision et sincérité une partition intense, harmonieuse et racée. Ici, on fait d’abord confiance au vivant et à l’ordre naturel des choses.
C’est le grand-père de Pascal qui décide le premier, dans les années 1930, de rompre avec sa condition d’ouvrier viticole pour démarrer sa propre production de champagnes. Son fils, Michel, et son épouse, Nicole Jeanmaire, établissent le domaine familial à Vertus, au cœur de la Côte des Blancs, en 1974 : les Champagnes Doquet-Jeanmaire sont nés et jouissent rapidement d’une belle réputation.
Dès son adolescence, à la fin des années 1970, leur fils Pascal se reconnaît surtout dans les idéaux hippies venus de la Côte Ouest américaine : sur les bancs de l’école de viticulture, qu’il partage avec un autre futur grand nom des Champagnes d’auteur, Pascal Agrapart, cet « écolo dans l’âme », comme il se définit lui-même, rêve déjà de retour à la nature, d’un monde débarrassé des engrais chimiques et autres pesticides. Il se nourrit des écrits de Rudolf Steiner et des principes de la bio-dynamie. Il s’intéresse bien avant l’heure au concept de permaculture qui ne deviendra populaire que plusieurs décennies plus tard !
Pourtant, lorsqu’il revient travailler en 1982 au domaine familial, ce sont bien les intrants de synthèse et les traitements systémiques qui prévalent dans les vignes, ici comme dans toute la Champagne viticole. Sans parler des artifices œnologiques qui permettent de « corriger » en cave ce que l’on n’a pas obtenu à la vigne… Pascal va mettre ses convictions de côté et ronger son frein pendant quelques années : respectueux du travail des aînés, il ne souhaite pas entrer en opposition frontale avec ses parents. Peu à peu, cependant, ses idées se diffusent dans le giron familial, où l’on se dirige progressivement vers une viticulture beaucoup plus respectueuse de la plante et de son éco-système.
Au mitan des années 1990, un premier virage important est pris : le père de Pascal envisage de se retirer des affaires, et confie les rênes opérationnelles du Domaine à Pascal, épaulé par son épouse, Laure, et par ses sœurs. Pascal met dès lors en œuvre cette transition tant attendue et longuement réfléchie vers une viticulture biologique. En parallèle, il rompt avec la tradition champenoise d’une cuvée « ronde » assemblant tous les terroirs du Domaine, pour une définition parcellaire de plus en plus précise, au travers de nouvelles cuvées identitaires, valorisant les différents terroirs que couvrent les 8 hectares du Domaine. C’est finalement en 2004, lorsqu’il rachète les parts de ses sœurs, que Pascal retrouve une totale liberté pour aller au bout de ses idées et finir d’installer ses vins à la personnalité affirmée parmi l’élite des champagnes d’auteur et de terroir, issus d’une démarche biologique certifiée.
Bien sûr, au début, ce précurseur s’est senti un peu seul et fut regardé par ses voisins de vigne avec circonspection, pour ne pas dire avec sarcasme, lorsqu’il décide de laisser pousser les herbes entre les rangs ou d’y planter des céréales ! Pourtant, sans faire de bruit, il a largement fait école depuis, jusqu’à être choisi par ses pairs comme représentant de la Côte des Blancs au sein du Syndicat des vignerons de Champagne… Décidément, les temps ont bien changé…
Bien qu’inspiré par certaines pratiques issues de la bio-dynamie, Pascal reste profondément animé d’une rationalité scientifique et d’un esprit critique et empirique. Aussi se tient-il loin de tout dogmatisme et avance avec ses doutes. Il observe, il expérimente, il ajuste sans cesse, avec, au fond, une seule et même conviction chevillée au corps : faire confiance au vivant et à son raisin, et chercher pour cela en permanence à retrouver le biotope originel de chaque mètre carré de vigne ! C’est bien là, au cœur des terroirs et des parcelles de vignes d’âge très respectable (plus de 40 ans en moyenne), que l’essentiel se passe. Alors, en toute logique, lorsqu’on lui demande ses « secrets » de vinification à la cave, sa réponse fuse comme une évidence : « ma vinification, c’est juste la préservation de ce que j’ai obtenu à la vigne »… CQFD !
