C’est à la fin du 19ème siècle que la famille de Bethmann, sous l’égide d’Alexandre, alors maire de Bordeaux, fait l’acquisition du Château Olivier. Cette très ancienne propriété aux portes de Bordeaux, dont on trouve des traces dès le Haut Moyen-Age, occupe une position privilégiée, entourée d’une vaste forêt, sur des croupes de graves, caractéristiques des meilleurs terroirs bordelais. La vigne n’occupe qu’un quart de ce vaste domaine de plus de 200 hectares, au milieu des prairies et des bois de chênes et de pins garants d’une bio-diversité malheureusement très rare aujourd’hui dans le vignoble bordelais, et pourtant si utile pour que la vigne et le raisin puissent exprimer la vérité d’un terroir.
Le Château Olivier fut classé en Grand Cru dès 1953, tant en rouge qu’en blanc. Loin de se reposer sur ses lauriers, cette magnifique propriété déjà très renommée a entamé au début des années 2000 une véritable « révolution » qui a permis d’installer les vins du château parmi l’élite de l’appellation Pessac-Léognan. Jean-Jacques de Bethmann, grande figure du vignoble bordelais disparu en 2012, n’a pas hésité à investir massivement. Il a su s’entourer des meilleurs spécialistes pour mieux révéler dans les vins du domaine la quintessence de ces terroirs de graves, sur socle argilo- ou marno-calcaire, éminemment complexes mais formidablement adaptés à la vigne, à condition que l’on sache les comprendre et les « faire parler ».
Laurent Lebrun, actuel directeur du Château, a entrepris, avec l’aide du Professeur Dubourdieu, un inventaire géologique extrêmement précis, aboutissant à la définition d’une dizaine de micro-terroirs et à un remaniement important du vignoble. Nouvelle cuverie, vinification et élevage parcellaire, rien n’a été laissé au hasard pour réussir ce projet ambitieux, et redonner naissance à des vins pouvant rivaliser dans leur complexité avec les plus grands noms de l’appellation, Haut-Brion, Pape-Clément ou autre Chevalier…
Force est de constater que depuis quelques millésimes, le pari s’avère très largement réussi. Le blanc de Château Olivier, au profil singulier, ne cesse de nous charmer par son élégance raffinée et la qualité de ses équilibres en bouche : il exprime aussi bien la minéralité du calcaire, des silex et des quartz, que la fraîcheur des embruns océaniques ou la belle complexité végétale et balsamique émanant de la forêt qui entoure le vignoble. Le tout en respectant à la perfection l’éclat et la pureté du fruit. Ce millésime 2020, charmeur et équilibré, ne fait pas exception et confirme ce que nous savions déjà : le blanc du Château-Olivier constitue de toute évidence le meilleur rapport prix-plaisir de l’appellation Pessac-Léognan !
Le millésime 2020 restera dans les annales pour sa précocité bien sûr, avec des vendanges démarrées dès le 20 août, mais aussi pour la qualité des équilibres des raisins, sauvignon comme sémillon, qui affichaient de belles concentrations aromatiques mais aussi de la fraîcheur et de superbes acidités. La saison a démarré par un débourrement très précoce, après un hiver plutôt doux. Une situation qui a fait craindre le pire avec l’arrivée de quelques températures négatives tout à la fin du mois de mars. Heureusement, aucun dégât significatif ne fut constaté dans les vignes. Floraison et sortie de grappes se sont déroulées dans de bonnes conditions, sous un temps plutôt sec et lumineux, avant que la pluie ne revienne en juin. Puis la sécheresse s’est installée, avec un temps chaud mais pas caniculaire. Quelques averses particulièrement bienvenues vers le 10 août ont permis de relancer les maturations. Les raisins, juteux et bien mûrs, affichaient de beaux équilibres expressifs, annonciateurs d’un grand millésime 2020 pour le blanc du Château Olivier. Il ne restait plus à Laurent Lebrun et ses équipes qu’à sublimer cette matière première, d’une remarquable pureté aromatique, à travers un élevage aussi précis que subtil.
Ce Blanc 2020 nous enchante par son aromatique hautement séductrice, à la fois tonique et sensuelle, et son exceptionnel confort de bouche : ici, tout semble couler de source, la matière ample et charnue du fruit est sublimée par une belle acidité juteuse aux accents d'agrumes et de fruit de la passion, ainsi que la salinité des calcaires. La sensation de fraîcheur et d’énergie apportée par les sols mais aussi par les influences océaniques et la forêt environnante est un modèle du genre. Le blanc du Château Olivier se hisse clairement au sommet du millésime.
Gratifié cette année d'une bien méritée deuxième étoile par le guide de la Revue du Vin de France, voici un must du vignoble bordelais, à un prix canon !
Vif et croquant, il nous raconte son terroir avec franchise, énergie et gourmandise : pierre frottée, coquillages, amande, pomme de pin, citronnelle, chèvrefeuille, citron vert et écorce de pamplemousse, poire mûre et pomme Granny, ananas, fruit de la passion, quelques notes de poivre blanc, gingembre et vanille : un régal à un prix irrésistible
Ce Pessac complet et harmonieux nous dit la réussite du millésime : aux fruits gorgés de soleil répond la fraîcheur chlorophyllienne de la forêt environnante. Aux fleurs d’arbres fruitiers répondent des notes de pierre mouillée. A la matière ample et mûre répondent une acidité juteuse et une salinité calcaire excitantes. Un must… à un prix abordable !
On aime ce bouquet raffiné où se mêlent la fraîcheur chlorophyllienne et résineuse de la forêt environnante, les herbes fines, entre cerfeuil et coriandre, une nuance fumée, les zestes d’agrumes et une touche fruitée, éclatante de pureté, sur la pomme jaune et la nectarine. Un des plus subtils et délicieux Pessacs du millésime... à un prix abordable !
Année après année, Château Olivier s'affirme comme un des plus subtils représentants de l'appellation : imprégné de son terroir calcaire et plutôt frais, ce Pessac faisant la part belle au sauvignon brille par sa fraîcheur, le raffinement de son bouquet et son magistral équilibre en bouche, entre richesse du millésime et tension minérale. Bravo.
Sur ce millésime 2015, Château Olivier s'affirme comme un des plus élégants représentants de l'appellation : imprégné de son terroir calcaire et assez frais, ce Pessac faisant la part belle au sauvignon brille par sa fraîcheur, le raffinement et la complexité de son bouquet et son magistral équilibre en bouche, entre richesse et tension. Un must.