Bernard-Bonin : l'adresse murisaltienne qui électrise la planète

fin de la vente : 20/02/2024

Nous sommes heureux de pouvoir, à nouveau, faire partager à quelques-uns d’entre vous un des secrets les mieux gardés de la Côte de Beaune, une de ses adresses les plus discrètes et authentiques, une de nos favorites aussi. Un domaine qui trace discrètement mais résolument son sillon depuis plus de 20 ans déjà, en dehors de tout stéréotype, tout à sa recherche de la plus parfaite osmose entre l’homme, la vigne et son environnement. Cette perle rare, ce diamant brut devenu totalement culte aux quatre coins du « mondovino », c’est le domaine Bernard-Bonin !

Si Véronique Bonin est issue d’une très ancienne famille de vignerons à Meursault, c’est en 1998 que l’histoire singulière du domaine démarre véritablement. Cette année-là, le grand-père de Véronique, Bernard Michelot, une des grandes figures de Meursault depuis la fin des années 1960, décide de diviser la propriété familiale entre ses 3 filles. On parle de plus d’une vingtaine d’hectares tout de même, sur les meilleurs terroirs de Meursault mais aussi de Puligny-Montrachet. Peu après, Véronique, désireuse de voler de ses propres ailes, convainc sa mère de lui laisser le soin d’exploiter, à quatre mains avec son mari Nicolas Bernard, les 7 hectares qu’elle vient de récupérer.

D’emblée, Véronique et Nicolas s’engagent résolument dans la voie de l’authenticité. Qu’il ne faut pas confondre avec le simple (et souvent trop confortable) respect de la tradition. Ces deux-là se révèlent rapidement comme des esprits libres qui n’ont pas peur de s’interroger, de douter, de se remettre en question, d’inventer de nouveaux possibles, d’identifier des liens et des causalités qui ne sont pas toujours visibles pour d'autres confrères un peu trop pressés… Très tôt, ils investissent avec passion le champ de la bio-dynamie, persuadés de la pertinence des intuitions de Rudolf Steiner et des observations de Maria Thun. Ils ne sont pourtant pas si nombreux à l’époque, dans cette Côte d’Or viticole où les enjeux financiers sont déjà faramineux et paralysent parfois les initiatives, à placer au sommet de leur priorité le respect absolu du cycle du vivant, dans ses dimensions physique, éthérique et astrale.

Avec ses convictions chevillées au corps, Véronique n’hésite pas à affirmer qu’une « maladie peut avoir du bon car c’est un message que la plante nous envoie ». Et qu’il faut savoir le respecter et l’interpréter. Dès le début de leur aventure, Véronique et Nicolas accordent la plus grande importance au travail régulier des sols à la recherche de la préservation de leurs équilibres micro-biologiques et de la vie qu’ils recèlent. C’est ainsi que l’ensemble des Premiers Crus est délicatement labouré au cheval, juste après les vendanges, en veillant à éviter au maximum les phénomènes de tassement. Les sols sont ensuite laissés à leur enherbement naturel, jusqu’au printemps : ici, point d'ensemencement, on fait confiance aux plantes autochtones qui poussent naturellement entre les rangs de vignes et participent de l'identité de chaque terroir. Véronique et Nicolas cherchent avant tout à favoriser l’enracinement en profondeur de la vigne : chaque année, en fin d'automne, ils n’hésitent pas à « sevrer » les jeunes pieds en coupant les radicelles de surface pour convaincre la plante de s’enfoncer davantage dans les sous-sols et s’imprégner ainsi de l’identité profonde du terroir.

Ils n’hésitent pas, non plus, à quasiment éliminer l’usage du cuivre dans les vignes (pourtant autorisé par les normes biologiques) car « il descend et reste dans les sols, modifiant pour longtemps les équilibres naturels ». Pour éviter les maladies cryptogamiques, ils lui préfèrent des approches préventives bien plus respectueuses du vivant, comme la dispersion de poudre de lait sur la plante qui, par la pellicule grasse qu’elle dépose sur le feuillage, ralentit la formation du mycelium. En outre, Véronique et Nicolas ont pu observer que l’utilisation massive du cuivre à la vigne avait tendance à épaissir les peaux et ralentir les maturités. S’ils vendangent sensiblement plus tôt que certains voisins de vigne, ils récoltent pourtant des raisins toujours très concentrés, gorgés de saveurs et d’énergie. CQFD... Dans ce même esprit de respect du vivant, ils limitent au maximum les opérations de rognage, qu’ils entourent d’un soin tout particulier, entre valériane en amont et arnica en aval, afin de limiter au maximum le stress de la vigne et de favoriser sa cicatrisation.