Au fil des années, Pascal a appris à intervenir de moins en moins : il s’appuie le plus naturellement du monde sur la juste maturité de ses raisins, et sur les levures indigènes que chaque fruit rapporte de son terroir. Il laisse ainsi les fermentations s’opérer d’elles-mêmes. Il a peu à peu abandonné le bâtonnage pendant la phase d’élevage sur lies de ses vins clairs, tout à la recherche de cette pureté originelle du jus et de son identité minérale. Il n’hésite pas, dans cette optique, à faire également évoluer les contenants : il a ainsi intégré, pour les élevages de certains vins clairs parcellaires, de grands œufs en grès, peu poreux, qui préservent tension et pureté aromatique du fruit. Alors bien sûr, tout cela a un coût : ici, les rendements sont limités, les grappes sont aérées, les peaux sont épaisses… Si un fût ne lui plaît pas suffisamment, Pascal n’hésite pas à l’écarter. Iconoclaste à certains égards, Pascal s’inscrit aussi dans une longue tradition champenoise à travers le recours toujours important aux vins de réserve, qui comptent souvent pour 50% de l’assemblage. Une réserve perpétuelle qu’il a redémarrée en 2004 afin qu’elle soit, elle aussi, à 100% issue d’une pratique biologique certifiée. Enfin, à l’heure où tout s’accélère, même dans le milieu du vin et de la vigne, Pascal prend son temps. Combien sont-ils aujourd’hui en Champagne à « oser » prolonger les élevages sur lattes de certains crus pendant 15 ans voire plus, comme avec ce fantastique Champ d’Alouettes 2005, au cœur du Grand Cru Mesnil-sur-Oger, vieilli pas moins de 18 ans sur ses lies, dans les caves du Domaine ?...
Au final, les vins de ce grand admirateur de la Bourgogne et de ses fameux « climats » incarnent pleinement l’idée d’un Champagne de terroir, d’un vin authentique, très pur dans son aromatique et chargé en éléments minéraux que la vigne a su capter dans un sol sain et vivant. On aime ses champagnes vineux et texturés, dotés d’une rare profondeur de bouche, une profondeur qui est le simple reflet, selon Pascal, de l’enracinement des vieilles vignes en pleine santé. Des champagnes portés par une juste tension et une vraie fraîcheur minérale et non par l’acidité d’un raisin en sous-maturité que d’autres s’appliquent à corriger à coup de liqueur de dosage… Des champagnes tout simplement vrais.
Vous l’aurez compris, les vins de Pascal Doquet, singuliers, profonds et pleins de vie, nous touchent au cœur : ici, l'émotion est au rendez-vous. La RVF ne s’y est pas trompée qui couronnait l’an dernier les vins du Domaine d’une 3ème étoile, à l’instar d’Egly-Ouriet ou Agrapart. Les experts du fameux Guide Vert pour qui Pascal « signe des vins d’émotion qui trônent tout en haut de la hiérarchie champenoise ». Nous approuvons sans réserve.
C'est maintenant, c'est vibrant et c'est sur la Route des Blancs !
Superbe Blanc de blancs de vieilles vignes du Mesnil-sur-Oger, ce Diapason est emblématique pour Pascal et lui a permis d'affirmer son style à la fin des années 1990. Un vin plein, charmeur et vif, associant à la générosité des fruits mûrs, la fraîcheur des herbes fines et des fleurs, et une énergie verticale et épicée. Intense et authentique.
La rencontre du chardonnay de Vertus et du Mesnil avec le pinot noir des versants Sud de Vertus et Bergères nous enchante. Cet « Anthocyanes » nous embarque dans une farandole fruitée, entre grenade, fraise écrasée, framboise, mais aussi la pomme et le coing compotés, la pâte d’amande et les écorces d’agrumes. Résolument gastronomique.
La géologie complexe du Mont-Aimé, à la pointe méridionale de la Côte des Blancs, a donné, en 2009, un vin au profil charmeur mais toujours vertical, porté par une vibration saline et épicée qui nous ouvre l’appétit. Un grand vin de gastronomie, idéel sur des ris de veau aux morilles ou un turbot rôti aux champignons sauvages.
Sur ce terroir emblématique mêlant craie, silex marins, sables et cailloux calcaires, Pascal décide en 2007 de pousser plus loin sa recherche de l'expression la plus pure et naturelle du fruit et du sol. Il décide d'en vinifier une partie sans dosage bien sûr, mais aussi sans soufre. Après plus de 12 ans sur lattes, un vin bluffant de précision...
Coup de cœur pour ce Grand Cru parcellaire du Mesnil incroyablement vivant et énergique malgré les 18 ans qu’il a passé dans les caves familiales. Elégant, intense et prodigieusement précis, il nous donne un goût de plénitude et d’éternité. Un grand vin de gastronomie, animé d’une vibration saline qui l’allonge à l’infini.
Sélection de 5 lieux-dits au cœur du Mesnil-sur-Oger, ce vin a passé près de 13 ans à se patiner sur lattes. D’une superbe complexité, il illustre la réussite de ce millésime plutôt riche : gourmand et crémeux, mais toujours fuselé et tendu par une trame crayeuse et saline qui l’allonge considérablement. Idéal sur un homard ou turbot !
A travers cette cuvée assemblant chardonnay et pinot noir sélectionnés sur 7 micro-parcelles, Pascal révèle les nuances et la complexité du terroir de Vertus. Après un vieillissement de 12 ans sur lies, ce Coeur de Terroir se révèle particulièrement charmeur, entre agrumes confits, petits fruits rouges, panettone, herbes séchées et parfums de...
Voici le choc de notre dernière dégustation au Domaine : un Grand Cru parcellaire du Mesnil incroyablement vivant et énergique malgré les 18 ans qu’il a passé dans les caves familiales. Elégant, intense et prodigieusement précis dans ses contours, il nous donne un goût de plénitude et d’éternité. Un grand vin de gastronomie.
Pascal a poursuivi et précisé le travail de mise en valeur des meilleurs terroirs de la famille, en particulier au Mesnil-sur-Oger et sur le Mont-Aimé, initié par son père Michel à travers la création des cuvées « Cœur de Terroir ». Un superbe Duo parcellaire sur un millésime 2009 lumineux et enlevé, entre fruité crémeux, profondeur et tension saline....
Sur ce terroir emblématique du Domaine mêlant craie, silex marins, sables et cailloux calcaires, Pascal décide en 2007 de pousser plus loin sa recherche de l'expression la plus pure et naturelle du fruit et du sol. Il décide d'en vinifier une partie sans soufre, une autre avec. Deux réussites, bluffantes de précision et d'énergie !
Superbe Blanc de blancs de vieilles vignes du Mesnil-sur-Oger, ce Diapason est emblématique pour Pascal et lui a permis d'affirmer son style à la fin des années 1990. Un vin plein, charmeur et vif, associant à la générosité des fruits mûrs, la fraîcheur des herbes fines et des fleurs, et une énergie verticale et épicée. Intense et authentique.
La rencontre du chardonnay de Vertus et du Mesnil avec le pinot noir des versants Sud de Vertus et Bergères nous enchante. Cet « Anthocyanes » nous embarque dans une farandole fruitée, entre grenade, fraise écrasée, framboise, mais aussi la pomme et le coing compotés, la pâte d’amande et les écorces d’agrumes. Résolument gastronomique.