Autre particularité qui montre à quel point ils poussent leur recherche dans le moindre détail : ils font le choix de dédier chaque fût à une seule et même cuvée, afin que le contenant s’imprègne totalement et uniquement de "son" terroir et de toutes ses composantes, même s’il doit rester vide certaines années pour cause de récolte insuffisante. Enfin, ils assument parfaitement de limiter drastiquement l'usage du soufre mais aussi de ne pas coller ni filtrer leurs vins, quitte à afficher des robes moins « parfaitement brillantes et translucides ». Ici, on privilégie la vérité de la matière, avec ses imperfections peut-être, mais avec toute son intensité et sa personnalité ! Vous l’aurez compris : rien ne fera dévier Véronique et Nicolas de cette recherche du vin le plus authentique qui soit, du vin pur, libre et vivant, un vin de chair et d’émotion.

Un fin connaisseur de la Côte d’Or nous disait qu’il voyait en Bernard-Bonin le « Bizot de la Côte de Beaune », en référence au cultissime « alchimiste » de Vosne-Romanée. Quand d’autres amateurs - nombreux! - sont convaincus d'avoir trouvé ici « le nouveau Coche-Dury »… Une chose est sûre :  Véronique et Nicolas ont su, eux aussi, ouvrir une voie singulière, avec constance, et surtout des convictions très fortes. Infatigables chercheurs du beau et du vrai, ils n’ont jamais hésité à « déplacer le cadre », quitte parfois à paraître iconoclastes, voire "farfelus" pour certains esprits chagrins... La seule chose qui compte à leurs yeux, c’est de trouver la réponse à cette question : qu’est-ce que la vigne et les éléments ont à nous dire, qui rendra le vin plus grand encore ?

Loin de tout stéréotype, de tout artifice ou de toute standardisation, le message que leurs vins nous envoient est d’une sincérité enthousiasmante et d’une intensité peu commune. C’est un message de vie, d’énergie et d’équilibre. La collection de Meursaults et Pulignys que Véronique et Nicolas nous proposent est fascinante : les vins possèdent une personnalité unique, profondément ancrée dans l’énergie de chaque terroir. Ici le gras, la puissance, la tension et l’empreinte minérale entrent en osmose, pour sublimer l’identité de chaque lieu et en révéler les secrets. Les aromatiques, jaillissantes, épanouies, sont prodigieuses de complexité et de pureté, les matières incroyables de densité et de percussion. Ces vins nous parlent et nous touchent autant au cœur qu’à l’esprit. Plus on y revient, fasciné, plus on se dit que le couple que forment Véronique et Nicolas a décidément compris quelque chose qui nous échappe… pour notre plus grand bonheur ! Bonne nouvelle pour les nombreux inconditionnels des vins de Véronique et Nicolas : ce rare millésime 2021, de fraîcheur et de concentration, marque une nouvelle étape puisque la collection de parcellaires et de crus s’enrichit de deux nouvelles cuvées, issues de vieilles vignes récupérées de la tante de Véronique : un élégant et sensuel Meursault Narvaux-Dessous et un fabuleux Meursault 1er Cru Les Charmes du Milieu, une ode à la volupté, d'une profondeur digne d’un Grand Cru. Seule ombre au tableau sur ce millésime : les rendements sur les crus n’ont même pas atteint 10 hectolitres par hectare…

Au final, chaque cuvée possède cette capacité incroyable à surclasser son rang de plusieurs têtes : leur prodigieux Bourgogne Initiales B.B. se présente comme un Meursault de haut rang ! Le puissant et profond Meursault La Rencontre possède la race sensuelle, l'envergure et l’intensité d’un 1er Cru. Quant à leur Genevrières, il lorgne clairement du côté du Grand Cru Bienvenues-Bâtard tandis que le Charmes-Dessus se donne des allures de Bâtard-Montrachet mâtiné de la vibration minérale des plus grands Perrières ! Ici, on ne quitte jamais les étoiles...

En complément du millésime 2021, le Domaine nous a confié quelques véritables pièces de collection sur l’exceptionnel et introuvable millésime 2019, dont de rarissimes Magnums !

C'est beau et vibrant, c’est libre et vivant, c’est culte et c’est sur la Route des Blancs !

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