Assemblage de terroirs du Sud de la Côte des Blancs, cet Arpège nous plonge dans un univers mêlant noisette, amande douce, gourmandise briochée et fruité énergique, autour de la pomme Granny, de la poire et du citron vert, relevés de nuances poivrées et mentholées. La trame saline vibratoire s'équilibre avec une matière svelte et patinée.
Sur ce terroir emblématique du Domaine mêlant craie, silex marins, sables et cailloux calcaires, Pascal décide en 2007 de pousser plus loin sa recherche de l'expression la plus pure et naturelle du fruit et du sol. Il décide d'en vinifier une partie sans soufre, une autre avec. Deux réussites, bluffantes de précision et d'énergie !
Pascal a poursuivi et précisé le travail de mise en valeur des meilleurs terroirs de la famille, à Vertus, Mesnil-sur-Oger et sur le Mont-Aimé, initié par son père Michel à travers la création des cuvées « Cœur de Terroir ». Une rare trilogie sur un millésime 2009 particulièrement réussi, entre fruité mûr, crémeux et tension saline. Collector !
Superbe Blanc de blancs de vieilles vignes du Mesnil-sur-Oger, ce Diapason est emblématique pour Pascal et lui a permis d'affirmer son style à la fin des années 1990. Un vin plein, charmeur et vif, associant à la générosité des fruits mûrs, la fraîcheur des herbes fines et des fleurs, et une énergie verticale et épicée. Intense et authentique.
La rencontre du chardonnay de Vertus et du Mesnil avec le pinot noir des versants Sud de Vertus et Bergères nous enchante. Cet « Anthocyanes » nous embarque dans une farandole fruitée, entre grenade, fraise écrasée, framboise, mais aussi la pomme et le coing compotés, la pâte d’amande et les écorces d’agrumes. Résolument gastronomique.
Assemblage de 3 terroirs du Sud de la Côte des Blancs, cet Arpège nous plonge dans un univers mêlant noisette, amande douce, gourmandise briochée et fruité énergique, autour de la pomme Granny, de la poire Passe-Crassane et du citron vert, relevés d’une nuance poivrée. La trame saline, crayeuse s'équilibre avec une matière dense et svelte.
Pascal nous a fait le plaisir de nous réserver quelques rarissimes caisses de cette verticale du Premier Cru Vertus, dans sa version parcellaire « Cœur de Terroir » : une sélection de vieilles vignes parfaitement situées à mi-coteau sur les meilleurs terroirs, qui vous fera voyager entre les millésimes 2005, 2006 et 2008. Collector.
Pascal a poursuivi et précisé le travail de mise en valeur des meilleurs terroirs de la famille, à Vertus et sur le Mont-Aimé, initié par son père Michel à travers la création des cuvées « Cœur de Terroir ». Une rare trilogie sur deux excellents millésimes pour le chardonnay champenois, l’intense et élégant 2007 et le vertical et racé 2008.
Superbe Blanc de blancs issu de vieilles vignes de Mesnil-sur-Oger, ce Diapason est un peu la cuvée signature de Pascal, par laquelle il a affirmé son style à la fin des années 1990. Un vin charmeur et poétique, associant à la douceur des fruits mûrs, l'élégance florale et l'énergie de la bergamote ou de l'anis. Un vin d'intimité et d'émotion.
La rencontre du chardonnay de Vertus et du Mesnil avec le pinot noir des versants Sud de Vertus et Bergères, vinifié en rosé de macération, nous régale. Résolument gastronomique, ce superbe Anthocyanes nous embarque dans une farandole fruitée, entre cerise confite, confiture de fraises, framboises, coing et marmelade à l’orange. Un délice.
Assemblage de 3 terroirs du Sud de la Côte des Blancs, cet Arpège riche et harmonieux nous plonge dans un univers mêlant fraîcheur chlorophyllienne, fruité ample et agrumes délicats. La trame saline s'équilibre à merveille avec une matière dense et séveuse, pour faire de ce Brut Nature le compagnon idéal d'un plateau de fruits de mer ou d'un tartare de...